A — 1. Villeurbanne 36 pts ; 2. Bagnolet 35 pts ; 3. Toulouse 29 pts ; 4. Paris UC 28 pts ; 5. Saint-Étienne 28 pts ; 6. Roanne 28 pts ; 7. Antibes 26 pts ; 8. Graffenstaden 13 pts ; B — 1. Denain 40 pts ; 2. Le Mans 36 pts ; 3. Nantes 33 pts ; 4. Caen 29 pts ; 5. Stade Français 27 pts ; 6. Auboué 23 pts ; 7. Charleville 18 pts ; 8. Valenciennes 18 pts.

Coupe de France

Quarts de finale

Antibes b. Le Mans 76-75

Villeurbanne b. Racing 100-68

Denain b. Monaco 84-66

S.A. Lyon b. Neuilly 93-62

Demi-finales

Denain b. Antibes 100-86

Villeurbanne b. S.A. Lyon 92-88

Finale

Villeurbanne b. Denain 88-82

Boxe

Toujours le fait divers...

Bien que la boxe soit un sport en régression dans les pays socialement les plus évolués, du fait que le recrutement des boxeurs y est limité, elle conserve cependant une puissance attractive sur les foules et sur une clientèle internationale qui fait encore sa richesse.

La boxe reste le grand fait divers sportif, et son super-champion du moment, Cassius Clay, est une figure de l'actualité mondiale. Cassius n'a encore trouvé aucun challenger qui l'ait seulement inquiété. Suivant son humeur et sa rancune (car il se veut aussi justicier), il inflige une sévère défaite à un adversaire (Ernie Terrel le 7 février, à Houston) ou bien il le ridiculise, en le surclassant par sa vitesse d'exécution.

Il fit de Cleveland Williams, surnommé « le Gros Chat » et présenté comme une terreur, un partenaire ridicule et dérisoire, éliminé en 7′ 8″ de combat, qualifié d'exhibition de danse (15 novembre 66, à Houston, devant 35 460 spectateurs).

La première fois depuis Cerdan

Pourtant, Cassius Clay n'est plus officiellement champion du monde toutes catégories, depuis qu'il a refusé son incorporation dans l'armée américaine. Comme objecteur de conscience, il a été condamné par les autorités sportives américaines, qui l'ont déchu de son titre.

Si Cassius le Grand (titre du film tourné à sa gloire et projeté en Europe) reste le personnage central de la boxe mondiale, un événement aura marqué la saison 67 : la conquête du titre mondial des moyens (le plus coté après celui des lourds) par l'Italien Nino Benvenuti, vainqueur d'Émile Griffith (18 avril 67, au Madison Square Garden de New York).

Ce titre n'avait pas été repris en Amérique par un Européen depuis Marcel Cerdan.

Les boxeurs français ont été moins heureux dans leur double tentative pour le titre mondial des mi-moyens. À quelques mois d'intervalle, Jean Josselin d'abord, François Pavilla ensuite ont été invités à Dallas à rencontrer, titre en jeu, l'Américain Curtis Cokes ; le premier, dont la vaillance a fait l'admiration des Texans, a été battu aux points (28 novembre 66). Le second, encouragé par un match nul obtenu à Paris devant Cokes en visite, est plus nettement dominé, la revanche de Cokes étant sans appel (KO technique à la 10e reprise) pour le titre officiel (20 mai 67).

La boxe française a eu d'autres malheurs au cours de cette période, elle a perdu ses titres européens : Libeer (mouche) est déclaré battu par l'arbitre au profit de l'Italien Atzori (24 janvier 67) ; c'est aussi un Italien, mais, cette fois, sans que la décision soit contestable, qui dépouille Josselin de son titre des mi-moyens (17 mai 67, à San Remo). J.-B. Rolland, qui, lui, était challenger au titre européen des super-welters, est écarté (abandon à la 10e reprise) par le tenant, l'Italien Mazzinghi (4 février 67).

La saison parisienne

En plus des compétitions officielles, pour lesquelles les boxeurs français doivent le plus souvent se déplacer chez leurs adversaires, la boxe, avec ses réunions périodiques au palais des Sports, a connu une saison parisienne dont l'intérêt a été soutenu par une série de confrontations nationales : Lévêque, l'ex-champion d'Europe, qui réussit à mater Marty (5 décembre 66), est abattu en deux rounds par Gonzales (9 janvier 67).

Mais Jacques Marty n'en demeure pas moins le champion national de la catégorie ; il prend le titre à Di Benedetto, après un abandon dans la confusion (6 mars), et confirme la légitimité contestée de son titre (17 avril) devant le même adversaire (abandon à la 14e reprise). Pavilla, après son glorieux nul parisien avec Cokes (23 janvier 67), est remis à son rang par Josselin (20 février).