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qui

pronom relatif

(latin qui)

  • 1. Introduit comme sujet une subordonnée relative : L'homme qui sort d'ici est mon cousin.
  • 2. Après une préposition, ne peut représenter que des humains : Les voisins avec qui il est fâché.
  • 3. Sans antécédent, s'emploie comme sujet ou complément dans une relative indéfinie : Qui ne dit mot consent. Consultez qui vous voudrez.

qui

pronom interrogatif

(latin qui)

  • 1. Introduit :
  • 2. une interrogative directe en présupposant comme réponse un nom de personne comme sujet : Qui est venu ? ; comme objet : Qui avez-vous rencontré ? ; après une préposition : De qui parlez-vous ?
  • 3. une interrogative indirecte avec les mêmes fonctions : Je sais qui vous avez vu.

Expressions avec qui

qui

pronom relatif

  • Littéraire. Qui… qui…,

    l'un, l'autre.
  • Qui que,

    introduit une subordonnée concessive indéfinie : Qui que vous soyez. Ils se sont dispersés qui d'un côté, qui de l'autre.

Homonymes de qui


  • khi nom masculin invariable
  • qu'y pronom

Difficultés de qui


  • EMPLOI

    I. Qui, pronom relatif.

    Qui, sujet, peut représenter des personnes ou des choses : l'homme qui parle ; le chien qui aboie ; la pomme qui tombe.

    Qui, complément, précédé d'une préposition (à, de, par, pour, sur, etc.), ne peut représenter que des personnes, des choses personnifiées, ou des animaux domestiques - notamment des animaux de compagnie, souvent assimilés à des personnes : il est l'homme par qui le scandale arrive ; les grands peupliers à qui elle confiait ses secrets lui répondaient par des murmures ; mon chien, à qui je viens de donner sa pâtée, me regarde d'un air satisfait. - Un nom de chose non personnifiée ne peut être repris que par les pronoms relatifs auquel, duquel, lequel, etc. (qui peuvent également reprendre un nom de personne, mais qui sont plus souvent utilisés pour reprendre un nom de chose) : ce souvenir, auquel j'attache beaucoup d'importance ; la personne à laquelle (ou à qui) il est resté fidèle. → lequel.
    remarque
    Jusqu'au XVIIe s., qui précédé d'une préposition pouvait avoir pour antécédent un nom de chose : « Soutiendrez-vous un faix sous qui Rome succombe » (Racine). Cet emploi archaïque se rencontre parfois chez certains écrivains contemporains qui l'utilisent comme effet de style : « Les exigeantes et dures racines par qui l'arbre prend et vit » (P. Claudel).

    Qui... qui. .. est employé avec une valeur distributive au sens de « ceux-ci... ceux-là, les uns... les autres » : ils accouraient de toutes parts, qui avec un balai, qui avec un seau. Registre soutenu.

    De qui / dont. → dont
    remarque
    Au Moyen Âge et jusqu'au XVIe s., qui avait aussi la valeur de « si l'on » ou de « si quelqu'un ». On retrouve cet emploi dans l'expression comme qui dirait et dans le proverbe Tout vient à point, qui sait attendre, dont la forme actuelle (tout vient à point à qui sait attendre) a légèrement modifié le sens. II. Qui, pronom interrogatif. Qui / quel.
    Qui, pron. interrogatif, se dit des personnes, mais ne se dit pas des choses : qui est cet homme ? (On ne dit pas : *qui est cette fleur ?) Il s'emploie comme sujet, attribut ou complément dans l'interrogation directe ou indirecte : à qui parles-tu ? Je te demande qui est cet homme à qui tu parlais.
    Quel se dit aussi bien des personnes que des choses : quel est cet homme ? quelle est cette fleur ?
    recommandation :
    En parlant des personnes, qui interroge plutôt sur l'identité et quel sur d'autres caractéristiques : qui est cet homme ? (= quel est son nom ?) ; quel est cet homme ? (= que fait-il ? d'où vient-il ?) ; « Quel est cet homme ? / Oh ! qu'il est pâle, et comme / Son poil est roux ! » (H. Berlioz, la Damnation de Faust).
    Quand l'interrogation comporte une relative avec qui, on emploie de préférence quel, qui évite la répétition de qui : quel est celui qui ose se plaindre ? (plutôt que : qui est celui qui ose se plaindre ?).

  • ACCORD

    Accord du verbe avec qui sujet. Avec qui sujet, le verbe s'accorde en règle générale en nombre et en personne avec l'antécédent : c'est moi qui suis la plus grande ; c'est vous qui entrerez le premier ; il n'y a que toi et moi qui le savons.
    Toutefois, lorsque qui a pour antécédent un attribut se rapportant à un pronom personnel de la 1re ou de la 2e personne, l'accord se fait avec cet attribut : - S'il est précédé de l'article défini ou d'un adjectif démonstratif : vous êtes l'homme qui a traversé la Manche à la nage ; je suis celui qui ne va rien dire jusqu'à ce qu'il se fâche pour de bon (on ne dit pas : *vous êtes l'homme qui avez traversé..., *je suis celui qui ne vais rien dire...). - Si la proposition principale est à la forme négative ou interrogative : vous n'êtes pas quelqu'un qui s'affole pour un rien ; suis-je celui qui pourra assumer une telle tâche ? (on ne dit pas : *vous n'êtes pas quelqu'un qui vous affolez..., *suis-je celui qui pourrai...).
    Quand qui a pour antécédent le seul, le premier ou le dernier en fonction d'attribut, l'accord peut se faire soit avec l'antécédent, soit avec le pronom personnel : vous êtes le seul qui connaissela route ou vous êtes le seul qui connaissiezla route.

    Accord du verbe après un des... qui. → un

  • CONSTRUCTION

    Qui que ce soit se construit avec le subjonctif : qui que ce soit qui vienne, je le recevrai bien.

    Qui / qu'il. Avec des verbes pouvant être employés en construction impersonnelle, il y a parfois concurrence entre qui et qu'il.
    Qui marque une construction personnelle : je me demande ce qui lui arrive (= quelque chose arrive) ; le travail qui lui reste à faire (= du travail reste à faire).
    Qu'il marque une construction impersonnelle : je me demande ce qu'il lui arrive (= il arrive quelque chose) ; le travail qu'il lui reste à faire (= il reste du travail à faire).
    Ces constructions, si semblables par le sens et par la prononciation, peuvent souvent s'employer indifféremment.
    Cependant, avec le verbe plaire, on note une nuance entre je fais ce qui me plaît et je fais ce qu'il me plaît ( → ce). Avec le verbe falloir, on emploie toujours la construction impersonnelle : je ne sais pas ce qu'il faut (et non : *je ne sais pas ce qui faut, qui appartient à l'expression orale relâchée).


Citations avec qui


  • Pierre Corneille (Rouen 1606-Paris 1684)
    - Rodrigue, qui l'eût cru !
    - Chimène, qui l'eût dit ?
    Le Cid, III, 4

Mots proches

En grammaire, comment s'appelle le mot invariable servant à lier deux mots ou deux propositions ?