Pour être certain que tout se déroulera selon ses prévisions, Somoza prend quelques précautions, notamment celle de promouvoir son frère José au grade de général à quatre étoiles et de le nommer inspecteur général de l'armée.

Panama

1 460 000. 19. 3,3 %.
Économie. PNB (69) 647. Production : G (68) 142 ; A (*69) 141. Énerg. (*69) : 1 348. C.E. (69) : 13 %.
Transports. (*69) : 42 100 + 13 000.  : 5 646 000 tjb.
Information. (67) : 12 quotidiens ; tirage global : 107 000. (63) : *163 000. (69) : *125 000. (68) : *28 400 fauteuils ; fréquentation : 5 M. (69) : 62 092.
Santé. (68) : 696.
Éducation. (68). Prim. : 222 513. Sec. et techn. : 68 318. Sup. : 10 063.
Institutions. République présidentielle. Constitution de 1946. Président de la junte provisoire du gouvernement : général Omar Torrijos ; succède, en mars 1969, au colonel José Maria Pinilla.

Paraguay

2 390 000. 6. 3,3 %.
Économie. PNB (69) 236. Production (69) : G 131 ; A *124 ; I 137. Énerg. (*69) : 131. C.E. (69) : 9 %.
Transports. (68) : 28 M pass./km, 22 M t/km. (68) : 6 900 + 6 600.
Information. (69) : 9 quotidiens ; tirage global : 93 000. (61) : *150 000. (69) : *17 000. (60) : *15 000 fauteuils. (69) : 21 225.
Santé. (68) : 1 386.
Éducation. (68). Prim. : 399 591. Sec. et techn. : 47 326. Sup. : 7 134.
Institutions. République. Constitution de 1940. Président : général Alfredo Stroessner, réélu le 11 février 1968, pour la troisième fois depuis 1954.

Pérou

14 010 000. 11. 3,1 %.
Économie. PNB (68) 291. Production (69) : G 128 ; A *106. Énerg. (*69) : 623. C.E. (68) : 23 %.
Transports. (68) : 249 M pass./km, 591 M t/km. (68) : 201 500 + 122 500.  : 378 000 tjb. (*69) : 752 401 000 pass./km.
Information. (59) : 53 quotidiens ; tirage global : 492 000. (69) : *1 815 000. (69) : *390 000. (61) : *319 200 fauteuils. (69) : 192 604.
Santé. (68) : 6 550.
Éducation. (68). Prim. : 2 334 982. Sec. et techn. : 563 698. Sup. (67) : 101 099.
Institutions. République présidentielle. Constitution de 1933. Président de la République : général Juan Velasco Alvarado, qui renverse Fernando Belaunde Terry le 2 octobre 1968.

Le réformisme marque le pas

Les réformes socialistes entreprises depuis trois ans par les militaires péruviens commencent à marquer le pas. Le gouvernement profite même du troisième anniversaire du régime, le 13 octobre 1971, pour assouplir sa position à l'égard des investissements étrangers. Un accord important est signé avec deux sociétés britanniques et avec la Banque interaméricaine de développement (BID) pour l'irrigation de la vallée de la Majes et les travaux miniers du Cerro Verde. Certes, de nouvelles nationalisations ont lieu : une compagnie britannique de chemins de fer et la télévision péruvienne. Mais l'État, seul, ne peut faire face aux énormes dépenses correspondant aux projets de développement du plan quinquennal, dont c'est la première année d'exercice. Aussi prévoit-on de faire appel aux capitaux étrangers jusqu'à concurrence de 1 800 millions de dollars pour la durée du plan.

Grèves

Sur le plan social, l'insatisfaction commence à gagner bon nombre de travailleurs, et le régime se montre de plus en plus répressif. En septembre 1971, les enseignants cessent leurs cours pendant trois semaines. Beaucoup sont arrêtés. Le leader révolutionnaire Hugo Blanco, accusé d'avoir fomenté l'agitation, est expulsé. Depuis plusieurs mois, des grèves paralysent l'activité des mines de cuivre, provoquant une sérieuse baisse de production. Le 6 novembre, les mineurs de Cobriza, dans les Andes, qui ont cessé le travail depuis deux semaines, séquestrent deux des cadres de la compagnie américaine Cerro del Pasco. Le 10 novembre, le gouvernement supprime les garanties individuelles et, le jour même, la police ouvre le feu sur les mineurs : huit sont tués. Peu de temps auparavant, le président Velasco Alvarado a déclaré : « Le mouvement de grève des mineurs est juste. » Une légère augmentation de salaire consentie par le gouvernement permet la reprise du travail. Mais, le 13 janvier 1972, de nouveaux incidents ont lieu dans les mines de cuivre de Toquepala pour non-respect des conventions collectives.