Les élections législatives, le 4 août 1967, avaient donné 169 sièges, sur 205, au parti gouvernemental Iran Novin. En politique étrangère, l'ouverture à l'Est, soulignée par la visite de Kossyguine début avril, illustre la volonté de Téhéran de s'éloigner de l'orbite anglo-saxonne.

Israël

2 629 000. 124. 3,6 %. Consomm. énergie (*65) : 2 239 kg e.c.
Transports. Rail (*65) : 398 M pass./km, 321 M t/km. Parc autos (*65) : 75 700 + 40 000. Mar. march. : 558 000 tjb. Aviat. civ. (*65) : 1 381 686 000 pass./km.
Information. Journaux (63) : 24 quotidiens ; tirage global : 339 000. Récepteurs radio (63) : *595 000. Téléviseurs : 15 000. Cinéma : 303 salles ; fréquentation : 50,3 M. Postes téléphone : *257 669.
Santé (64). 5 928 médecins.
Éducation (64). Prim. : 448 584. Sec. et techn. : 104 724. Sup. : 18 389.
Institutions. État indépendant le 14 mai 1948. République. Des lois fondamentales tiennent lieu de constitution. Président de la République : Zalman Shazar, réélu le 26 mars 1968. Premier ministre : Levi Eshkol.

Japon

98 865 000. 267. 1 %. Consomm. énergie (*65) : 1 783 kg e.c.
Transports. Rail (*65) : 250 875 M pass./km, 57 253 M t/km. Parc autos (*65) : 2 188 000 + 4 283 000. Mar. march. : 14 723 000 tjb. Aviat. civ. (*65) : 4 593 609 000 pass./km.
Information. Journaux 172 quotidiens ; tirage global : 44 134 000. Récepteurs radio : 20 425 000. Téléviseurs : 17 960 000. Cinéma : 4 649 salles ; fréquentation : 372 676 000. Postes téléphone : 13 998 831.
Santé (63). 103 799 médecins.
Éducation (64). Prim. : 10 030 990. Sec. et techn. : 11 100 867. Sup. : 985 077.
Institutions. Monarchie constitutionnelle. Constitution de 1947. Souverain : Hirohito ; succède à son père Yoshihito en 1926. Premier ministre : Eisaku Sato.

62 morts à Hiroshima

La bombe d'Hiroshima a fait encore 62 morts en 1967. Selon l'hôpital où sont soignées les victimes de l'explosion de la première bombe atomique, 35 sont mortes de cancers et de leucémie, et 27 ont succombé à différentes maladies.

Année record du boom économique

L'année 1967-68 aura d'abord confirmé l'extraordinaire expansion économique du Japon.

Le produit national brut s'est accru en 1967 de 12 % — record de tous les pays développés. L'Empire du Soleil-Levant est désormais à la quatrième place, après les États-Unis, l'URSS et l'Allemagne fédérale. Tous les secteurs de l'industrie, ou presque, ont profité de cette expansion. Le Japon est devenu le deuxième constructeur automobile du monde, après les États-Unis, avec plus de 3 millions de véhicules produits en 1967 ; il a conservé la première place pour les constructions navales, avec un tonnage de 7 millions et demi ; il a accru ses productions de fibres synthétiques, de ciment et d'aluminium.

Cette expansion, selon les prévisions des experts, doit se poursuivre et le produit national brut, de 115 millions de dollars en 1967, pourrait atteindre 131 millions en 1968. L'horizon économique n'est pas, cependant, aussi dégagé que le souhaiteraient les Japonais.

Quelques ombres

Les difficultés monétaires internationales, consécutives à la dévaluation de la livre, commençaient à faire sentir leurs effets au cours des premiers mois de 1968. Le plan d'austérité lancé par le président Johnson risque, en particulier, de poser des problèmes aux entreprises japonaises en limitant considérablement l'arrivée des capitaux américains. Les entreprises financent, en effet, auprès des banques plus des deux tiers de leurs investissements. Les dirigeants japonais espèrent surmonter ces difficultés, notamment en faisant appel à l'Europe.

Sur le plan politique, le gouvernement conservateur de E. Sato s'est trouvé consolidé du fait de cette expansion Cela explique en partie que le Japon ait entrepris cette année l'offensive, diplomatique et commerciale à la fois, qui a conduit le Premier ministre dans presque tous les pays du Sud-Est asiatique.

Ouverture vers Moscou

Le Japon se présente un peu comme le leader de ce que le ministre des Affaires étrangères Miki appelle « la zone Pacifique-Asie ». Cette nouvelle politique permettra à Tōkyō — tout en restant l'allié fidèle des États-Unis — de prendre du large à l'égard de Washington.