Journal de l'année Édition 2000 2000Éd. 2000

Mike Tyson sera-t-il un jour confronté à Lewis, nouveau maître des lourds ? On peut en douter tant le retour de l'ancien champion du monde a été difficile en 1999. À nouveau emprisonné en février à la suite d'une altercation avec des automobilistes, Tyson est revenu en octobre pour le match du rachat... Mais un coup de poing donné légèrement après le gong face à son compatriote Orlin Norris lui a valu une disqualification et une nouvelle mise au ban.

Chez les welters, Oscar de la Hoya, considéré comme le meilleur boxeur de sa génération toutes catégories confondues, a été battu contre toute attente, aux points, par le Portoricain Félix Trinidad dans un combat pour le titre unifié. La revanche entre les deux hommes s'annonce comme le combat de l'année 2000.

Côté français, Fabrice Tiozzo a confirmé son statut de meilleur lourd-léger en dominant Ken Murphy ; désormais sous la houlette du célèbre Don King, Tiozzo envisage de tenter sa chance dans la catégorie supérieure.

Les combats de l'année

Lourds (hors Championnat du monde) : Las Vegas, 16 janvier :
M. Tyson (É-U) bat F. Botha (Afr. du S.) par K.-O à la 5e reprise.

Welters WBC (Las Vegas, 13 février) :
O. de la Hoya (É-U) bat J. Quartey (Ghana) aux points.

Lourds WBA, WBC, IBF (titre unifié) (New York, 13 mars) :
E. Holyfield (É-U) et L. Lewis (É-U), match nul.

Welters WBC (Las Vegas, 22 mai) :
O. de la Hoya (É-U) bat O. Carr (É-U) par arrêt de l'arbitre à la 11e reprise.

Welters WBC, IBF (titre unifié) Las Vegas, 18 septembre :
F. Trinidad (Porto-Ric.) bat O. de la Hoya (É-U) aux points.

Lourds WBA, WBC, IBF (titre unifié) (Las Vegas, 13 novembre) :
L. Lewis (G-B) bat E. Holyfield (É-U) aux points.

Les combats des Français

Légers WBA (Paris, 25 janvier) :
J.-B. Mendy bat Sicurella (Argent.) aux points.

Légers WBA (Paris, 10 avril) :
J. Lorcy bat J.-B. Mendy, par arrêt de l'arbitre à la 6e reprise.

Légers WBA (Le Canet, 7 août) :
S. Zoff (Ital.) bat J. Lorcy aux points

Lourds-légers WBA (Las Vegas, 13 novembre) :
F. Tiozzo bat K. Murphy (É-U) par arrêt de l'arbitre à la 7e reprise.

Cyclisme

Une saison de transition ?

Bouleversé par les scandales en série révélés pendant et après le tristement célèbre Tour 1998, le monde du cyclisme avait annoncé un grand nettoyage... 1999 devait être l'année du nouveau départ.

En fait de résurrection, le cyclisme a vécu une saison plutôt morose, marquée par d'encore trop nombreuses affaires, les absences plus ou moins diplomatiques de plusieurs leaders et la mollesse des autorités internationales, et notamment de l'UCI.

En mai, avant même la saison des grands Tours, l'affaire « Lavelot-Sainz » a jeté un nouveau discrédit sur un peloton qui semblait n'avoir pas toujours tiré les leçons du passé. L'avocat de coureurs, Bertrand Lavelot, et le « Docteur Mabuse », Bernard Sainz, ont été accusés de se trouver au centre d'un trafic de produits dopants. Sur leurs carnets d'adresses, la police a retrouvé plusieurs noms de personnalités du circuit, mais également d'autres sportifs.

Pantani, la chute

Vainqueur du Tour 1998, Marco Pantani a fait illusion l'espace de vingt jours. Impérial sur le Giro, dont il était également tenant du titre, l'Italien semblait en bonne voie pour rééditer, en 1999, son exceptionnel doublé. Mais le « Pirate » a payé cher son ambition : son exclusion du Tour d'Italie à quelques heures de son triomphe annoncé a jeté un sérieux discrédit sur ses performances passées. Pantani, alors maillot rose, a quitté le Giro à la veille de l'arrivée après un contrôle sanguin ayant mis au jour un taux d'hématocrite trop élevé.

Privé de Pantani, en disgrâce, mais aussi de Jan Ullrich et de Bjarne Riis, blessés, de Laurent Jalabert, en panne de motivation, ou encore de Franck Vandenbroucke, l'homme en forme du début de saison englué dans l'affaire « Lavelot-Sainz », le Tour de France a été sauvé sur le plan médiatique par la victoire du miraculé Lance Armstrong, atteint d'un cancer généralisé en 1996 et 1997. Impérial dans les contre-la-montre et dans la montagne, l'Américain, plus fort que jamais, a survolé le Tour, tuant tout suspense dans une épreuve en quête de réhabilitation.

Ullrich revient en force, Freire surprend

Dans la foulée de la Grande Boucle, la saison estivale a été plutôt ennuyeuse. Dans la Vuelta, l'Allemand Jan Ullrich a confirmé qu'il était de retour à son meilleur niveau. Mais sa domination écrasante et la décevante performance du co-favori, l'Espagnol Abraham Olano, ont – à l'image de ce qui s'était produit lors du Tour de France –, privé le Tour d'Espagne de suspense et donc d'une partie de son intérêt malgré la belle performance d'un Vandenbroucke revenu d'un été de purgatoire.