Le jeune Gallois, qui cède le pas à Marcel Cerdan (3 avril), se permet ensuite de mettre Hashas hors de combat (29 mai).

Mais le fait le plus surprenant aura été la carrière parisienne du jeune Noir américain George Foster ; il ouvrait la saison par un succès sur Ray Adigun, se projetant au premier plan mondial de sa catégorie, et clôturait cette même saison (29 mai) par la plus rapide défaite de l'année ; il était fusillé en 95″ par son ancienne victime, le Nigérien Ray Adigun.

Cyclisme

Les épreuves officielles

Championnat du monde
(Nurburgring, 28 août 1966)

L'Allemand Altig maître chez lui — Rudi Altig a indiscutablement la trempe et l'étoffe d'un champion du monde, il appartient à l'élite du cyclisme international et son succès sur le circuit automobile du Nurburgring a comblé ses milliers de compatriotes, témoins de son succès. Pourtant, la victoire de l'Allemand en Allemagne a laissé planer un certain malaise, car il apparaissait que le titre devait revenir à l'un de ceux qui avaient dominé la course : Anquetil, Poulidor, Motta surtout. Altig, malade, avait été pratiquement éliminé et distancé, lorsqu'il profita, en fin de course, d'une énergique poursuite engagée par Lucien Aimar, brouillant les cartes au point de rendre à l'Allemand ses chances. Les Français en font les frais, car Anquetil et Poulidor sont battus au sprint.

Classement

1. Rudi Altig (RFA), les 273 km en 7 h 31′ 10″ (moy. 36,338 km) ; 2. Anquetil (F) ; 3. Poulidor (F), mt ; 4. Motta (I), à 8″ ; 5. Stablinski (F) à 10″ ; 6. Zilioli (I), à 41″ ; 7. Reybroeck (B) ; 8. De Roo (NL) ; 9. Aimar (F) ; 10. Van den Bosche, également à 41″.

Les autres titres mondiaux de la route

Amateurs : 1. Evert Dollman (NL), les 182 km en 4 h 59′ 43″ (moy. 36,530 km) ; 2. West (GB), mt ; 3. Skibby (DK), à 40″ ; 4. Kegel (PL) ; 5. G. Pettersson (S) ; 6. Van Neste (B), mt.

Contre la montre par équipes (100 km) : 1. Danemark (Blaudzun, Hansen, Hojlund, Wisborg) 2 h 9′ 03″ (moy. 46,943 km) ; 2. Hollande (Beugels, Groen, Stevens, Wagtmans) 2 h 9′ 27″ ; 3. Italie (Benfatto, Dalla Bona, Demi, Guerra) 2 h 10′ 05″ ; 4. France (B. Guyot, Hiltenbrand, Swertvaeger, Danguillaume) 2 h 10′ 23″.

Les titres mondiaux de la piste

Amateurs :

Vitesse : Daniel Morelon (F).

Poursuite : Tiemen Groen (NL).

Kilomètre (contre la montre) : Pierre Trentin (F).

Tandems : Trentin-Morelon (F).

Demi-fond : Pierre Dewit (NL).

Poursuite par équipes : SU.

Professionnels :

Poursuite : Leandro Faggin (I).

Vitesse : Giuseppe Beghetto (I).

Demi-fond : Romain De Loof (B).

Championnat de France
(Sallanches, 21 août 1966)

1. J.-C. Theillière, les 247 km en 6 h 36′ 55″ (moy. 37,337 km) ; 2. Stablinski ; 3. Foucher, mt.

La révélation de Pingeon

Gimondi, qui a remporté le Tour d'Italie, et Janssen, vainqueur du Tour d'Espagne, n'ont pas réussi le doublé dans le Tour de France, dont ils étaient, au départ, les favoris. L'équipe de France, pour la reprise des équipes nationales, comptait sur Aimar (vainqueur en 1966) et sur Poulidor. Roger Pingeon restera la grande révélation de ce Tour, assombri par la mort du Britannique Tom Simpson.

CLASSEMENT : 1. Roger Pingeon (F), les 4 780 km en 136 h 53 mn 50 s ; 2. Jimenez (E), à 3 mn 40 s ; 3. Balmanion (I), à 7 mn 23 s.

Les grandes classiques

Grand Prix des Nations
(25 septembre 1966)

Anquetil pour la 9e fois. — Jacques Anquetil reste le maître incontesté de l'épreuve, qu'il n'a jamais perdue au cours de sa carrière. Il a participé 9 fois, et gagné 9 fois.

Classement

1. Anquetil (F), les 75 km en 1 h 38′ 17″ ; 2. Gimondi (I), à 1′ 51″ ; 3. Merckx (B), à 3′ 7″ ; 4. Pingeon (F), à 3′ 18″ ; 5. Poulidor (F), à 3′ 53″.

Tour de Lombardie
(22 octobre 1966)

Gimondi bien protégé. — La sélection s'effectue sous la chaleur dans la rampe de Schignano. Parmi les 6 derniers survivants de cette course harassante, 3 Italiens, Gimondi, Adorni et Dancelli, 2 Français, Poulidor et Anquetil, et le Belge Merckx. Sur la piste du vélodrome de Côme, Adorni favorise la victoire de son ami et coéquipier de l'époque, Felice Gimondi.

Classement

1. Felice Gimondi (I), les 266 km en 6 h 37′ (moy. 38,272 km) ; 2. Eddy Merckx (B) ; 3. Raymond Poulidor (F) ; 4. Jacques Anquetil (F) ; 5. Dancelli (I) ; 6. Adorni (I), mt ; 7. Zilioli (I), à 3′ 40″ ; 8. Polidori (I), à 5′ 50″ ; 9. Janssen (NL), à 6′ 41″.

Paris-Tours
(9 octobre 1966)

La course des bolides. — Bien que sa distance soit de 250 km, bien que les organisateurs aient imposé le braquet unique, le sort de cette course se règle toujours dans ses derniers mètres, avec, en général, la participation d'un peloton massif. La jeunesse de Guido Reybroeck l'emporte sur l'expérience de Rik Van Looy (33 ans). La troisième place du jeune Français Paul Lemeteyer, devançant Jan Janssen, en fait un éventuel successeur de Darrigade, qui a fait ses adieux à la compétition en cette occasion.

Classement

1. Guido Reybroeck (B), les 249 km en 5 h 44′ 38″ (moy. 43,355 km) ; 2. Van Looy (B) ; 3. Paul Lemeteyer (F) ; 4. Jan Janssen (NL) ; 5. G. Desmet (B) ; 6. Noël Foré (B).

Milan-San Remo
(18 mars 1967)

Merckx intraitable pour les Italiens. — La course printanière aura été une fois de plus maudite pour l'orgueil italien : 4 coureurs détachés peuvent prétendre à la victoire dans le sprint final, 3 sont italiens et réputés : Gimondi, Motta et Bitossi, le 4e est belge, mais il est aussi le plus rapide. Merckx confirme son succès de l'année précédente.

Classement

1. Eddy Merckx (B), les 228 km en 6 h 25′ 40″ (moy. 44,805 km, record de l'épreuve) ; 2. Gianni Motta (I) ; 3. Franco Bitossi (I) ; 4. Felice Gimondi (I), mt ; 5. Georges Van Coningsloo (B), à 4″ ; 6. Dino Zandegu (I) ; 7. Walter Godefroot (B) ; 8. Willy Planckaert (B) ; 9. Gerben Karstens (NL) ; 10. Noël Van Clooster (B).

Tour des Flandres
(1er avril 1967)

Revanche italienne. — Battus, chez eux, quinze jours auparavant dans Milan-San Remo par un Belge, les Italiens viennent prendre leur revanche dans la course la plus typiquement « flandrienne », et Dino Zandegu profite de la surveillance dont Merckx est l'objet de la part de Gimondi, pour tirer les marrons du feu à son profit et battre à l'arrivée de deux longueurs le vétéran belge Noël Foré.

Classement

1. Dino Zandegu (I), les 245 km en 6 h 16′; 2. Noël Foré (B), mt ; 3. Eddy Merckx (B), à 13″ ; 4. Felice Gimondi (I) ; 5. Bary Hoban (GB) ; 6. Willy Monty (B), mt.

Paris-Roubaix
(9 avril 1967)

Janssen vainqueur d'un sprint royal. — Contrairement à l'année précédente, marquée par l'exploit solitaire de Gimondi, c'est un groupe de routiers-sprinters, dégagés de l'« Enfer » par l'attaque de Rudi Altig, qui se présente sur la piste de Roubaix : Janssen attaque dans la dernière ligne droite et résiste à Van Looy.

Classement

1. Jan Janssen (NL), les 263 km en 7 h 8′ 31″ (moy. 36,464 km) ; 2. Van Looy (B) ; 3. Altig (RFA) ; 4. Van Den Berghe (B) ; 5. Sels (B) ; 6. W. Planckaert (B) ; 7. Poulidor (F) ; 8. Merckx (B) ; 9. De Cabooter (B) ; 10. Motta (I), tous mt.

La Flèche wallonne
(28 avril 1967)

Merckx détaché. — Sur un parcours accidenté, et après une course animée, Eddy Merckx se lance à la poursuite d'un groupe de 3 échappés, qu'il rejoint et sème ensuite dans les sept derniers kilomètres.

Classement

1. Eddy Merckx (B), les 233 km en 5′ 48″ ; 2. Post (NL), à 44″ ; 3. Bocklant (B) ; 4. In't'Ven (B), mt ; 5. Godefroot (B), à 2′ 5″ ; 6. Monty (B) ; 7. Depauw (B) ; 8. Huysmans (B), mt.

Liège-Bastogne-Liège
(1er mai 1967)

Merckx surpris. — Eddy Merckx a failli réussir le doublé du « week-end ardennais » ; il a échoué de quelques centimètres, surpris au sprint, sur la piste embourbée de Rocourt, par son compagnon d'échappée.

Classement

1. Godefroot (B), les 256 km en 7 h 7′; 2. Merckx (B), mt ; 3. Monty (B), à 10″ ; 4. Van Den Berghe (B), à 3′ 10″ ; 5. Adorni (I), à 3′ 25″ ; 6. Vicentini (I), à 3′ 40″ ; 7. Rosiers (B) ; 8. Van Springhel (B), mt.

Bordeaux-Paris
(28 mai 1967)

Tous les records pour Van Coningsloo. — Le Belge Van Coningsloo a battu tous les records d'audace et de vitesse ; en attaquant 70 km avant la prise des entraîneurs de Châtellerault, il reste seul en tête pendant 370 km et conserve finalement 1′ 7″ sur son poursuivant et compatriote Van Springhel.

Classement

1. Van Coningsloo (B), les 557 km en 13 h 55′ 33″ (moy. 39,993 km) ; 2. Van Springhel (B), à 1′ 7″ ; 3. Foré (B), à 2′ 54″ ; 4. Bocklant (B), à 4′ 13″ ; 5. Riotte (F), à 5′ 38″ ; 6. W. Monty (B), à 6′ 17″.

Équitation

Une saison bouleversée

Les conséquences de l'épidémie d'anémie pernicieuse équine ont sensiblement bouleversé le déroulement de la saison 1966. Il est difficile des lors de vouloir établir un classement fondé sur les résultats des diverses compétitions.