sériciculture

(du latin sericus, de soie)

Élevage des vers à soie et récolte des cocons qu'ils produisent, ou fourniture de vers à soie pour la fabrication du crin de Florence.

Connue très anciennement de la Chine, puis de l'Inde, la sériciculture est introduite au vie s. à Constantinople avant de gagner la Grèce puis l'Italie. En France, elle s'implante sous Henri IV. L'élevage se fait dans la magnanerie, local dans lequel sont disposées des claies étagées recevant les vers à soie. Les œufs du bombyx du mûrier sont mis en incubation au printemps. La chenille qui en sort (ver à soie), nourrie avec des feuilles de mûrier, subit quatre mues et atteint 8 cm après la quatrième. Lorsque le ver est prêt à donner sa soie, il perd son appétit. Il est alors encabané dans des branches de genêt ou de bruyère où il s'installe pour filer son cocon. Il file pendant trois jours jusqu'à 1 500 m de fil. Ces cocons sont dévidés pour obtenir la soie après avoir été soumis à l'étouffage, ce qui tue la chrysalide. Le dévidage du cocon s'effectue dans l'eau chaude pour obtenir la soie grège. Autrefois activité prospère, la sériciculture ne semble pas avoir d'avenir en France en raison de la concurrence de la Chine et du Japon. Il ne reste plus que quelques élevages dans les Cévennes.

  • 4000/2000 avant J.-C. Culture de Yangshao (Chine), caractérisée par sa poterie rouge ornée de motifs géométriques spiralés ; agriculture cyclique (culture du millet) ; le chanvre et le ver à soie sont connus ; élevage (porc, chien), chasse, pêche.
  • vers 553-554 Importation des premiers vers à soie dans l'Empire byzantin.