Privée de David Douillet, blessé au dos, l'équipe de France se présentait « bancale » selon les propres termes de son directeur technique Fabien Canu. Elle a réussi, avec quatre médailles dont une seule en or pour Larbi Benoudaoud, le « minimum syndical ».

Benoudaoud, sacré en moins de 66 kg, a sauvé l'honneur d'un groupe qui avait décroché quatre titres lors des précédents Mondiaux en 1995 et 1997.

La principale déception est venue de Marie-Claire Restoux. Double championne du monde et championne olympique des moins de 52 kg, Restoux s'est relâchée trop tôt dans sa demi-finale pour subir sa première défaite après quatre ans d'invincibilité au niveau international. Elle a dû se contenter du bronze, tout comme Sarah Nichilo-Rosso et Céline Lebrun.

Avec ce résultat, la France cède même la deuxième place du classement par nations à la surprenante équipe de Cuba. Quant au triomphateur des Mondiaux britanniques, le patron du judo japonais Yasushiro Yamashita jugeait ainsi les défaillances tricolores : « J'ai l'impression qu'en ce moment les Français ne font pas de leur mieux. Ils semblent avoir la pression, manquer de confiance et n'être pas en bonne condition physique. » Inquiétant à quelques mois des jeux Olympiques de Sydney.

À Bratislava, lors des Championnats d'Europe, disputés au mois de mai, les Bleus avaient pourtant montré un bien meilleur visage en s'adjugeant quatre titres (Traineau, Nichilo-Rosso, Lebrun et Benoudaoud) et un total de six médailles, malgré les défaillances des deux leaders, David Douillet (7^e) et Marie-Claire Restoux (5^e).

Championnats du monde
(Birmingham, Angleterre, 7-11 octobre)

Messieurs

– 60 kg :
1 J. Poulot (Cuba)
2 S. Tokuno (Jap.)
3 N. Khergiani (Géorgie) et N. Bahirou (Biél.)

– 66 kg :
1 L. Benoudaoud (Fr.)
2 S. Okzan (Turq.)
3 P. Arencibia (Cuba) et P. Van Kalken (P-B)

– 73 kg :
1 J. Pedro (É-U)
2 V. Makarov (Russie)
3 P. Perreira (Brés.) et G. Revazishvili (Géo.)

– 81 kg :
1 G. Randall (G-B)
2 F. Turaev (Ouzb.)
3 K. Ok-Chol (CdN) et C. In-Chul (CdS)

– 90 kg :
1 H. Yoshida (Jap.)
2 Florescu (Mold.)
3 P. Croitoru (Roum.) et Sung Yeon (CdS)

– 100 kg :
1 H. Inoue (Jap.)
2 Jang (CdS.)
3 A. Michailin (Russie) et N. Gill (Can.)

+ 100 kg :
1 S. Shinohara (Jap.)
2 I. Pertelson (Eston.)
3 Pan Song (Chine) et S. Tataroglu (Turq.).

Toutes catégories :
1 S. Shinohara (Jap.)
2 S. Tataroglu (Turq.)
3 H. van Barneveld (Belg.) et D. Van der Geest (P-B)

Dames

– 48 kg :
1 R.Tamara (Jap.)
2 G. Savon (Cuba)
3 U. Gradante (All.) et S. Nichilo-Rosso (Fr.)

– 52 kg :
1 N. Narasaki (Jap.)
2 S. Verdecia (Cuba)
3 M.-C. Restoux (Fr.) et Hui Kye (CdN).

– 57 kg :
1 D. Gonzalez (Cuba)
2 I. Fernandez (Esp.)
3 S. Gal (P-B) et M. Vernerova (Rép. tchèq.)

– 63 kg :
1 K. Maeda (Jap.)
2 G. Vandecaveye (Belg.)
3 S. Alvarez (Esp.) et K. Roberts (G-B)

– 70 kg :
1 S. Veranes (Cuba)
2 U. Werbrouck (Belg.)
3 K. Howey (G-B) et Y. Scapin (Ital.)

– 78 kg :
1 N. Anno (Jap.)
2 Yin (Chine)
3 C. Lebrun (Fr.) et V. Diadenis (Cuba)

+ 78 kg :
1 B. Maximova (Pol.)
2 Yuan (Chine)
3 K. Bryant (G-B) et M. Ninomiya (Jap.)

Toutes catégories :
1 I. Beltrán (Cuba)
2 N. Ninomiya (Jap.)
3 G. Bojilova (Bulg.) et Choi (CdS)

Lutte

Karelin dixième

Alexandre Karelin n'a qu'un seul problème : il pratique un sport confidentiel et ses exploits n'ont guère d'écho en dehors du petit monde de la « gréco ». Et pourtant, à trente et un ans, le Russe détient un palmarès unique qu'il ne cesse d'enrichir. En remportant, à Athènes, son dixième titre mondial consécutif dans la catégorie des super-lourds, Karelin a entamé sa douzième saison sans défaite. Champion olympique en 1988, 1992 et 1996, Karelin est depuis longtemps déjà une légende vivante de son sport. Mais pas au-delà ! Karelin vise désormais un quatrième titre consécutif aux jeux Olympiques de Sydney. Un record !

Championnats du monde de lutte gréco-romaine
(Athènes, Grèce, 23-26 août)

– 54 kg : Rivas (Cuba)

– 58 kg : In-sub Kim (Corée du S.)

– 63 kg : M. Manukjan (Kaz.)