Les hauts et les bas de l’édition, entre une bonne performance face à l’audiovisuel et aux récessions mondiales et ses problèmes spécifiques, dus aux tensions entre producteurs, consommateurs et distributeurs.
Journal de l'année Édition 1971
Édition Une expansion déficitaire : est-ce le paradoxe auquel sont condamnés les éditeurs ? C'est, en tout cas, ce que l'on peut prévoir si, au cours des prochaines années, continue à s'affirmer une tendance qui se dessine nettement en 1970-71. Dans une conférence au Cercle de la Librairie, Etienne Gillon, président du Syndicat national des éditeurs, indique que le chiffre d'affaires de l'édition est en constante augmentation, alors que la situation des éditeurs est de plus en plus précaire. La marge bénéficiaire, qui se situe entre 1 et 2 %, freine considérablement les investissements. Cette position inconfortable résulte d'une double conjonction : d'une part, l'accroissement des charges (tarifs d'imprimerie, brochage, reliure) ; d'autre part, le contrôle du prix des réimpressions et des ouvrages appartenant aux collections. Si une solution n'intervient pas pour rétablir l'équilibre, les éditeurs seront tentés de laisser leur fonds tomber en friche.
Journal de l'année Édition 1972
Édition « 1972 », année importante pour le monde de l'édition. C'est, en effet, l'Année internationale du livre. Mais une certaine impréparation et la présence dans le comité français — d'ailleurs tardivement installé le 26 novembre 1971 — d'un plus grand nombre de fonctionnaires que de professionnels en aura, dans notre pays, compromis la portée. Quelques manifestations importantes cependant se déroulent : le Congrès de l'Union internationale des éditeurs à Paris, le Festival international du livre à Nice, qui accueille l'Union internationale du livre pour la jeunesse, et diverses manifestations culturelles.
Journal de l'année Édition 1973
Journal de l'année Édition 1974
Journal de l'année Édition 1975
Édition Un bilan qui pourrait paraître bon : le chiffre d'affaires de l'édition est, en 1975, en hausse de 12 % par rapport à l'année précédente. Mais qu'est-ce que cela représente face aux 33 % d'augmentation des frais généraux que doivent supporter les éditeurs, augmentation due notamment à une hausse de 160 % du prix du papier en deux ans et de 60 % des tarifs postaux ? À ces difficultés s'ajoutent le blocage des prix, maintenu en dépit du cri d'alarme lancé par les éditeurs.
Journal de l'année Édition 1976
Édition Plusieurs projets en gestation au cours des précédentes années aboutissent en 1975-76. C'est le cas, au mois de septembre, de la mise en place d'une Direction du livre, rattachée au secrétariat d'État à la Culture. Cet organisme, financé par deux taxes : l'une sur la reprographie, l'autre sur le chiffre d'affaires, permettra d'exercer une politique d'ensemble coordonnée, alors que les décisions relevaient jusqu'à présent de différents ministères. C'est le cas, également, de l'intégration des écrivains, auteurs, compositeurs, artistes au régime général de la Sécurité sociale, la loi étant votée le 31 décembre 1975 ; le Journal officiel du 30 janvier 1976 publie un décret relatif aux missions, au fonctionnement et au financement du nouveau Centre national des lettres ; enfin, est créé un Syndicat des écrivains de langue française (SELF) qui se veut un organisme de défense de la condition des écrivains.
Journal de l'année Édition 1977
Édition Le président de la République demande par lettre, le 2 août 1976, au Premier ministre d'étudier les problèmes que pose le discount. Dans ce but, Jean-Claude Groshens, directeur du Livre au secrétariat d'État à la Culture, procède à une série de consultations avec des éditeurs (il rencontre notamment Yvon Chotard, président du syndicat des éditeurs), des libraires, des bibliothécaires et des représentants du public.
Journal de l'année Édition 1978
Journal de l'année Édition 1979
Édition L'annonce de la libéralisation prochaine du prix des livres par le ministre de l'Économie, René Monory, le 10 janvier 1979, met en effervescence le monde de l'édition. Au 1er juillet 1979, le prix des livres sera fixé librement par les éditeurs et les libraires établiront leur marge à partir de ces prix. Des avantages fiscaux seront consentis aux ouvrages difficiles.
Journal de l'année Édition 1980
Édition La libération du prix des livres, décidée par l'arrêté du 24 février 1979 du ministre de l'Économie et des Finances René Monory, intervient le 1er juillet 1979. Désormais, le prix conseillé n'existe plus. L'éditeur cède ses ouvrages aux points de vente à un prix net. Le libraire fixe lui-même le prix que doit régler l'acheteur.
Journal de l'année Édition 1981
Édition MacLuhan va-t-il gagner son pari sur Gutenberg ? L'union Matra-Hachette n'est pas un cas isolé : des accords sont conclus entre la firme Gaumont et l'éditeur Jean-Pierre Ramsay, et un accord intérieur courant mai entre Gaumont et Gallimard pour l'exploitation audiovisuelle du fonds littéraire avec la création, en commun, de la société Édivisuel. De nouvelles perspectives s'ouvrent à l'édition comme à la presse. L'édition a besoin de nouveautés, car, après la libération du prix du livre — autorisée par l'arrêté Monory du 1er juillet 1980 —, la tendance est plutôt à la morosité. Les inconvénients sont bien supérieurs aux avantages et l'on peut craindre, à terme, un appauvrissement du niveau culturel de l'édition française.
Journal de l'année Édition 1982
Édition Après l'anarchie, retour au prix imposé pour le livre au 1er janvier 1982. Mais on constate une hausse de 18,4 % de septembre 1980 à septembre 1981, et des prix encore en augmentation au début de l'année 1982 malgré un accord de modération conclu entre les pouvoirs publics et les éditeurs. Cela s'explique par l'augmentation du prix du papier — environ 30 % —, de l'imprimerie, des frais généraux. D'où une situation dangereuse pour l'édition : il faut vendre 8 000 exemplaires d'un livre et non plus 3 000, et un ouvrage ne reste plus en librairie que trois mois au lieu d'un an.
Journal de l'année 1er juillet - 31 décembre 1982
Édition Après une période de hausse, le prix du livre connaît un ralentissement certain au milieu de l'année : l'indice général progresse en mai 1982 de 0,8 % contre 0,59 % pour les ouvrages non scolaires et 0,44 % pour les livres scolaires. Mais la situation de l'édition demeure difficile : alors que le blocage des prix est en vigueur, on vend des produits qui ont été confectionnés avant ce blocage.
Journal de l'année Édition 1991
Édition : l'affaire Gallimard En juillet 1990, après six mois d'âpres conflits internes, la répartition du capital de l'une des plus prestigieuses maisons d'édition françaises se trouve considérablement modifiée. La Librairie Gallimard perd l'essentiel de son caractère familial, même si son directeur, Antoine Gallimard, en conserve les commandes.
Journal de l'année Édition 1993
Édition Après la crise provoquée l'an dernier par la récession mondiale de 1990-1991 et la guerre du Golfe, les éditeurs ont renoncé à baser leur stratégie sur une hypothétique reprise. 1992 a été pour eux l'année de l'« adaptation », à un niveau et à des habitudes de consommation plus mesurés.
Journal de l'année Édition 2004
Lagardère, de père en fils Quelques semaines après la disparition de Giovanni Agnelli, le flamboyant patron de Fiat, meurt à son tour Jean-Luc Lagardère, P-DG de la holding homonyme qui contrôle, avec les Allemands, le premier groupe aéronautique européen, EADS, et le premier groupe européen d'édition, Hachette-Vivendi.