Journal de l'année Édition 2000 2000Éd. 2000

En France, Marie-José Pérec a tenté un come-back en demi-teinte après deux saisons blanches. Elle entend décrocher, à Sydney, un quatrième titre olympique. Mais les Tricolores ont leur nouvelle star : Eunice Barber, ex-Sierra-Leonaise naturalisée au début de 1999, a décroché à Séville le titre mondial de l'heptathlon, pour devenir la troisième athlète française championne du monde, après Marie-José Pérec et Stéphane Diagana.

Automobile

Hakkinen au bout du suspense

La saison 1999 de formule 1 a été riche en rebondissements, en épisodes dramatiques ponctués par un final à suspense lors de l'ultime Grand Prix, sur le circuit japonais de Suzuka.

Mika Hakkinen a fait preuve d'un grand sang froid pour remporter un deuxième titre consécutif. Le Finlandais de l'écurie McLaren, qui attaquait l'ultime Grand Prix avec quatre points de retard sur le Britannique Eddie Irvine, a fait, selon ses propres termes, « la plus belle course de sa carrière » pour devancer de deux petits points Irvine, l'invité surprise.

L'issue du Championnat du monde aurait sans doute été différente si Michael Schumacher avait disputé l'intégralité de la saison. Absent de six Grands Prix, l'Allemand a une nouvelle fois échoué à conquérir un troisième titre mondial.

Après un début de saison en demi-teinte, sauvé par les exploits de son pilote vedette, la Scuderia enregistre en effet un gros coup dur le 11 juillet : à Silverstone, Schumacher est victime d'une sortie de route spectaculaire qui lui vaut une double fracture de la jambe. Sa saison semble terminée et avec elle tous les espoirs de Ferrari de décrocher le titre des pilotes attendu depuis 1979.

Beaucoup parient alors sur un cavalier seul du tenant du titre Mika Hakkinen, lors de la deuxième partie du championnat ; mais ce dernier est incapable de tirer parti de l'absence de son rival pour prendre l'avantage. C'est Eddie Irvine, jusque-là coéquipier dévoué de Schumacher, qui se libère et remporte les deux étapes suivant Silverstone, en Autriche et en Allemagne.

Mais la science de « Schumi », champion du monde en 1994 et 1995, fait défaut à l'équipe italienne, Irvine n'est pas en effet un « metteur au point » aussi compétent et, malgré les hésitations de McLaren, il ne parvient pas à prendre l'avantage. La crise de Ferrari atteint son paroxysme au Nürburgring : lors d'un arrêt au stand mémorable, les mécaniciens oublient une roue à la monoplace d'Irvine.

Contre toute attente, Schumacher annonce son retour pour le Grand Prix de Malaisie, l'avant-dernier de la saison. Écarté de la course au titre, il est contraint de jouer les porteurs d'eau de luxe pour Irvine. À Kuala Lumpur, le convalescent fait un numéro de rêve. Il domine le Grand Prix de bout en bout et s'efface à trois tours de l'arrivée pour laisser passer son coéquipier. Les Ferrari réussissent un nouveau doublé devant un Hakkinen écœuré.

Irvine prend la tête du classement pour quatre points mais, quelques heures plus tard, la FIFA annonce la disqualification des deux Ferrari pour un déflecteur non réglementaire. Les Italiens feront appel et le jury annulera, en fin de compte, sa première décision, sauvegardant ainsi tout l'intérêt du dernier Grand Prix.

Si le titre de champion du monde est finalement revenu à Hakkinen, Ferrari n'a pas tout perdu, terminant en tête du classement des constructeurs pour la première fois depuis 1983.

Par ailleurs, pour la deuxième année consécutive, la Finlande a réussi un doublé en sport automobile, puisque Tommi Makinen a conservé son titre de champion du monde des rallyes, pour la quatrième année d'affilée. Un record dans la discipline.

Le pilote Mitsubishi a bénéficié des ennuis mécaniques de son rival Didier Auriol, lors du rallye d'Australie, pour s'imposer avant même la fin de la saison. Auriol, encore en délicatesse avec sa Toyota lors de la dernière manche en Grande-Bretagne, a dû finalement se contenter de la troisième place du général, derrière l'Anglais Richard Burns.

Aviron

Répétition olympique

Décisifs pour la qualification aux jeux Olympiques de Sydney, les Championnats du monde disputés à Ste Catharines (Canada) servaient également de répétition générale à un an de la grande échéance. Contrairement aux résultats des éditions précédentes, les rameurs allemands n'ont pas outrageusement dominé. Avec trois titres, ils ont été devancés par les Américains (six médailles d'or) et les Italiens (quatre titres, mais exclusivement en poids légers masculins). Titrés en 1997 et 1998, les Tricolores n'ont cette fois pas ramené la moindre médaille d'or du Canada. Ils ont toutefois réussi à qualifier huit bateaux pour les régates olympiques de l'an 2000.