La course à la présidence est parsemée d'obstacles :
1. chaque parti organise des élections primaires (dès mars pour les démocrates) dans chacun des États de l'Union pour sélectionner ses délégués à la Convention nationale ;
2. la Convention nationale de chacun des deux partis (celle des démocrates est prévue pour juillet) choisit son candidat à la présidence ;
3. la campagne électorale s'ouvre officiellement début septembre ;
4. l'élection est prévue pour le 6 novembre. La population de chacun des 50 États et du district de Columbia désigne à la majorité relative les grands électeurs (538 en tout). Le vainqueur est celui qui aura obtenu les suffrages d'au moins 270 grands électeurs.

Presse (loi sur la)

À peine amorcée en décembre 1983, l'étude du projet de loi se poursuivra donc lors d'une session extraordinaire en 1984.

Mais on sait déjà, grâce aux discussions parlementaires et aux débats hors du Palais-Bourbon, que le projet, nécessaire sans doute, est, en l'état, notoirement insuffisant pour apporter une solution aux difficultés de la presse écrite et aux besoins de développement du pluralisme des moyens d'information. Comme d'autres députés, les élus socialistes en sont conscients, et le texte qui sera proposé par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée sera, probablement, différent de celui préparé par le gouvernement.

Le gouvernement lui-même, fort de la discussion préalable qui a eu lieu à l'Assemblée, semble vouloir tenir compte de la détermination de l'opposition et des souhaits d'amélioration de la majorité. Ainsi, pour la presse des partis politiques, on s'oriente vers une formule qui, sans exclure ces journaux du respect des principes posés par la loi, ne donne pas à la commission qui devra veiller à la transparence et au pluralisme de la presse un droit de regard sur la gestion financière des partis.

La possession par un même groupe d'un quotidien national et d'un quotidien régional ne serait plus interdite, et les hebdomadaires seraient exclus des limites à la concentration.

Le délai de trois mois, pendant lequel la commission pourrait, selon le projet, suspendre l'achat d'une publication, disparaît. Ainsi serait levé le principal risque d'inconstitutionnalité soulevé par les députés socialistes (le gouvernement, pour sa défense, fait remarquer que le Conseil d'État n'avait rien dit à ce sujet). Si l'Assemblée se saisit, probablement, du dossier en février, le Sénat ne devrait en débattre qu'au printemps.

Thierry Bréhier, le Monde.

Prêts internationaux

Les prêts bancaires accordés par le groupe des Dix aux pays peu industrialisés continuent de diminuer. La banque des règlements internationaux, installée à Bâle, constate en effet que le groupe des Dix (États-Unis, France, RFA, Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas, Belgique, Suède, Canada, Japon), auquel se rattachent la Suisse, l'Autriche, le Danemark et l'Irlande, accorde moins de nouveaux prêts.

Signe de la détérioration de la « liquidité » des débiteurs, on a noté une nouvelle diminution du montant global des lignes de crédits non encore utilisés. La Pologne a le plus petit pourcentage (4,3 %). La proportion est tombée à 4,8 % pour le Venezuela. Par contre, la proportion des crédits inutilisés s'est accrue pour un petit nombre de pays dont la situation ou bien est restée bonne ou bien s'est améliorée. Tel est le cas du Mexique, de pays asiatiques : Indonésie, Malaisie, Taiwan, Inde et Chine (ce dernier pays, qui doit 1,5 milliard de dollars aux banques, avait 11,2 milliards de dollars de dépôt à fin juin), de l'Algérie.

Les pays pétroliers ont continué à tirer sur leurs dépôts. La diminution a été particulièrement forte pour l'Arabie Saoudite, qui a ramené de 41,8 milliards de dollars à 31,6 milliards de dollars le montant de ses fonds déposés auprès des banques de la zone déclarante. Les dépôts du Mexique ont, au contraire, augmenté de 2 milliards de dollars (après avoir diminué l'année précédente).

La conjonction d'une diminution des prêts consentis aux pays communistes européens et d'une augmentation de leurs dépôts a eu pour effet de réduire, en dix-huit mois, leur endettement net, soit une diminution de presque 25 %. L'URSS a toutefois augmenté les emprunts.