De la Hoya, qui doit monter d'une catégorie, devrait bientôt trouver sur son chemin Laurent Boudouani, auteur d'un fabuleux combat contre Terry Norris. Le Français a défendu victorieusement son titre des super-welters WBA pour la quatrième fois et enregistrant sa 38^e victoire en 41 combats.

Les grands combats de l'année

Super légers WBC (Mexico, 7 mars) : J.-C. Chavez (Mex.) et Gonzalez (Mex.), match nul.

Lourds WBC (Atlantic City, 28 mars) : L. Lewis (G-B) bat S. Briggs (É-U), par K-O à la 5^e reprise.

Légers IBF (Atlantic City, 9 mai) : Mosley (É-U) bat Molina (P-R), par arrêt de l'arbitre à la 8^e reprise.

Lourds IBF/WBA (Atlanta, 19 septembre) : E. Holyfield (É-U) bat V. Bean (É-U), aux points.

Welters WBC (Las Vegas, 18 septembre) : O. de la Hoya (É-U) bat J.-C. Chavez (Mex.), arrêt de l'arbitre à la 8^e reprise.

Lourds WBC (Uncasville, 26 septembre) : L. Lewis (G-B) bat Z. Mavrovic (Croatie), aux points.

Plumes WBO (Atlantic City, 31 octobre) : Prince Nassem Hamed (G-B) bat W. McCullough (G-B), aux points.

Lourds-légers WBA/WBC

(Mashantucket, 15 novembre) : R. Jones Jr (É-U) bat O. Crant (Can.), abandon à la 10^e reprise.

Les championnats du monde des français

Super-légers WBA (Paris, 21 février) : K. Rahilou bat J.-B. Mendy, aux points.

Moyens WBC (Villeurbanne, 2 mai) : H. Cherifi bat K. Holmes (É-U), aux points.

Lourds-légers WBA (Villeurbanne, 2 mai) : F. Tiozzo (Fr.) bat T. Ray (É-U), par arrêt de l'arbitre à la 1^re reprise.

Légers WBA (Paris, 16 mai) : J.-B. Mendy (Fr.) bat O. Nazarov (Kir.), aux points.

Super-plumes WBO (Paris, 16 mai) : A. Alexandrov (Russie.) bat J. Lorcy, aux points.

Super-welters WBA (Las Vegas, 30 mai) : L. Boudouani bat G. Jones (Pan.), aux points.

Welters WBC (El Paso, 13 juin) : O. de la Hoya (É-U) bat P. Charpentier, par K-O à la 3^e reprise.

Super-légers WBA (Paris, 10 octobre) : S. Mitchell (É-U) bat K. Rahilou, aux points.

Lourds-légers WBA (Mont-de-Marsan, 14 novembre) : F. Tiozzo bat E. Paixao (Brés.), par K-O à la 2^e reprise.

Super-welters WBA (Paris, 30 novembre) : L. Boudouani b. T. Norris (É-U), par abandon à la 9^e reprise.

Cyclisme

Cyclisme, année zéro

Peut-on décemment parler de sport au moment de résumer la saison cycliste ?
Du sport, il y en eut plus dons les antichambres des commissariats, les bureaux des juges d'instruction et les coulisses des différentes épreuves que sur les routes des grands tours ou des classiques.

L'année 1998 restera marquée par le (s) scandale (s) et les révélations en cascade sur l'étendue du dopage dans le peloton. La saisie, dans un véhicule de l'équipe « Festina », de produits dopants et masquants à trois jours du début du Tour de France a marqué le début de l'immixtion de la justice civile dans un monde qui vivait jusque-là protégé par la loi du silence.

Les premiers aveux de dirigeants et de coureurs Festina placés en garde à vue – notamment les Suisses Alex Zülle, Armin Meier. Laurent Dufaux ou le Français Laurent Brochard – ont provoqué une réaction en chaîne explosive. Dans la foulée, aucune équipe n'a échappé, en cet été 1998, au ratissage systématique de ses chambres d'hôtel, à la garde à vue d'un ou de plusieurs de ses membres. Huit personnes ont été mises en examen et notamment un coureur, l'Italien Rodolfo Massi, accusé de revendre des amphétamines à ses camarades du peloton. Mis en cause, les médecins sportifs se sont défendus en rejetant une part des responsabilités sur les coureurs, « demandeurs », selon eux de produits illicites – EPO (érythropoïétine), PFC (perfluorure chlorure) ou de nandrolone (anabolisant) – destinés à améliorer leurs performances. Les Français Richard Virenque et Pascal Hervé, dénoncés par leur entourage médical, ont continué de nier les faits.

Dans ces conditions, les débats sportifs ont perdu beaucoup de leur intérêt. C'est dans l'indifférence quasi générale que le grimpeur italien Marco Pantani a signé pourtant un fabuleux doublé Giro-Tour de France, que son compatriote Michèle Bartoli s'est imposé au classement général de la Coupe du monde ou que le Suisse Oscar Camenzind a revêtu le maillot arc-en-ciel lors des Mondiaux disputés au mois d'octobre aux Pays-Bas par un peloton décimé et affaibli. Au fil de la saison, en effet, beaucoup de coureurs qui n'avaient pas été directement impliqués dans les affaires – tel les Festina, privés de Championnats du monde par la Fédération française – ont d'eux-mêmes mis un terme à leur saison (Laurent Jalabert), voire à leur carrière.