La coopération avec la France connaît une certaine relance. En septembre 1975 et mars 1976, en visite privée à Paris, le chef de l'État sénégalais rencontre le président Giscard. D'autre part, après avoir reçu en septembre à Dakar une mission du parti communiste français, conduite par R. Ballanger, le président Senghor accueille, le mois suivant, F. Mitterrand, premier secrétaire du parti socialiste. De leur côté, Pierre Abelin, en décembre, puis Jean de Lipkowski, en janvier et en mars, se sont rendus personnellement au Sénégal, ainsi que Paul Dijoud, secrétaire d'État aux Travailleurs immigrés. Au terme de ces différents entretiens, il apparaît que le nombre des coopérants français, qui dépasse déjà 1 300, va être accru et que la France va doubler ses investissements publics au Sénégal en s'intéressant directement aux grands projets suivants : mise en valeur de la vallée du fleuve, construction du centre de réparations navales de Dakar-marine, mise en exploitation des mines de fer de la Falémé, réalisation du complexe pétrochimique de Cayar, extension de l'université de Saint-Louis.

Afrique

La Gambie tente vainement de jouer un rôle de médiation pour rapprocher Senghor et Sékou Touré, la république de Guinée continuant d'ignorer le Sénégal.

Avec la Guinée-Bissau, les relations se heurtent à des difficultés passagères, dues au fait que de nombreux militaires ayant appartenu à l'ancienne armée coloniale portugaise se refusent à regagner leur pays et vivent en exil au Sénégal, d'où les autorités de Bissau exigent vainement leur extradition. Soutenant le parti UNITA, dont le leader est Jonas Savimbi, le Sénégal ne reconnaît pas le gouvernement de Luanda, contrôlé par le Mouvement populaire de libération de l'Angola. Avec l'Algérie, les rapports s'altèrent gravement, en raison du soutien de L. Senghor aux thèses marocaines et mauritaniennes concernant l'évolution du Sahara occidental.

Dakar a été le cadre, en mars 1976, de la conférence des ministres des États membres de la zone franc et de celle du Club des amis du Sahel, dont le but est de venir en aide aux populations des pays sahéliens victimes de la sécheresse au cours des dernières années.

Seychelles

Victoria. 52 650 (71). 149. 2,6 %.
Institutions. Indépendance proclamée le 28 juin 1976 (ancienne colonie britannique). Constitution en préparation. Président de la République : James Mancham. Premier ministre : Albert André.

Sierra Leone

Freetown. 2 710 000. 38. 1,5 %.
Économie. PNB (71) : 167. Énerg. (*73) : 135. C.E. (71) : 23 %.
Transports. (72) : 21 200 + 11 200.
Information. (70) : 5 quotidiens ; tirage global : 45 000. (73) : *60 000. (73) : *6 000. (69) : 5 500 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (73) : 10 000.
Santé. (70) : 149.
Éducation. Prim. (70) : 166 107. Sec. et techn. (70) : 35 301. Sup. (71) : 1 266.
Institutions. État indépendant le 27 avril 1961. République le 19 avril 1971. Constitution de 1961 amendée en 1971. Président de la République et chef de l'exécutif : Siaka Stevens, réélu le 26 mars 1976.

Somalie

Mogadiscio. 3 090 000. 5. 2,5 %.
Économie. PNB (70) : 89. Énerg. (*73) : 33. C.E. (70) : 12 %.
Transports. (72) : 8 000 + 8 000.  : 1 916 000 tjb. (73) : 11 M pass./km.
Information. (72) : 2 quotidiens ; tirage global : 4 000. (73) : *65 000. (70) : 23 000 fauteuils ; fréquentation : 4,7 M. (70) : 5 000.
Santé. (73) : 193.
Éducation. Prim. (71) : 40 222. Sec. et techn. (71) : 28 344. Sup. (70) : 964.
Institutions. État indépendant le 26 juin 1960. République proclamée le 1er juillet 1960. Constitution de 1961 suspendue. Président du Conseil suprême de la révolution : Mohammed Ziyad Barre, mis en place par la cour d'État du 21 octobre 1969 ; succède à Abdirashid Ali Shermake, président de la République, assassiné le 15 octobre 1969.

Soudan

Khartoum. 17 320 000. 7. 2,5 %.
Économie. PNB (71) : 134. Production : A(73) 152. Énerg. (*73) : 124. C.E. (71) : 15 %.
Transports. (71) : 2 636 M t/km. (72) : 29 200 + 21 200.  : 46 000 tjb. (73) : 126 M pass./km.
Information. (70) : 22 quotidiens ; tirage global : *127 000. (72) : *1 310 000. (72) : *70 000. (72) : 84 000 fauteuils ; fréquentation : 16 M. (73) : 51 000.
Santé. (72) : 1 263.
Éducation. (71). Prim. : 961 411. Sec. et techn. : 141 797. Sup. : 16 941.
Institutions. République indépendante le 1er janvier 1956. République démocratique proclamée par la nouvelle Constitution provisoire du 13 août 1971. Président de la République et chef du gouvernement : général Gaafar el-Nemeiry, ancien président du Conseil de la révolution, élu le 12 octobre 1971. Le vice-président, Abel Aller, dirige depuis le 6 avril 1972 le Conseil exécutif provisoire régional du Sud-Soudan.

Menaces

Le régime du général Gaafar el-Nemeiry traverse une phase délicate. Son isolement sur la scène internationale, la persistance de l'opposition intérieure, qui se manifeste parfois par la violence, des problèmes économiques qui s'aggravent paraissent menacer l'équipe dirigeante à Khartoum.