S'il veut maintenir le climat de confiance nécessaire à la poursuite des investissements étrangers en Chine, le gouvernement chinois ne peut laisser se développer ce type de manifestations qui rappellent par trop les campagnes de masse lancées dans les années 1960 au commencement de la Révolution culturelle.

Les organes dirigeants du parti communiste chinois issus de la Conférence nationale des délégués (septembre 1985)

Comité permanent du bureau politique : Hu Yaobang, Deng Xiaoping, Zhao Ziyang, Li Xiannian, Chen Yun.

Bureau politique : Wan Li, Xi Zhongxun, Fang Yi, Deng Xiaoping, Tian Jiyun, Qiao Shi, Li Peng, Li Xiannian, Yang Shangkun, Yang Dezhi, Wu Xueqian, Yu Qiuli, Chen Yun, Zhao Ziyang, Hu Qiaomu, Hu Qili, Hu Yaobang, Yao Yilin, Ni Zhifu, Peng Zhen. (membres suppléants : Qin Jiwei, Chen Muhua).

Secrétariat du XIIe Comité central : Hu Yaobang, Hu Qili, Wan Li, Yu Qiuli. Qiao Shi, Tian Jiyun, Li Peng, Chen Pixian, Deng Liqun, Hao Jianxiu, Wang Zhaoguo.

Les relations avec l'étranger

L'attitude de la Chine par rapport aux pays occidentaux reste dominée par sa volonté de maintenir la confiance de ses partenaires et d'encourager les investissements étrangers qui seuls lui permettront de combler son énorme retard technologique et de poursuivre l'amélioration de son économie. En plus des déclarations rassurantes sur l'impossibilité de voir la Chine en revenir à son ancien immobilisme, les dirigeants chinois ont poursuivi la mise en place du cadre législatif nécessaire au développement des affaires avec l'étranger. En 1979, la loi sur les entreprises mixtes à capitaux chinois et étrangers avait été promulguée, complétée en 1980 par la loi sur l'impôt sur le revenu des entreprises mixtes. En 1982, ce sont les lois sur les contrats économiques et sur la protection des marques commerciales qui avait été adoptées. En janvier 1985, les règlements pour la mise en application de la loi sur les brevets d'invention ont été publiés par le Conseil des affaires de l'État. Le 4 mars, le ministères des Finances a aussi publié les règles comptables pour les entreprises mixtes. Afin de « promouvoir le développement des relations économiques de la Chine avec l'étranger », la loi sur les contrats économiques et commerciaux avec l'étranger a été adoptée par l'Assemblée populaire nationale le 21 mars 1985. Ce texte prévoit que la loi du pays étranger signataire du contrat pourra être choisie en cas de conflit ou en cas de lacune du système législatif chinois. L'ouverture de banques à capitaux mixtes et à capitaux étrangers dans les zones économiques spéciales a aussi été réglementée le 2 avril 1985 par le Conseil des affaires d'État.

L'obstacle principal au développement des relations commerciales entre la Chine et l'étranger reste toutefois l'accroissement excessif du déficit commercial. Au début de l'année 1985, les dirigeants chinois essayaient encore d'attirer les investisseurs occidentaux. Au mois de juillet cependant, ont commencé à insister sur le nécessaire contrôle des importations, qui « doivent être bénéfiques à l'économie nationale ».

Les relations sino-américaines

De 1979 à 1985 le volume des échanges sino-américains a augmenté de 40 %. Les États-Unis sont désormais le troisième partenaire commercial de la Chine après le Japon et Hongkong. Les investissements américains en Chine se sont élevés à 700 millions de dollars en 1984. Mais, du mois de janvier au mois d'avril 1985, les exportations de produits chinois vers les États-Unis ont diminué de 25 %. Le déficit commercial chinois avec les États-Unis s'élevait à 600 millions de dollars en 1983 et à 1,1 milliard de dollars en 1985. Les Chinois ont profité de la visite du président Li Xiannian aux États-Unis en juillet 1985 pour rappeler les obstacles qui nuisent à la bonne entente qui doit régner entre les deux pays. Les problèmes principaux sont d'ordre économique, avec les limites portées par le Congrès aux importations de produits textiles et celles imposées par le COCOM aux transferts de technologie vers les pays socialistes. Toutefois cette dernière question a été partiellement résolue à la fin de l'année 1985, certaines interdictions ayant été levées pour les transferts de technologie informatique.

Les relations sino-japonaises

Le problème du déficit commercial de la Chine se pose aussi avec le Japon. Au mois d'octobre 1985 Deng Xiaoping déclarait : « L'important déficit de la Chine représente un grave obstacle au développement de la coopération entre la Chine et le Japon ». En 1983, le déficit commercial de la Chine avec le Japon s'élevait à 1,3 milliard de dollars ; en 1985, il s'est élevé pour les neuf premiers mois de l'année à près de 3 milliards de dollars.