Journal de l'année Édition 1988 1988Éd. 1988

par équipes
1. URSS ; 2. Chine ; 3. RDA ; 12. France.

finales par appareils
Anneaux : Korolev (URSS)
Arçons : Bilozertchev (URSS)
Barre fixe : Bilozertchev (URSS)
Barres parallèles : Artemov (URSS)
Saut de cheval : Yun (Chine)
Sol : Yun (Chine)

concours général individuel dames
1. Dobre (R) ; 2. Shoushounova (URSS) ; 3. Silivas (R).

par équipes
1. Roumanie ; 2. URSS ; 3. RDA ; 13. France.

finales par appareils
Barres asymétriques : Silivas (R)
Poutre : Dobre (R)
Saut de cheval : Shoushounova (URSS)
Sol : Shoushounova (URSS)

Haltérophilie

Bulgarie bat URSS 5 à 4

Youri Vlassov, ancien champion olympique des super-lourds en 1960 et 5 fois champion du monde consécutivement de 1959 à 1963, a été écarté de la présidence de la Fédération soviétique d'haltérophilie. Son mandat n'aura duré que dix-huit mois, période au cours de laquelle il avait dirigé une campagne contre le dopage. Il n'avait pas hésité alors à suspendre plusieurs de ses compatriotes, coupables à ses yeux d'avoir absorbé des produits interdits. À l'occasion, il avait même accusé les autorités de ne pas faire les contrôles sérieusement, incitant ainsi les concurrents à tricher. Par ailleurs, avec l'aide de son homologue français, Pierre Coret, il avait lancé de Paris un appel solennel contre l'utilisation des drogues dans le sport. Finalement, toute cette dépense d'énergie pour sauver l'haltérophilie de son marasme n'aura servi à rien, puisque les hautes instances de son pays, à la demande de certains membres influents de l'IWF, l'ont limogé. Une décision déplorable qui ternit encore un peu plus l'image de ce sport et le rend peu crédible auprès du grand public. Au mondial d'Ostrava, sur les 10 titres du total olympique décernés, 5 l'ont été à la Bulgarie et 4 à l'URSS, les premiers gagnant les petites catégories et les seconds les poids les plus lourds. Seul le Hongrois Lazlo Barsi est parvenu à contester la suprématie des deux géants de l'Est en s'imposant chez les 82,5 kg. On constate également que, sur les 90 médailles mises en jeu, 88 ont été attribuées à des représentants des démocraties populaires. Le Coréen du Sud Jeon Byung Kwan (52 kg) et l'Allemand de l'Ouest Nerlinger (+ 110 kg), récompensés par le bronze, ont sauvé l'honneur des autres participants. Devant l'écart qui ne cesse de s'accroître entre les pays de l'Est et le reste du monde, certaines nations occidentales avaient déjà renoncé à se rendre à Ostrava, n'ayant rien à y gagner. Ainsi l'Espagne, la France, la Grèce, l'Italie avaient préféré se consacrer aux Jeux méditerranéens, d'autres au Tournoi du Marché commun. Bientôt, si l'on poursuit sur cette voie, les grandes compétitions internationales se réduiront à un match Bulgarie-URSS. À moins que, d'ici là, l'ancien champion bulgare Naim Suleimanoglou, aujourd'hui citoyen turc, ne fasse sa réapparition au plus haut niveau.

Championnats du monde
(Ostrava, 6-12 septembre)

52 kg : Marinov (Bg), 262,5 kg (115 + 147,5)

56 kg : Terziiski (Bg), 287,5 kg (125 + 162,5)

60 kg : Topurov (Bg), 315 kg (140 + 175)

67,5 kg : Petrov (Bg), 350 kg (155 + 195)

75 kg : Gidikov (Bg), 375 kg (167,5 + 207,5)

82,5 kg : Barsi (H), 390 kg (180 + 210)

90 kg : Khrapati (URSS), 417,5 kg (185 + 232,5)

100 kg : Kuznetsov (URSS), 422,5 kg (192,5 + 230)

110 kg : Zakharevitch (URSS), 445 kg (202,5 + 242,5)

Super-lourds : Kurlovitch (URSS), 472,5 kg (212,5 + 260)

Handball

La routine

Tout au long de l'année, la morosité a régné au sein du handball français. Cela a commencé lors des coupes européennes, par le comportement désastreux de nos clubs, aucun d'entre eux n'atteignant le stade des quarts de finale. Cela s'est poursuivi au Mondial B, en Italie, où l'équipe de France a terminé au milieu du tableau, à une médiocre huitième place. Et cela s'est aggravé avec la querelle opposant l'entraîneur national, Daniel Constantini, à son directeur technique, Jean Férignac. Le premier reprochant au second ses étroites relations avec le basket et le volley, disciplines concurrentes du hand tant en audience médiatique qu'en subventions. À deux ans de la prochaine échéance mondiale, la nouvelle équipe de France doit absolument être formée d'hommes très décidés et le conflit Constantini-Férignac prendre fin. L'USM Gagny a conservé son titre de champion et, contrairement à ce qui s'est produit la saison précédente, s'est adjugé la Coupe de France en prenant le dessus sur l'US Créteil.

Coupe de France
(Montluçon, 20 juin)

Finale : USM Gagny – US Créteil, 27-20.

Championnats du monde
(Bolzano, 17 février-1 mars)

Classement final : 1. URSS ; 2. Tchécoslovaquie ; 3. Pologne ; 4. RFA ; 5. Roumanie ; 6. Suisse ; 7. Danemark ; 8. France ; 9. Norvège ; 10. Bulgarie ; 11. États-Unis ; 12. Italie ; 13. Finlande ; 14. Japon ; 15. Tunisie ; 16. Brésil.

Hockey sur glace

Calgary nous voilà

Grenoble 1968, Calgary 1988... Les hockoyeurs français ont dû patienter vingt ans pour effectuer leur grand retour dans le tournoi olympique qui se déroulera l'hiver prochain au Canada. Qualification obtenue dans la douleur face au Japon, le règlement obligeant le quatrième du Mondial B, place de la France, à disputer deux matches de barrage contre le vainqueur du groupe C. Arrivé à la tête de la formation tricolore seulement au début de la saison l'entraîneur suédois, Kjell Larsson peut se montrer satisfait du bon comportement de ses troupes. D'autre part, la Suède, grâce à son meilleur goal-average, et à la surprise générale, s'est adjugé le titre de champion du monde de première division devant l'URSS, pourtant invaincue, et la Tchécoslovaquie. Sur le plan national, comme prévu, la compétition a été dominée par les Savoyards de Saint-Gervais, pas une seule fois menacés par les joueurs des Français Volants. Il ne suffit pas d'avoir l'équipe la plus forte sur le papier, encore faut-il le prouver sur la patinoire. Le public de la capitale mérite assurément mieux.

Championnat de France

classement final : 1. Saint-Gervais-Megève, 66 pts ; 2. Français Volants, 50 ; 3. Gap, 48 ; 4. Amiens. 42 ; 5. Villard-de-Lans, 39 ; 6. Grenoble, 26 ; 7. Chamonix, 24 ; 8. Briançon, 23 ; 9. Rouen, 22 ; 10. Viry-Essonne, 20.

Mondial A
(Vienne 15 avril - 3 mai)

poule finale : 1. Suède, 4 pts ; 2. URSS, 4 ; 3. Tchécoslovaquie, 3 ; 4. Canada, 1.

Mondial B
(Canazei, 26 mars - 5 avril)

poule finale : 1. Pologne, 13 pts ; 2. Norvège, 11 ; 3. Autriche, 10 ; 4. France, 9 ; 5. RDA, 6 ; 6. Italie, 5 ; 7. Pays-Bas, 3 ; 8. Chine, 0.

Judo

Canu tisse sa toile

Grâce à sa victoire sur le Coréen du Nord Jongchol Pak, Fabien Canu (– 86 kg) est devenu à Essen le quatrième champion du monde de l'histoire du judo français, après Jean-Luc Rougé (1975), Thierry Rey (1979) et Bernard Tchoullouyan (1981). Déjà détenteur du titre européen, gagné cette saison sur les tatamis de Coubertin, l'Orléanais a réalisé un doublé qui le désigne désormais comme le grand favori pour les jeux Olympiques de Séoul, auquel il se rendra en compagnie de Marc Alexandre, deuxième en moins de 72 kg, et du poids léger Patrick Roux, récompensé de sa bonne prestation par le bronze. Le lendemain, imitant son camarade de l'équipe de France masculine, Cathy Arnaud (– 56 kg) s'est emparée elle aussi de la couronne suprême, en dominant l'Australienne Williams. Un succès qui a été complété par la médaille d'argent de la triple championne du monde, Brigitte Deydier (– 66 kg) et par les troisièmes places de ses coéquipières, Dominique Brun (– 52 kg) et Isabelle Paque (toutes catégories). Ces résultats d'ensemble (7 médailles au total) ont finalement confirmé les excellentes performances obtenues par nos combattants aux derniers championnats d'Europe à Paris (13 médailles dont six d'or). Ils situent la France au deuxième rang mondial juste derrière le Japon, de nouveau au-dessus du lot après une éclipse de quelques années provoquée, en partie, par le départ de sa vedette Yamashita. Patron du judo français, discipline actuellement en pleine essor avec ses 400 000 licenciés et ses 5 200 clubs, Jean-Luc Rougé peut se montrer satisfait de ses troupes, et du travail accompli par sa Fédération, l'une des plus dynamiques de l'Hexagone.

Championnats d'Europe
(Paris, Coubertin, 7-10 mai)

Messieurs

– 60 kg : Roux (F)