Langue française : pourquoi il est si facile de confondre « pause » et « pose » (et tous les autres)

Un exercice de dictée révèle combien les homophones déroutent les adultes. Voici ce qui s’est passé quand ils ont dû choisir entre "pause" et "pose", "bâiller" et "bayer", ou encore "rênes" et "rennes".

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La dictée qui sème le doute : « pause » ou « pose » ? « bayer » ou « bâiller » ?

Quand on parle de pièges de la langue française, les homophones arrivent en tête de liste. Ces mots qui se prononcent de la même manière mais ne s’écrivent pas pareil perturbent même les adultes. Pour le prouver, une dictée a été proposée avec un texte volontairement truffé de difficultés. Il s’agissait de distinguer entre :

  • la pause (temps d’arrêt) et la pose (prendre une position),
  • bâiller (ouvrir la bouche de fatigue) et bayer aux corneilles (rêvasser),
  • les rênes (contrôle, direction) et les rennes (les animaux du Père Noël).

Résultat ? Même les meilleurs se sont fait piéger. Bayer aux corneilles reste méconnu, tout comme l’accord de « quelque » ou la distinction entre un quiz (avec un seul « z ») et les formes numériques de « cent » (deux cents avec un « s », mais trois cent cinquante sans « s » à « cent »).

Les règles simples pour éviter les pièges les plus courants

Heureusement, quelques astuces permettent de s’en sortir sans trop d’encombre. D’abord, on retient que :

Vous écrivez “merci d’avance” sans réfléchir ? Ce choix anodin cache une vraie question de ton, de forme… et de perception sociale
Une faute d’une lettre que font même les meilleurs : « leur » ou « leurs », la règle ultra simple qu’on oublie toujours
  • « pause » est un temps d’arrêt (pause déjeuner), tandis que « pose » concerne une action (pose de papier peint, pose pour une photo).
  • « Bâiller » est un verbe de fatigue. « Bayer », plus rare, signifie rêvasser, être déconnecté de la réalité.
  • On prend les rênes de quelque chose, mais on ne monte pas les « rennes » sauf si l’on s’appelle le Père Noël.

Côté chiffres, attention à « cent » : il prend un « s » uniquement dans les comptes ronds (deux cents) mais reste invariable dès qu’il est suivi (trois cent cinquante).

Enfin, « quelque » est invariable quand il signifie « environ » (quelque 200 caractères), mais s’accorde quand il signifie « plusieurs » (quelques erreurs).

Un mot « quiz » et le fameux « dilemme »

Le mot « dilemme » s’écrit avec deux m. La forme « dilemne » est une faute très répandue, sans aucune base linguistique. Certains l’écrivent ainsi par analogie avec d’autres mots en -nme, mais ici, seule la double consonne mm est correcte.

De même, le mot « quiz » ne prend qu’un seul z. La version « quizz » est incorrecte, même si elle circule souvent dans les médias ou sur Internet. La forme courte « quiz » s’emploie aussi bien au singulier qu’au pluriel.

Et vous, combien d’erreurs auriez-vous faites ?

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« Comme même » ou « quand même » ? Une seule est correcte, l’autre n’existe pas et ruine vos messages sérieux

Cette mini-dictée a fait vaciller plus d’un adulte, y compris ceux qui se pensaient incollables. Elle met en lumière la beauté mais aussi la complexité de notre langue. Chaque mot ou presque est un test de vigilance, une invitation à affiner son oreille et sa plume.

Alors, la prochaine fois que vous prendrez la pause avec une pose de sourire, pensez à vos rênes grammaticales… avant que les rennes de Noël ne vous prennent de vitesse.


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