Les Jeux Olympiques
1967-2002
Les besoins croissants de l’information décuplés avec la télévision, le caractère sociologique, qui influe sur l’économie et les prestiges nationaux, tout a concouru à faire des Jeux Olympiques, une entreprise énorme.
Journal de l'année Édition 1968
Journal de l'année Édition 1969
L'avenir de l'olympisme Innsbruck et Tokyo, en 1964, l'avaient laissé pressentir, Grenoble et Mexico l'ont confirmé : le sport international est désormais tributaire du développement de la télévision. Dans peu de temps, il sera possible de capter toutes les émissions venant des pays voisins et, grâce aux satellites artificiels, celles émanant des contrées les plus lointaines...
Mexico 68 Quatorze records du monde améliorés ou égalés, la plupart des records olympiques battus, des exploits hors du commun, des performances inattendues, des révélations extraordinaires, tel est le bilan des épreuves d'athlétisme de Mexico. D'où viennent alors cette amertume rencontrée chez beaucoup, ces regrets exprimés par de nombreux spécialistes ? La réponse est simple : disputés à 2 300 m d'altitude, sur une cendrée synthétique, d'un rendement nettement supérieur à la cendrée classique, ces Jeux ont été ceux de l'injustice et de la nouveauté.
Journal de l'année Édition 1972
Les XI Les jeux Olympiques d'hiver se sont déroulés, pour la première fois depuis leur création, sur le continent asiatique. La candidature de Sapporo avait déjà été retenue pour les olympiades de 1940, olympiades perturbées par la Seconde Guerre mondiale.
Journal de l'année Édition 1973
Journal de l'année Édition 1976
Jeux olympiques Les jeux d'hiver, organisés pour la deuxième fois à Innsbruck (4-15 février 1976) et que l'on croyait condamnés, prennent un nouvel essor. Les Autrichiens ont su rendre aux Jeux toute leur simplicité et faire un retour aux sources de l'amateurisme.
Journal de l'année Édition 1977
Journal de l'année Édition 1980
Les XIII Pour la première fois depuis 1960, les Jeux d'hiver se sont déroulés (13-24 février 1980) dans un village : Lake Placid, dans l'est des États-Unis, qui avait déjà accueilli les Jeux d'hiver en 1932. Donc, après Innsbruck en 1964, Grenoble en 1968, Sapporo en 1972 et de nouveau Innsbruck en 1976, on a renoncé aux grandes villes. Il faut convenir que Lake Placid a été un peu dépassé par l'ampleur de l'événement et que l'organisation a présenté un certain nombre de lacunes. Beaucoup de spectateurs ont dû renoncer à assister aux épreuves faute de moyens de transport, ce qui a aggravé le déficit du Comité d'organisation.
Journal de l'année Édition 1981
Les XIX L'image que l'on garde des Jeux de Moscou (19 juillet-3 août 1980) est celle de compétitions de très haut niveau (34 records du monde battus : 6 en athlétisme, 3 en cyclisme, 13 en haltérophilie, 8 en natation et 4 en tir), mais également celle de Jeux tronqués.
Journal de l'année Édition 1985
JO hiver Pour la première fois, les Jeux d'hiver se sont déroulés (8-19 février) dans un pays socialiste, à Sarajevo, en Yougoslavie. Ce fut un succès complet : par le nombre de participants (1 490 athlètes représentant 49 comités nationaux, un record), mais aussi par l'état d'esprit qui a régné tant dans le village olympique que dans la capitale de Bosnie-Herzégovine. Seul le temps, très mauvais sur l'ensemble de l'Europe, a donné des soucis ; les courses alpines ont été maintes fois reportées, mais elles ont toutes eu lieu dans des conditions satisfaisantes, sauf le slalom dames qui s'est déroulé par un brouillard épais.
Olympisme Peter Ueberroth, avocat, président du comité d'organisation des Jeux de Los Angeles (LAOOC), se taille, en tant que patron du défi olympique américain, une réputation au moins égale à celle de Carl Lewis, quadruple médaille d'or. Il a promis que les Jeux de la XXIIIe olympiade ne coûteraient rien au contribuable. Il tient parole au-delà de toute espérance. Dès la fin du mois de septembre, le comité d'organisation est en mesure d'annoncer un coquet bénéfice de 250 millions de dollars (environ 23,5 milliards de francs). C'est-à-dire dix fois plus que les prévisions les plus optimistes. C'est la première fois que les jeux Olympiques, en général déficitaires, rapportent une telle masse d'argent. Songeons que les habitants de Montréal paieront des impôts jusqu'en l'an 2000 pour combler le trou de 1 milliard de dollars laissé dans les caisses des Jeux de 1976.
La griffe d'Hollywood sur les Jeux Michel Desfontaines
JO été Comme prévu, Carl Lewis devient le roi des Jeux. Le jeune Noir américain de 23 ans enlève quatre médailles d'or, remportant le 100 m en 9″ 99, le saut en longueur avec un bond de 8,54 m, le 200 m en 19″ 80 et enfin le relais 4 × 100 m, avec ses compatriotes Sam Graddy, Ron Brown et Calvin Smith, en 37″ 83, nouveau record du monde. Carl Lewis rejoint ainsi dans la légende le grand Jesse Owens, qui avait rapporté quatre médailles d'or de Berlin, où se déroulaient les Jeux de 1936.
Journal de l'année Édition 1987
L'olympisme toujours vivant Les Jeux sont faits. Rien ne va plus. Les membres du Comité international olympique, réunis le 17 octobre à Lausanne, ont choisi Barcelone pour accueillir les Jeux d'été de 1992. Paris, battu au troisième tour de scrutin, malgré le soutien actif de François Mitterrand et de Jacques Chirac, partait au combat avec deux handicaps insurmontables : celui d'avoir déjà organisé de tels Jeux en 1900 et en 1924, et celui de s'être mesuré à un rival qui bénéficiait de l'appui tacite du président du CIO, l'Espagnol Juan Antonio Samaranch.
Journal de l'année Édition 1989
Séoul 88 Les Jeux de 1972 à Munich avaient été ensanglantés par le massacre de neuf champions israéliens tombés sous les balles de l'organisation terroriste palestinienne Septembre noir. À Montréal, la plupart des États africains s'étaient abstenus pour protester contre la décision du CIO de ne pas exclure la Nouvelle-Zélande, accusée d'entretenir des relations sportives avec l'Afrique du Sud. En 1980, à la suite de l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques, les États-Unis, le Japon et l'Allemagne de l'Ouest, obéissant à la consigne de boycottage lancée par le président Jimmy Carter, avaient refusé de se rendre à Moscou. Quatre ans plus tard, en représailles, les pays de l'Est, à l'exception de la Roumanie, déclaraient à leur tour forfait pour Los Angeles. À Séoul, rien de tout cela. Hormis Cuba et l'Éthiopie, toute l'élite du sport mondial était présente, soit 160 délégations et plus de 9 000 concurrents dont la sécurité fut parfaitement assurée, sans débordement excessif, par un déploiement de forces de police impressionnant. Après vingt ans de discordes, de drames, de conflits politiques, l'unité olympique était enfin reconstituée, à la grande satisfaction de Juan Antonio Samaranch, qui avait œuvré dans ce sens depuis son entrée en fonction (1980) à la présidence du CIO. Cette importante victoire place désormais le mouvement olympique au-dessus de toutes les pressions, de toutes les interventions extérieures et lui donne une entière autonomie indispensable à sa survie.
Calgary 88 1 445 athlètes en lice, 57 pays représentés, plus de 1,5 million de spectateurs ; ces chiffres ont illustré la parfaite réussite des jeux Olympiques de Calgary, les meilleurs jamais organisés selon Juan Antonio Samaranch, président du Comité international olympique. Un compliment sincère qui consolera les Canadiens de ne pas avoir pu arracher une seule petite médaille d'or au cours de ces 16 jours de compétition âprement disputée. Pas même celle du hockey sur glace, domaine réservé d'une équipe soviétique impériale.
Journal de l'année Édition 1993
Barcelone 92 Au soir de la cérémonie de clôture des Jeux d'Albertville, répondant aux questions des journalistes de la presse internationale qui l'interrogeaient sur les prochains Jeux d'été, Juan Antonio Samaranch affirmait : « Ces Jeux seront ceux d'un monde nouveau. » Le président du Comité international olympique n'avait pas tort. Barcelone fut cela, au-delà même de ce qu'il pouvait envisager.
Albertville 92, XVI 8 février 1992 : François Mitterrand déclare l'ouverture des XVIe jeux Olympiques d'Albertville et de la Savoie. 23 février 1992 : Juan Antonio Samaranch, président du Comité international olympique, en proclame la fermeture.
Journal de l'année Édition 1995
Lillehammer 94, XVII Un succès qui réconcilie le sport et ses pratiquants, le champion et ses supporters. Inaugurant un nouveau rythme olympique (désormais, les JO d'été et d'hiver ont lieu en alternance tous les deux ans), ces XVIIes Jeux d'hiver ont sans conteste gagné une place de choix dans l'histoire centenaire de l'olympisme moderne.
Journal de l'année Édition 1997
Atlanta 96, XXIII Les Jeux d'Atlanta marquaient le centenaire de la renaissance de l'olympisme. Loin des préceptes fondateurs du baron Pierre de Coubertin, ces Jeux ont été victimes de la vésanie des actes de terrorisme et, moins tragiquement, des excès de l'ultralibéralisme, maux symptomatiques du siècle écoulé.
Journal de l'année Édition 1999
Journal de l'année Édition 2001
Les « JO du millénaire » Les « plus beaux Jeux de tous les temps ». Dans la bouche de Juan Antonio Samaranch, président du CIO, le compliment n'est pas mince. Savamment hiérarchisée, l'organisation olympique aime à décerner des notes. Et « Sydney 2000 » a décroché la meilleure. Les Jeux du millénaire ont, il est vrai, été à la hauteur des attentes. Dans le cadre splendide d'une des plus belles baies du monde, après une cérémonie empreinte d'émotion et marquée par la présence de l'athlète aborigène Cathy Freeman chargée d'allumer la flamme, les quelque 4,5 millions de spectateurs et 10 000 athlètes en lice ont vécu quinze jours hors du temps. Quinze jours d'exploits, de surprises, de scandales aussi, encore une fois dominés par les athlètes américains, lauréats de 97 médailles devant la Russie et la Chine alors que l'Australie, après avoir promis un festival, se contentait de 58 médailles. Quinze jours ouverts en fanfare par les exploits des nageurs...
Journal de l'année Édition 2003
Les XIX Trafic d'influence chez les juges, dopage chez les athlètes, remake de la guerre froide chez les officiels..., les Jeux de Salt Lake City ont été placés sous le signe du scandale. Déjà pollués, avant leur déroulement, par les révélations sur les conditions douteuses de leur attribution par le CIO à la capitale de l'Utah, les XIXe jeux Olympiques d'hiver n'ont toutefois pas trop pâti de cette odeur de soufre. L'impeccable organisation américaine, la splendeur des sites et l'excellent niveau atteint par la majorité des compétitions sont parvenus à faire oublier les « affaires » olympiques.