Journal de l'année Édition 1988 1988Éd. 1988

Finale : Lendl (Tch.) b. Wilander (S), 6/2, 6/2, 6/3.

Tennis de table

Chine : une vraie muraille

Le tennis de table chinois a dominé une nouvelle fois les championnats du monde, qui se sont achevés à New Delhi par la victoire du tenant du titre Jiang Jialiang sur le Suédois Jan-Ove Waldner, et par celle de sa compatriote He Zhili en simple dames. Ce triomphe a été complété par trois autres médailles d'or, deux acquises dans le tournoi par équipes et la dernière en double mixte. Et même si, à l'issue de la compétition, la plupart des observateurs présents considéraient que l'écart entre la Chine et les autres nations n'avait jamais été aussi faible, il n'en reste pas moins vrai que les résultats étaient là pour prouver le contraire, seul le double dame de la Corée du Sud ayant empêché les Chinois de réaliser le grand chelem. En terminant 13e, l'équipe de France masculine n'a pas confirmé sa deuxième place des championnats d'Europe 86, tandis que son homologue féminin, seizième, a souffert du forfait de son atout no 1, Brigitte Thiriet. Quant à Patrick Renversé, éliminé en 8e de finale par le futur champion du monde, après avoir sorti le Japonais Saito et le Tchécoslovaque Pansky, il a signé la meilleure performance française depuis 1977. Mais le grand espoir de la discipline demeure Jean-Philippe Gatien (19 ans) qui, selon son entraîneur, est capable de battre sur un match n'importe quel joueur au monde, tant son talent est immense. Retenons-en l'augure et souhaitons-lui de faire la même carrière que son aîné Jacques Secretin.

Championnats du monde
(New-Delhi, 19 février - 1er mars)

Simple messieurs : Jiang Jialiang (Chine).

Simple dames : He Zhili (Chine).

Double messieurs : Chen Longoan et Wei Quing-guang (Chine).

Double dames : Hyung Jung-hwa et Yang Young-ja (CdS).

Double mixte : Hui Jun et Geng Lijuan (Chine).

par équipes
Messieurs : 1. Chine ; 2. Suède ; 3. Yougoslavie.
Dames : 1. Chine ; 2. Corée du Sud ; 3. Pays-Bas.

Voile

La voile française maîtresse des mers

Coupe de l'America Voir dans la chronologie l'encadré « Le mois de Marc Pajot ».

 Admiral's Cup. Championne du monde des 12 m JI, la Nouvelle-Zélande a confirmé qu'elle est devenue l'une des nations les plus compétitives dans le domaine de la voile en s'adjugeant pour la première fois de son histoire l'Admiral's Cup, devant la Grande-Bretagne et l'Australie. Grâce aux bonnes performances dans la Fasnet de deux de ses bateaux, Centurion et Xeryus, la France a terminé septième, gagnant trois places par rapport à l'édition précédente.

Course autour du monde en solitaire. Après une lutte fratricide avec le Béarnais Titouan Lamazou, victorieux à l'escale de Sydney et révélation de la course, Philippe Jeantot l'a emporté pour la deuxième fois consécutive, prouvant par ce succès qu'il est bien maintenant l'égal des meilleurs navigateurs actuels. Respectivement troisième et quatrième de l'épreuve, Jean-Yves Terlain et Guy Bernardin ont complété le triomphe des Français, pourtant assombri par la disparition entre Le Cap et Sydney de leur ami, Jacques De Roux.

Course de l'Europe. Quatorze multicoques très performants au départ, les meilleurs marins du moment présents, six pays visités entre La Haye et San Remo, 3 400 milles à parcourir, la deuxième édition de la Course de l'Europe est devenue l'une des épreuves les plus importantes du calendrier. Vainqueur de 6 étapes sur 8, le regretté Daniel Gillard et ses 8 compagnons d'équipage l'ont emporté au classement général, bien que leur bateau Jet-Services V, mis à l'eau quelques semaines avant le coup de canon, n'ait pas eu le temps nécessaire de faire ses preuves. Mais, bénéficiant à terre d'une logistique impressionnante (4 véhicules d'assistance, douze personnes et un avion prêt à intervenir à tout instant), l'équipe gagnante a pu compenser ce handicap initial. En réalité une nouvelle manière de concevoir la voile !

La Baule-Dakar. Sur les 13 bateaux au départ, six seulement sont parvenus à Dakar, où les frères Peyron ont pris les deux premières places au terme d'un sprint final passionnant. Cette épreuve présentée par certains comme une aimable promenade vers le soleil aura été finalement fatale à plus de la moitié des concurrents, parmi lesquels Éric Tabarly, victime à la barre de son trimaran Côte-d'Or d'un chavirement à 60 milles au sud de Madère. Une mésaventure qui s'est toutefois bien terminée pour le marin breton, contrairement à celle survenue à Daniel Gillard, porté disparu à la suite d'une chute en mer au large des Açores, alors qu'il effectuait une manœure périlleuse sur le pont de son catamaran Jet-Services V.