La réaction soviétique est modérée et seul le silence de Moscou sur les cérémonies du 60e anniversaire de l'« unification nationale » de la Roumanie, célébré le 1er décembre, officialise son mécontentement. Même discrétion après la condamnation par Bucarest de l'intervention du Viêt-nam au Cambodge.

Le 29 janvier 1979, lors d'une visite officielle du ministre roumain des Affaires étrangères à Moscou, l'agence Tass annonce que les conversations ont eu lieu dans une « atmosphère constructive ». Terminologie restrictive, aux dires des kremlinologues, mais qui ne sous-entend pas pour autant la rupture. Du 12 au 19 mai d'ailleurs, Bucarest délègue, comme à l'ordinaire, des officiers d'état-major pour participer aux manœuvres des troupes du pacte de Varsovie qui se déroulent en Hongrie.

Ouverture

Mais la diplomatie roumaine ne se cantonne pas à ces relations plus ou moins tendues avec l'URSS et aux difficiles négociations qu'elle a avec Budapest à propos de la minorité magyare de Transylvanie. L'ouverture tous azimuts reste la règle. Elle se manifeste par une visite en août 1978 à Washington, qui apportera son appui à Nicolae Ceaucescu dans sa querelle avec Moscou ; par l'achat, en décembre, au Canada de quatre réacteurs nucléaires ; par la visite (initialement prévue en janvier 1979 et retardée à cause de mauvaises conditions climatiques) de Valéry Giscard d'Estaing les 8, 9 et 10 mars à Bucarest, au cours de laquelle les deux pays se prononcent, mais sans précision, pour une conférence du désarmement en Europe ; par l'ouverture, en mars également, de conversations à Bruxelles en vue de conclure un nouvel accord commercial avec la Communauté européenne ; par une tournée arabo-africaine qui conduit, du 8 au 25 avril, le numéro un roumain de la Libye à l'Égypte en passant par le Gabon, l'Angola, la Zambie, le Mozambique, le Burundi et le Soudan ; enfin, par une visite officielle en Espagne du 21 au 25 mai.

Saint-Marin

Saint-Marin. 20 000. 330. 0,8 %.
Information. (74) : 3 400. (74) : 3 300. (74) : 2 300 fauteuils ; fréquentation : 0,2 M. (76) : 6 000.
Éducation. (74). Prim. : 1 698. Sec. et techn. : 1 140.
Institutions. République. Le pouvoir exécutif est exercé par deux capitaines régents élus, pour six mois, par le Grand Conseil général.

Victoire de la gauche

Les partis socialiste et communiste ont obtenu, aux élections du 28 mai 1978, la majorité absolue des sièges (31 sur 60) au Grand Conseil général ; c'est la première fois dans l'histoire de la plus petite république du monde. Depuis le 1er octobre 1978, les deux capitaines régents sont l'un représentant du parti socialiste et l'autre représentant du parti communiste.

Saint-Siège

1 000. 2 000.
Information. (75) : 1 quotidien ; tirage global : 30 000.
Éducation. (73). Sup. : 7 910.
Institutions. Le traité de 1929 avec l'Italie garantit l'indépendance des États du Saint-Siège (palais du Vatican et du Latran et villa de Castel Gandolfo). Souverain pontife : Jean-Paul II (Karol Wojtyla), élu le 16 octobre 1978, successeur de Jean-Paul Ier (Albino Luciani), décédé le 29 septembre 1978 et qui lui-même a succédé, le 26 août 1978, à Paul VI (Giovanni Battista Montini), décédé le 6 août 1978. Secrétaire d'État : cardinal Agostino Casaroli.

Suède

Stockholm. 8 260 000. 19. 0,1 %.
Économie. PIB (76) : 9 029. Production (76) : A4 + I 35 + S 61. Énerg. (76) : 6 046. CE (76) : 25 %.
Transports. (*76) : 5 548 M pass./km, 16 283 Mt/km. (*76) : 2 881 000 + 162 400.  : 7 429 000 tjb. (76) : 3 116 M pass./km.
Information. (75) : 135 quotidiens ; tirage global : 4 678 000. (75) : 3 114 000. (75) : 2 882 000. (75) : fréquentation : 25,4 M. (76) : 5 673 000.
Santé. (74) : 13 260. Mté inf. (76) : 8,7.
Éducation. Prim. (75) : 698 677. Sec. et techn. (74) : 531 594. Sup. (75) : 162 640.
Armée.  : 65 680.
Institutions. Monarchie constitutionnelle. Constitution de 1975. Souverain : Carl XVI Gustaf ; succède à son grand-père Gustaf VI Adolf, décédé le 15 septembre 1973. Premier ministre : Ola Ullsten.

Bilan économique favorable et calme politique retrouvé avant les législatives

Le premier gouvernement non socialiste que la Suède ait connu depuis 1932 tombe le 5 octobre 1978, deux ans seulement après son accession au pouvoir.