On signalera le succès à la Targa Florio, dans la catégorie grand tourisme, du champion du monde de ski Jean-Claude Killy, associé au journaliste Bernard Cahier, sur Porsche 911 S.

Les 24-Heures du Mans allaient départager enfin Ford et Ferrari. Chacun des deux constructeurs alignait 7 voitures susceptibles de gagner : 4 prototypes P4 et 3 prototypes P3-P4 de 4 litres chez Ferrari ; 4 Mark IV et 3 Mark II de 7 litres chez Ford.

16 classées sur 54

Toutes les P3-P4 furent éliminées au cours de la nuit pour fuites d'huile, cependant que la P4 de Amon-Vaccarella abandonnait également après une crevaison suivie d'incendie.

Ford, de son côté, était affecté par un accident survenu avant les S du Tertre Rouge, au cours de la onzième heure de course, et qui éliminait brutalement trois de ses voitures : celles d'Andretti, de McCluskey et de Schlesser. Un quatrième prototype américain, celui de Ruby-Hulme, s'était ensablé et avait dû être retiré de la course.

Désigné comme lièvre, l'équipage Gurney-Foyt (Ford Mark IV) avait pris la tête après 80 minutes de course, et compté jusqu'à neuf tours d'avance sur la première des Ferrari. Les deux pilotes américains purent maintenir leur avantage jusqu'au terme de la course, et triomphèrent devant Parkes-Scarfiotti (Ferrari P4), Mairesse-Beurlys (Ferrari P4), McLaren-Donohue (Ford Mark IV), et Siffert-Herrmann (Porsche Carrera 10), lesquels enlevaient le classement à l'indice de performance et celui de la catégorie 2 litres. La victoire à l'indice énergétique revenait à la Ford de Foyt-Gurney. 16 voitures sur 54 étaient classées, parmi lesquelles 4 Alpine-Renault de 1 300 et 1 500 cmc.

Tous les records avaient été battus : celui du tour le plus rapide (3′ 23″ 6 par Andretti et Hulme, à plus de 236 km/h), celui de la distance (5 232,900 km, à la moyenne générale de 218,038 km/h), celui de la vitesse de pointe (343 km/h par une Ford) et celui de l'affluence (plus de 400 000 spectateurs).

Les courses de monoplaces

L'Australien Jack Brabham avait dominé la saison 1966, marquée par le début des moteurs de 3 000 cmc, en formule 1. Jack Brabham enleva son troisième titre de champion du monde, au volant d'une voiture de sa construction, équipée d'un moteur Repco (dérivé d'un moteur Oldsmobile).

Brabham devait également dominer toutes les épreuves de formule 2, en compagnie de son équipier Denis Hulme, grâce à la puissance du moteur Honda dont ses voitures étaient les seules à disposer. Le Français Jean-Pierre Beltoise (premier pilote de la jeune firme parisienne Matra) accédait au vedettariat, grâce à la deuxième place qu'il enlevait au Mans, dans le Grand Prix de France de formule 2.

Les débuts de la saison 1967 étaient marqués par l'accident mortel de l'Italien Lorenzo Bandini au G. P. de Monaco (7 mai), qui allait reposer le problème de la sécurité sur les circuits, et par les progrès de certaines voitures nouvelles : la Eagle de l'Américain Dan Gurney, la Honda japonaise, pilotée par John Surtees, et surtout la nouvelle Lotus-Ford, que Jim Clark conduisait au succès lors de sa première course (G. P. des Pays-Bas, 4 juin).

Mais les Brabham-Repco, championnes du monde en 1966, restaient compétitives : Denis Hulme triomphait dans le G. P. de Monaco, au volant d'une Brabham.

En formule 2, Jochen Rindt (Brabham-Ford) et John Surtees (Lola-Ford) dominaient les premières courses de l'année.

Le Rallye de Monte-Carlo

Le Rallye de Monte-Carlo (12 au 15 janvier) offrait une belle revanche aux Cooper S de la BMC, qui avaient été disqualifiées l'année précédente. Le Finlandais Aaltonen (Cooper S) y précédait le Suédois Andersson (Lancia) et l'Anglais Elford (Porsche 911 S). Meilleur pilote français de rallyes, Jean-François Piot (Renault-Gordini) triomphait dans le Rallye des Fleurs (22 au 26 février).

Il avait déjà, l'année précédente, réussi à se classer premier dans le Tour de Corse (novembre 1966).

Le Safari Est-Africain (23 au 27 mars) était marqué pour la deuxième année consécutive par un triomphe des Peugeot 404. Quant au Rallye de l'Acropole (25 au 28 mai), l'une des épreuves européennes les plus difficiles, il était remporté par l'Irlandais Paddy Hopkirk (Cooper S), précédant Andersson (Lancia).