Le développement des matériaux composites, notamment en aéronautique, donne un intérêt accru à la coupe par jet d'eau. En France, la SNIAS utilise plusieurs machines pour découper des pré-imprégnés, tissus Kevlar et résines époxydes. La facilité d'automatisation et, en particulier, les résultats étonnants du mariage de la coupe par jet d'eau avec les robots industriels, permettent de découper des pièces complexes en trois dimensions. En juin, au Salon du Bourget, un robot électrique 6 axes découpait au jet d'eau des matériaux aéronautiques. L'industrie automobile et aéronautique mondiale compte une dizaine d'installations de ce genre.

Michel Defaux

Le froid au secours des livres

Une trentaine de milliers de livres de la bibliothèque de l'UER de lettres de l'université de Metz, qui avaient été détrempés les 10, 11 et 12 avril par une crue de la Moselle, ont été séchés un mois plus tard par lyophilisation dans les installations de la SPAB (Société de produits alimentaires Blanchaud), filiale d'Ortiz-Miko, près de Saumur, spécialisée dans la lyophilisation des produits alimentaires. Ce sauvetage est probablement le premier au monde au cours duquel une telle quantité de livres a été traitée. Dès que la Moselle s'est retirée, les livres imbibés d'eau ont été congelés à – 30 °C dans un entrepôt frigorifique de Metz. Ils ont ainsi été préservés des moisissures qui, dans de telles circonstances, sont les agents de graves détériorations.

Par des travaux antérieurs à la catastrophe, le Centre de recherche sur la conservation des documents graphiques du CNRS avait montré que seule la lyophilisation — procédé au cours duquel l'eau, sous faible pression, sort sublimée d'un produit congelé — permet un séchage « à cœur » rapide du produit et évite la prolifération des moisissures. La sublimation est le passage direct d'un corps de l'état solide à l'état gazeux. Dans le cas de la bibliothèque de Metz, le volume de livres à traiter (60 m3) était tel qu'il fallait des installations industrielles de lyophilisation.

Yvonne Rebeyrol

Le banc périphotographique

Inventé par un photographe du centre Camille-Jullian de l'université de Provence (Aix-en-Provence), le banc périphotographique permet d'avoir sur une seule photo la totalité des parois d'un objet plus ou moins cylindrique (décor de vase ou de sceau) et bientôt peut-être la surface externe de pneus, de douilles de balles de pistolet ou de fusil. Toute l'astuce de l'appareil consiste à synchroniser avec une précision parfaite la rotation de l'objet et le déplacement du chariot sur lequel l'objet est posé. Le chariot se présente comme une caisse dont l'intérieur est noir. Il est doté d'une fente de largeur variable derrière laquelle l'objet éclairé tourne sur lui-même, présentant ainsi peu à peu toute sa circonférence à l'objectif. Bien entendu, les lampes sont dans la caisse et donc invisibles pour l'appareil photographique. Deux photographes travaillant pour le musée du Louvre avaient mis au point un appareil semblable il y a quelques années. Mais ils n'avaient pas songé à le faire breveter. Le banc périphotographique, lui, a été breveté grâce à l'ANVAR.

Yvonne Rebeyrol

Agriculture

INRA la nouvelle agronomie

Établissement public doté d'une autonomie financière, l'INRA (Institut national de la recherche agronomique) se propose notamment d'améliorer les productions végétales et animales servant à l'alimentation humaine et de mener des recherches scientifiques intéressant l'ensemble de l'agriculture, les industries agro-alimentaires et plus généralement le milieu rural et la consommation.

Croisements

Les croisements entre variétés végétales étaient surtout pratiqués pour mettre au point des plantes plus productives ; ils tendent maintenant à intégrer dans leur bagage génétique des facteurs de résistance à des agresseurs tels que le gel, la sécheresse, les maladies, les parasites. En outre, sont prises en compte la diversification des produits et les qualités (goût, possibilités de transport, conservation, transformation).