Finale : Panathinaikos Athènes b. Barcelone 67-66.

Championnat de France

Messieurs : Pau-Orthez b. Villeurbanne 3 victoires à 2 (93-82, 100-77, 67-89, 76-84, 78-72).

Dames : Bourges b. Valenciennes-Orchies 2 victoires à 1 (76-73 ap., 63-49, 79-45).

Boxe

Holyfield terrasse Tyson

À Las Vegas, le 9 novembre, la terre a tremblé. Sur le ring du MGM-Grand Garden, Mike Tyson a subi la deuxième défaite de sa carrière. Mais cette défaite n'est en rien comparable à la première. Contre Douglas, en février 1990, « Iron » Mike avait payé le prix de sa suffisance et de son manque d'entraînement. Face à Evander Holyfield, il n'a commis aucune faute de ce genre. Il a tout simplement affronté un boxeur meilleur que lui. Pour la première fois.

Présenté comme une victime expiatoire (une de plus), Holyfield a en fait tutoyé le sublime, pour s'inscrire dans la lignée des plus grands. Il s'est évertué à répondre aux coups de Tyson par d'autres coups — plus puissants, plus précis — sans se découvrir et sans se laisser enfermer. Finalement, en un peu plus de trente minutes, le boxeur d'Atlanta a détruit Tyson le destructeur, a détruit le mythe. Un an et demi après sa sortie de prison, le protégé de Don King avait pourtant retrouvé une partie de son prestige. Il avait récupéré la ceinture mondiale WBC, aux dépens du Britannique Frank Bruno, avant de dominer le champion WBA, l'Américain Bruce Seldon.

Avant ce combat dantesque contre Tyson, et malgré ses trente-quatre ans, Evander Holyfield faisait figure de vétéran dans les milieux pugilistiques. Peut-être parce qu'en 1994, après avoir perdu son titre mondial des lourds (WBA-IBF), il avait annoncé sa retraite, sur les conseils de ses médecins. Souffrant de sérieux troubles cardiaques, Holyfield ne pouvait poursuivre sa carrière sans risquer sa vie. Mais un miracle s'est produit. « Je suis allé voir un guérisseur baptiste, explique-t-il sans rire. Il a posé ses mains sur mon cœur. Une immense chaleur m'a alors envahi et je suis tombé. Une fois relevé, j'étais guéri. » Mystère de la nature ou intervention divine, toujours est-il que ses problèmes cardiaques, à en croire le corps médical, ont disparu. Evander Holyfield explique facilement le phénomène : « Dieu est à mes côtés. »

Les grands combats de l'année

Welters WBA (Saint-Martin, 13 avril) : Ike Quartey (Ghana) b. Werno Philips (É-U), par arrêt de l'arbitre à la 3e reprise.

Super-légers WBC (Las Vegas, 8 juin) : Oscar de La Hoya (É-U) b. Julio César Chavez (Mex.), par arrêt de l'arbitre à la 4e reprise.

Lourds WBA (Las Vegas, 9 novembre) : Evander Holyfield (É-U) b. Mike Tyson (É-U), par arrêt de l'arbitre à la 11e reprise.

Super-coqs WBO (Tempa, 3 novembre) : Junior Jones (É-U) b. Marco Antonio Barrera (Mex.), par arrêt de l'arbitre à la 5e reprise.

Les championnats du monde des Français

Mi-lourds WBC (Saint-Étienne, 13 janvier) : Fabrice Tiozzo (Fr.) b. Eric Luca (Can.), aux points.

Légers WBC (Levallois, 20 avril) : Jean-Baptiste Mendy (Fr.) b. Lamar Murphy (É-U), aux points.

Lourds-légers WBC (Hyères, 6 juillet) : Marcello Dominguez (Arg.) b. Patrice Aouissi (Fr.), par abandon à la 9e reprise.

Super-welters WBA (Le Cannet, 21 août) : Laurent Boudouani (Fr.) b. Julio César Vasquez (Arg.), par KO à la 5e reprise.

Cyclisme

Super-Jeannie

La Française Jeannie Longo ne cesse de défier le temps. À trente-huit ans, elle semble plus impérieuse que jamais. En cette année 1996, Longo ne s'est pas contentée de remporter une médaille d'or olympique (la seule qui manquait à son palmarès). Dans le contre-la-montre des Championnats du monde, sur route, elle a glané un nouveau titre, le 11e de son exceptionnelle carrière. Elle a en outre repris le record de l'heure à la Britannique Yvonne McGregor (48,159 km). « Il me reste encore de belles années devant moi », disait-elle à Mexico, quelques minutes après son record. Tant pis pour ses adversaires.

Le record de l'heure masculin a également été battu. Le 6 septembre, à Manchester, le Britannique Chris Boardman, pistard de formation devenu routier d'élite, a effacé le Suisse Tony Rominger des tablettes. Boardman a parcouru 56,375 km dans l'heure, soit un peu plus de 1 000 m de mieux que le précédent record.

La fin d'un règne ?

Le 21 juillet, à l'arrivée du Tour de France, sur les Champs-Élysées, le maillot jaune, contrairement aux 5 années précédentes, n'était pas sur les épaules de l'Espagnol Miguel Indurain. À Paris, c'est le Danois Bjarne Riis qui est monté sur la plus haute marche du podium, devançant le jeune Allemand Jan Ullrich — révélation de la saison — et le Français Richard Virenque. Indurain, victime d'une terrible défaillance dans les Alpes, a fini l'épreuve à une indigne 11e place. Ce sérieux revers, le premier depuis 1991, a conduit le champion navarrais à s'interroger sur la suite de sa carrière. Après avoir entretenu le suspense pendant plusieurs mois, le quintuple vainqueur du Tour a finalement décidé de rempiler, pour au moins une année.

Classement UCI 1996

1. L. Jalaberl (F. Once), 2 005 pts.