Le Tournoi des cinq nations 96, remporté par l'Angleterre grâce à une meilleure différence de points, n'a pas atteint des sommets. Le jeu a été souvent médiocre ; le spectacle, rarement au rendez-vous. Dans le match décisif, les Anglais se sont imposés 18-9 en Écosse, alors que cette dernière était en mesure de réaliser le grand chelem. L'équipe de France a déçu. Elle a certes battu l'Angleterre dans le Tournoi pour la première fois depuis huit ans, mais elle a subi deux défaites sans gloire en Écosse et au Pays de Galles. Les deux test-matches perdus à Bordeaux et à Paris en fin d'année contre les champions du monde sud-africains ont confirmé que le XV de France était toujours à la recherche d'une identité de jeu. Depuis la 3e place obtenue lors de la Coupe du monde 95, sa régression est incontestable.

Le rugby français s'est tout de même offert en tout début d'année la première Coupe d'Europe des clubs. Organisée à la va-vite, cette compétition s'est disputée sans les clubs anglais. Le Stade Toulousain a dominé Cardiff 21-18 au terme d'une belle finale. Le tout nouveau champion d'Europe a confirmé sa suprématie sur le plan national en remportant aux dépens de Brive son 13e titre de champion. Dans l'hémisphère Sud, les Néo-Zélandais ont surclassé leurs rivaux. Les All Blacks ont nettement dominé les « Tri-Series » (le Championnat des trois nations qui regroupait la Nouvelle-Zélande, l'Australie et l'Afrique du Sud) et remporté pour la première fois de l'histoire leur série de tests (3 victoires à 1) en Afrique du Sud. Quant à la province d'Auckland, elle s'est adjugée le « Super 12 » qui réunissait les douze meilleures provinces de l'hémisphère Sud. Le rugby néo-zélandais demeure le plus performant de la planète.

Les matches de l'équipe de France

Aurillac (20 avril) : France b. Roumanie 64-12.

Buenos-Aires (22 juin) : France b. Argentine 34-27.

Buenos-Aires (29 juin) : France b. Argentine 34-15.

Bordeaux (30 novembre) : Afrique du Sud b. France 22-12.

Paris (7 décembre) : Afrique du Sud b. France 13-12.

Coupe d'Europe des clubs

Finale

(Cardiff, 7 janvier) : Toulouse (F) b. Cardiff (Pays de Galles) 21-18 (apr. prol.).

Ski

Forza Italia

Sur les pentes de la Sierra Nevada, en février, la prestation de l'équipe italienne de ski alpin a tourné à la démonstration. L'Italie a terminé à la 1re place du classement des médailles des Championnats du monde, avec 5 podiums dont 4 titres (sur 10 possibles). Le principal artisan du triomphe italien n'est autre qu'Alberto Tomba. Le triple champion olympique courait après une victoire en Championnat du monde depuis neuf ans. En Espagne, il a mis fin à cette inexplicable série d'échecs avec le panache qui le caractérise. Tomba la bomba a remporté 2 titres mondiaux, ceux du slalom et du slalom géant.

L'autre héros de ces Championnats du monde est une héroïne. La Suédoise Pernilla Wiberg, elle aussi, a réussi un doublé. En s'imposant dans le combiné et dans le slalom, elle a même permis à la Suède de prendre la 2e place au classement des médailles, devant de vieux habitués des podiums, les Autrichiens et les Norvégiens.

L'équipe de France, de son côté, a dû se contenter de 2 médailles. Patricia Chauvet a décroché l'argent dans le slalom et Luc Alphand, le bronze dans la descente. Le bilan tricolore est nettement plus flatteur en Coupe du monde. À l'issue de la saison, deux skieurs français ont brandi un globe de cristal. Luc Alphand, pour la deuxième année consécutive, s'est montré le plus régulier dans les épreuves de descente. Sébastien Amiez, lui, a connu la consécration en inscrivant son nom au palmarès de la Coupe du monde de slalom, au nez et à la barbe de l'empereur de la discipline : Alberto Tomba.

Championnats du monde
(Sierra Nevada, Esp., 11-25 févr.)

Hommes

Super G : 1. Atle Skaardal (Norv.) ; 2. Patrick Jaerbyn (Suède) ; 3. Kjetil-André Aamodt (Norv.).

Descente : 1. Patrick Ortlieb (Autr.) ; 2. Christian Ghedina (Ital.) ; 3. Luc Alphand (Fr.).

Combiné : 1. Marc Girardelli (Lux.) ; 2. Lasse Kjus (Norv.) ; 3. Günther Mader (Autr.).