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Un gratin qui transforme les souvenirs d’enfance en plaisir d’automne
J’avais presque oublié à quel point un plat simple pouvait me rendre heureux. Le gratin d’endives au jambon, je l’avais relégué au rang des reliques de la cantine, avec ses assiettes tièdes, ses légumes tristes et son fromage caoutchouteux.
Trop cuit, trop fade, trop punitif. Et pourtant, un jour d’automne, j’ai eu envie de le réhabiliter. De l’aborder comme un plat de saison à part entière, avec le respect qu’on donne à une recette de famille.Alors j’ai choisi des ingrédients de qualité, pris le temps de bien cuire les endives, de faire une béchamel maison, de parsemer le tout de noisettes grillées et de parmesan pour une touche de croquant et de caractère.
Et là, révélation : un gratin fondant à l’intérieur, croustillant sur le dessus, parfumé, réconfortant, presque festif. En somme, une assiette qui réchauffe le corps autant que les souvenirs. Depuis, il a trouvé sa place dans mon carnet de recettes doudous. Et à voir les assiettes vides et les yeux qui brillent autour de la table, je sais que ce n’est pas près de changer.
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Des ingrédients simples mais choisis avec soin pour un résultat ultra gourmand
- 6 belles endives bien fermes
- 6 tranches de jambon blanc épais, sans couenne
- 60 g de beurre doux
- 60 g de farine
- 70 cl de lait entier
- 150 g d’emmental râpé
- Noix de muscade fraîchement râpée
- Sel et poivre du moulin
Les petits bonus qui changent tout :
- Zeste de citron bio (pour casser l’amertume)
- 50 g de parmesan râpé (pour le croustillant)
- Quelques noisettes concassées (pour la surprise sous la dent)
- Une pincée de paprika doux (pour la chaleur)
Une préparation douce et parfumée, pour une texture fondante et zéro amertume
Tout commence par les endives. Pour éviter l’amertume, je retire toujours le petit cône à la base. Ensuite, je les fais cuire entrières à feu doux, avec une noix de beurre, du sel et un zeste de citron.
Une quinzaine de minutes sous couvercle, jusqu’à ce qu’elles soient bien tendres et légèrement caramélisées. Et surtout : je les laisse s’égoutter longtemps, pour éviter qu’elles ne trempent la béchamel.
Pendant ce temps, côté sauce, je fais une béchamel maison. Beurre fondu, farine, puis lait chaud ajouté petit à petit, en fouettant jusqu’à obtenir une texture lisse et nappante.
Ensuite, je parfume avec de la muscade, du sel, du poivre et une belle poignée d’emmental fondu.
Le montage est un vrai moment de plaisir : chaque endive est enroulée dans une tranche de jambon, déposée dans un plat beurré, nappée de béchamel, puis saupoudrée d’emmental, de parmesan, de paprika et de noisettes concassées.
Enfin, direction le four à 180°C pour 25 à 30 minutes. Le gratin est prêt quand il est bien doré, presque croustillant sur le dessus, et qu’il embaume toute la cuisine.
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Ce gratin, je le sers avec une purée maison, une salade croquante ou du pain de campagne grillé. Mais il s’adapte aussi selon l’humeur : une version sans viande avec de la tomme ou du bleu, une béchamel légèrement relevée à la moutarde à l’ancienne, ou même un mélange de fromages pour jouer avec les saveurs.
Ce qui compte, c’est la générosité et le plaisir du fait maison. Alors surtout, ne laissez pas vos mauvais souvenirs d’enfance vous priver de ce petit bonheur d’automne. Rallumez le four, sortez les endives, et laissez la magie opérer.
