Journal de l'année Édition 1988 1988Éd. 1988

Individuellement, les frères Abbagnale, toujours présents au plus haut niveau, les Britanniques Holmes-Redgrave, vainqueurs en deux sans barreur et deuxièmes en double seuil, se sont mis en évidence. Dans l'épreuve du skiff, Pascal Body, quatrième à seulement 62/100 de seconde du triple champion olympique, le Finlandais Karppinen, a été notre meilleur représentant. À ses côtés, Lecointe-Pons, en deux sans barreur, et le double seuil Dubosquelle-Gaté ont bien répondu aux espoirs placés en eux. Après le désastre de 1986 – la France avait terminé au 26e rang –, Bernard Leroy, le directeur technique national, se retrouve aujourd'hui à la tête d'une équipe opérationnelle en vue des prochains jeux Olympiques de Séoul.

Au Mondial féminin, la Roumanie (deux sans barreuse, quatre barré, huit), la Bulgarie (skiff, double scull) et la RDA (quatre de couple) se sont partagé les six titres mis en jeu. Parmi les pays de l'Ouest, seuls les États-Unis avec 2 médailles, une d'argent et une de bronze, ont quelque peu entamé la suprématie du bloc de l'Est.

Championnats du monde
(Copenhague, 24-30 août)

Messieurs

Skiff : 1. Lange (RDA) ; 2. Kolbe (RFA) ; 3. Karppinen (Fin.).

Double scull : 1. G. et C. Abbagnale (It.) ; 2. Redgrave-Holmes (GB) ; 3. Tomoisga-Popescu (R).

Deux sans barreur : 1. Redgrave-Holmes (GB) ; 2. Dobre-Neanu (R) ; 3. N. et Y. Pimenov (URSS).

Deux barré : 1. Radev-Yordanov (Bulg.) ; 2. Thienel-Schmelz (RFA) ; 3. Heppenr-Saegling (RDA).

Quatre de couple : 1. URSS ; 2. Norvège ; 3. Canada.

Quatre sans barreur : 1. RDA ; 2. URSS ; 3. États-Unis.

Quatre barré : 1. RDA ; 2. URSS ; 3. Italie.

Huit : 1. États-Unis ; 2. RDA ; 3. Italie.

Dames

Skiff : 1. Georgieva (Bulg.) ; 2. Schrœter (RDA) ; 3. Popescu (R).

Double scull : 1. Ninova-Madina (Bulg.) ; 2. Lipa-Genes (R) ; 3. Kirch-Marden (USA).

Deux sans barreuse : 1. Homeghi-Arba (R) ; 2. Wild-Hacker (RDA) ; 3. Sougako-Pegova (URSS).

Quatre de couple : 1. RDA ; 2. Bulgarie ; 3. URSS.

Quatre barré : 1. Roumanie ; 2. RDA ; 3. Bulgarie.

Huit : 1. Roumanie ; 2. États-Unis ; 3. URSS.

Basket

La Grèce au pinacle

france. C'est par deux coups francs réussis à quatre secondes de la fin de la rencontre que le capitaine de l'Élan Béarnais, Freddy Hufnagel, a permis à Orthez de conserver, par un écart minimal (82-81), sa couronne de champion de France acquise la saison dernière. Il fallait un vainqueur, ce fut Orthez et c'était mérité. Cela l'aurait également été pour Limoges, de nouveau bien malchanceux au moment de toucher au but suprême. Mais deux grands clubs en France, ce n'est pas un luxe, et nous aurions tort de nous en plaindre. Villeurbanne, Antibes, Monaco, le Racing Club de France, classés aux places d'honneur, disputeront quant à eux la coupe Korac. Faute d'une opposition sérieuse, les joueuses du Stade Français Versailles ont, comme de coutume, fait cavalier seul dans le championnat de France féminin.

Championnat de France féminin
(Nationale I)

Poule finale : 1. Stade Français Versailles, 16 pts ; 2. Racing CF, 12 pts ; 3. Mirande et Villeurbanne, 10 pts.

europe. Le miracle a eu lieu. Après prolongation et pour un tout petit panier de plus (103-101), la Grèce, soutenue par une assistance en délire, est devenue championne d'Europe, en dominant la favorite de l'épreuve, l'Union soviétique, sur son parquet d'Athènes. Elle doit son triomphe au public, véritable sixième homme de l'équipe, et surtout au meneur de jeu, Nick Gallis, auteur de 40 points en moyenne par rencontre. En évoluant à domicile, les Grecs avaient une chance unique de gagner et ils ne l'ont pas laissé échapper. Tombée dans le groupe le plus difficile et privée de son atout majeur, Philippe Szanyel, blessé, la France n'a pu se qualifier pour les quarts de finale. Un échec d'autant plus regrettable qu'elle avait le potentiel suffisant pour se classer parmi les huit meilleures nations du vieux continent. Au championnat d'Europe féminin, victoire attendue de l'URSS, facile vainqueur en finale de la Yougoslavie. Huitièmes, comme il y a deux ans à Trévise, nos représentants ont cette fois déçue. Leurs succès contre la Pologne et la Roumanie n'ont pas compensé leurs lourdes défaites devant la Hongrie, l'URSS et la Suède à deux reprises. En revanche, dans les coupes européennes, belles prestations des formations françaises. Orthez, troisième de la poule finale des clubs champions, a échoué aux portes du paradis, cédant seulement dans le match décisif face à Tel-Aviv. De son côté, le FC Limoges, finaliste malheureux de la coupe Korac contre le FC Barcelone, s'est aussi distingué.

Championnat d'Europe
(Athènes 3-14 juin)

quarts de finale : URSS-Tchécoslovaquie, 110-91 ; Espagne-RFA, 107-77 ; Yougoslavie-Pologne, 128-81 ; Grèce-Italie, 90-78.