Deux produits voisins, la WANG IIP et la XEROS 9700, sont aussi disponibles sur le marché américain, avec des performances plus réduites pour la première et beaucoup plus grandes pour l'autre.

Capacité

Les machines à écrire électroniques apparaissent chez plusieurs constructeurs, après IBM (initiateur en ce domaine), Facit 1880, Olivetti ET 201 et 221, Robotron S 6001 et Olympia ES 100. Construites autour d'un microprocesseur et d'un mécanisme d'impression à marguerite, elles permettent toutes les fonctions de base de correction d'un texte et de frappe répétée, et certaines facilités de mise en pages. Elles diffèrent par contre par la capacité de leur mémoire, 1, 4 ou 8K, par certains dispositifs spéciaux, comme la visualisation des derniers caractères frappés, et par leur prix, la dernière étant particulièrement remarquable sur ce point, moins de 8 000 F (HT).

Des machines un peu plus complexes comportent une capacité de texte plus grande, sur support magnétique interne, et des fonctions plus évoluées : IBM Memosphere, Olympia 6010 et Silver reed. À l'exception de cette dernière, il y a peu de nouveautés dans ce domaine.

Pour les systèmes de traitement de texte proprement dits, bâtis autour d'un écran de visualisation et d'un organe de stockage d'information à capacité importante, l'évolution la plus importante est la disparition des supports d'information historiques, carte et cassette magnétique, pour les supports informatiques, disquette et disque magnétique. Cela se traduit par une bien meilleure fiabilité et par une compatibilité possible avec les systèmes de traitement de l'information. Possible seulement, car rien n'interdit à un constructeur d'utiliser un support parfaitement normalisé, comme la disquette, d'une façon originale ou même farfelue, sous prétexte, par exemple, d'optimiser son emploi ou de faciliter l'utilisation de la machine.

La compatibilité avec les systèmes informatiques est évidemment d'un intérêt limité pour des applications de courrier répétitif ou de simple mise en pages de textes simples. Par contre, on observe que tous les utilisateurs s'aperçoivent rapidement que beaucoup de documents administratifs comportent des données numériques et que la plupart des documents comptables sont mieux présentés, et souvent mieux reçus, quand ils sont conçus comme des lettres. Aussi un échange facile entre systèmes de traitement de texte et de données est-il toujours une qualité précieuse, rien que dans la mesure où il permet d'archiver les textes les moins courants sur des supports à grande capacité.

En gros, on peut dire qu'au Sicob 78 les systèmes de traitement de texte étaient des systèmes isolés, sans supports compatibles ni moyens de communication commodes. Au Sicob 79, ils comportaient pratiquement tous des disquettes, un adaptateur de communication et une liaison possible avec un organe de stockage à grande capacité. Dans certains systèmes, comme celui présenté par Linotype International, cet organe comporte non seulement un disque magnétique de capacité importante, ici 50 Moctets, mais un processus de gestion de ce disque, qui en fait une véritable base de données, où peuvent être raccordées plusieurs postes de travail, munis, chacun, d'un microprocesseur de gestion et de traitement. Des systèmes analogues sont proposés par Wang, Roneo, Triumph Adler, Nixdorf et SMH Adrex ; mais l'organe commun a plutôt les fonctions d'un ordinateur central.

Pleine page

Une autre caractéristique importante de ces systèmes est le format de l'écran. Le format pleine page, proposé initialement, se retrouve dans plusieurs autres matériels, notamment le TTX 80 de CPT. Corp, distribué par CII-Honeywell-Bull. Pour conserver son avance, Vydec propose le 4000 avec un écran double page, de 6 000 caractères, commode pour les corrections complexes et les éditions en format très large. À l'opposé, ce même constructeur présente le 2000, petit système intégré, avec petit écran de 12 lignes, imprimante, clavier fonctionnel original et unité à disquette, utilisable en autonome et comme terminal.