1. 1
    • États-Unis
      Bush en faveur du bouclier antimissile
      Le président George W. Bush s'engage à doter les États-Unis d'un système de bouclier de défense...
      Le président George W. Bush s'engage à doter les États-Unis d'un système de bouclier de défense antimissile, « le meilleur moyen de préserver la paix » dans le monde. Il tente néanmoins de rassurer ses alliés européens et canadiens, dont plusieurs ont fait part de leur opposition à ce programme, en promettant qu'il ne « prendra pas de décisions unilatérales » sur la sécurité nucléaire et qu'il les consultera sur la nécessité de « créer une nouvelle structure pour la sécurité et la stabilité qui reflète le monde d'aujourd'hui ». Le projet américain, constitué de radars et de missiles intercepteurs, contrevient aux termes du traité conclu avec l'Union soviétique sur les missiles antibalistiques (ABM) signé en 1972, que M. Bush qualifie de relique de la guerre froide.
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  2. 2
    • France
      Torture en Algérie : les aveux du général Aussaresses
      Le quotidien le Monde publie des extraits de Services spéciaux, Algérie 1955-1957, un...
      Le quotidien le Monde publie des extraits de Services spéciaux, Algérie 1955-1957, un livre du général Paul Aussaresses. L'officier y reconnaît que, pendant la guerre d'Algérie, il a pris part à des tortures, des massacres de civils ou des exécutions maquillées en suicides. Ces actes, pratiqués par lui et son équipe, il les revendique sans remords, expliquant que la torture était régulièrement puis systématiquement pratiquée au moment de son arrivée sur le territoire algérien.
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    • Affirmant ne pas redouter un éventuel procès, en particulier pour crime contre l'humanité, il met...
      Affirmant ne pas redouter un éventuel procès, en particulier pour crime contre l'humanité, il met en cause le pouvoir politique de l'époque, notamment François Mitterrand, alors ministre de la Justice, et soutient que « la responsabilité du gouvernement de la République [...] est à présent clairement établie ». Le chef de l'État et le Premier ministre dénoncent avec fermeté les confessions du général Aussaresses : Jacques Chirac demande des sanctions disciplinaires – le général Aussaresses, aujourd'hui âgé de quatre-vingt-trois ans, pourrait être mis à la retraite d'office. La ministre de la Justice Marylise Lebranchu rappelle que, en raison de la loi d'amnistie de 1968 et des règles applicables en matière de prescription, la seule qualification possible permettant de poursuivre le général Aussaresses est de « voir si les propos du général sont constitutifs du délit d'apologie de crimes de guerre », passible de cinq ans de prison et 300 000 F d'amende. Le parquet estime que « la qualification de crime contre l'humanité ne peut s'appliquer aux faits dénoncés [...] Cette incrimination n'existe dans notre droit que depuis le 1er mars 1994. Antérieurement à cette date, seuls les crimes contre l'humanité commis pendant la Seconde Guerre mondiale ont pu être poursuivis sur le fondement de la Charte du tribunal militaire international de Nuremberg ». En revanche, la Ligue des droits de l'homme ayant porté plainte le 4 pour « apologie des crimes de guerre », plainte à laquelle se sont associés les Verts, celle-ci est jugée recevable par le parquet, car « l'analyse du livre fait apparaître que certains passages sont susceptibles de constituer le délit d'apologie de crimes de guerre prévu et réprimé par l'article 24 alinéas 1 et 3 de la loi du 29 juillet 1881 ».
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  3. 3
    • ONU
      Droits de l'homme : éviction de Washington
      Les membres de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, composée de 53 représentants élus pour...
      Les membres de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, composée de 53 représentants élus pour trois ans et renouvelée par tiers chaque année, en évincent les États-Unis, un siège qu'ils occupaient de façon ininterrompue depuis la création de cet organe en 1947. La Commission des droits de l'homme de l'ONU réalise des études et formule des recommandations en faveur de la protection et de la promotion des droits de l'homme, soit de sa propre initiative, soit à la demande de l'Assemblée générale ou du Conseil de sécurité de l'ONU. Lors de chaque renouvellement annuel, les groupes régionaux représentés à l'ONU proposent des candidats pour la commission. Le groupe « Europe occidentale et Autres » avait proposé quatre candidats pour trois sièges : les États-Unis, la France, l'Autriche et la Suède. À l'issue du scrutin, qui a eu lieu au siège de l'ONU à New York, la France a obtenu 52 voix, l'Autriche 41, la Suède 32 et les États-Unis 29. Le haut-commissaire aux Droits de l'homme de l'ONU, Mary Robinson, a exprimé l'espoir que les États-Unis redeviennent rapidement membres de la commission.
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  4. 5
    • Vatican
      Jean-Paul II en Syrie
      Au lendemain de la première visite d'un pape en Grèce depuis le grand schisme d'Orient de 1054, où...
      Au lendemain de la première visite d'un pape en Grèce depuis le grand schisme d'Orient de 1054, où il a demandé pardon pour les catholiques « qui ont péché par action et par omission contre leurs frères et sœurs orthodoxes », Jean-Paul II effectue une visite historique en Syrie. Il lance un appel à « une paix véritable » au Proche-Orient, tandis que le président syrien Bachar al-Assad appelle le chef de l'Église catholique à soutenir les Arabes contre « l'oppression israélienne » et écarte tout dialogue fondé sur les racines communes entre les trois religions monothéistes, juive, musulmane et chrétienne, comme le prône le souverain pontife.
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  5. 7
    • XVe Nuit des Molières
      La XVe Nuit des Molières organisée au théâtre Marigny-Robert Hossein de Paris met à...
      La XVe Nuit des Molières organisée au théâtre Marigny-Robert Hossein de Paris met à l'honneur la jeune génération théâtrale. Le molière de la meilleure comédienne échoit à Corinne Jaber, celui du meilleur comédien à Simon Abkarian et celui de la meilleure mise en scène à Irina Brook. La pièce que ces jeunes gens représentent, Une bête sur la lune, forte de sept nominations, obtient les cinq principales récompenses, avec, outre les trois précitées, celle de la meilleure pièce du répertoire et celle de la meilleure adaptation. Georges Wilson, seul récompensé parmi les « grands anciens », reçoit le molière du meilleur second rôle pour Une chatte sur un toit brûlant. Deux molières d'honneur sont remis, l'un à Gabriel Monnet – à l'origine, avec André Malraux, de la première Maison de la culture – et l'autre à Madeleine Robinson pour l'ensemble de sa carrière.
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  6. 10
    • Union européenne
      Baisse des taux de la BCE
      La Banque centrale européenne (BCE) baisse son principal taux d'intérêt d'un quart de point, à...
      La Banque centrale européenne (BCE) baisse son principal taux d'intérêt d'un quart de point, à 4,50 %. Les deux taux qui l'accompagnent, le taux plafond et le taux plancher, baissent eux aussi de 0,25 point, respectivement à 3,50 % et 5,50 %. Selon le président de la BCE, Wim Duisenberg, cette réduction, la deuxième seulement en deux années d'histoire de l'organe – la première datait d'avril 1999 –, est motivée par le recul des pressions inflationnistes dans la zone euro. La BCE s'aligne ainsi sur la tendance monétaire générale, au moment où les marchés financiers traversent des turbulences et où l'économie mondiale ralentit.
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  7. 11
    • Allemagne
      Adoption des retraites par capitalisation
      Le Bundesrat, chambre haute du Parlement allemand, adopte la réforme des retraites, autre grand...
      Le Bundesrat, chambre haute du Parlement allemand, adopte la réforme des retraites, autre grand chantier du chancelier Gerhard Schröder avec la réforme fiscale, et déjà votée par la chambre basse du Parlement, le Bundestag, en janvier dernier. Cette réforme introduit pour la première fois une part de capitalisation dans le système de financements des retraites allemandes. Elle entraînera une baisse progressive du niveau de retraites standard, passant de 70,7 % à 67,9 % de la moyenne des salaires, et permettra un gel des cotisations. Cette baisse sera accompagnée par une revalorisation moins forte des retraites, qui ne seront plus indexées sur l'inflation mais, comme en France, sur révolution des salaires nets avant impôt. La capitalisation est destinée à combler le manque. À compter du mois de janvier prochain, les salariés auront la possibilité d'épargner 1 % de leur salaire versé, soit directement à des institutions financières, soit au sein même de l'entreprise. À partir de 2008, ce taux passera à 8 %. Afin d'encourager cette capitalisation, le gouvernement versera, sous forme de prime ou de réduction d'impôt, 154 euros en 2008 aux salariés dont l'épargne personnelle atteindra 4 % du salaire. Chaque enfant donnera droit à 185 euros supplémentaires. Ces dépenses devraient être financées par les recettes des ventes des licences de téléphonie mobile UMTS et par l'écotaxe.
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  8. 13
    • Espagne
      Élections au Pays basque
      Les nationalistes modérés du Parti nationaliste basque (PNV) et leur allié Eusko Alkartasuna (EA)...
      Les nationalistes modérés du Parti nationaliste basque (PNV) et leur allié Eusko Alkartasuna (EA) arrivent en tête aux élections régionales basques, obtenant 32 sièges sur un total de 75, contre 27 aux dernières régionales d'octobre 1998. La participation, autour de 80 %, dépasse d'environ 10 points celle enregistrée lors du précédent scrutin régional. Les grands partis espagnols n'ont donc pas réussi à évincer les nationalistes modérés, qui sont au pouvoir depuis 1980 : le Parti populaire (PP, centre droit, au pouvoir à Madrid) recueille 20 sièges (contre 16 en 1998) tandis que le Parti socialiste (PSE) conserve ses 14 sièges. Ces élections marquent l'effondrement des indépendantistes radicaux, 7 élus au lieu de 14, qui paient politiquement la campagne d'attentats (un mort à Saragosse et 14 blessés à Madrid) des indépendantistes armés de l'ETA pendant la campagne électorale.
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    • Italie
      Victoire de Berlusconi aux élections législatives
      Les 49,45 millions d'électeurs se prononcent pour le retour au pouvoir de Silvio Berlusconi. La...
      Les 49,45 millions d'électeurs se prononcent pour le retour au pouvoir de Silvio Berlusconi. La coalition de droite – comprenant la Maison des libertés qui est composée de Forza Italia de Silvio Berlusconi, des anciens néofascistes d'Alliance nationale, des populistes de la Ligue du Nord, de trois petits partis chrétiens-démocrates : le Centre chrétien-démocrate (CCD), les Chrétiens-Démocrates unis (CDU) et le Parti démocrate-chrétien (PDC) –, malgré l'effondrement de son allié xénophobe de la Ligue du Nord, est largement majoritaire dans les deux chambres du Parlement italien. Elle remporte 177 sièges au Sénat, contre 130 pour la coalition sortante de l'Olivier – qui rassemble, autour des Démocrates de gauche (DS), la petite coalition Le Tournesol (Verts et socialistes démocrates du SDI), la petite coalition de centre gauche La Marguerite (Démocrates, Parti populaire, Renouveau italien et Union démocratique pour l'Europe) ainsi que le Parti des communistes italiens (PDCI). La majorité est de 163 à la chambre haute. À la Chambre des députés, les résultats officiels accordent 368 sièges à la Maison des libertés (CDL), la majorité étant à 316 sièges. L'incertitude a prévalu sur l'issue du scrutin pendant la journée qui a suivi la clôture des bureaux de vote. Elle est due notamment à la complexité du mode de scrutin italien, qui mêle suffrage direct et une dose de proportionnelle, à la réduction du nombre des bureaux de vote, qui a provoqué de longues files d'attente, et à la réticence de certains partis à annoncer de quel côté ils se rangeraient.
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    • Silvio Berlusconi a affirmé qu'il ne lui faudrait que peu de temps pour former un gouvernement et...
      Silvio Berlusconi a affirmé qu'il ne lui faudrait que peu de temps pour former un gouvernement et qu'il tiendrait ses promesses électorales, notamment sur la baisse des impôts et sur la création d'un million d'emplois. Les pays de l'Union européenne ont évité les critiques contre Silvio Berlusconi malgré la présence d'alliés fort controversés à ses côtés.
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    • France
      Adoption du statut de la Corse
      Un an et demi après l'ouverture du dialogue par Lionel Jospin avec les nationalistes, l'Assemblée...
      Un an et demi après l'ouverture du dialogue par Lionel Jospin avec les nationalistes, l'Assemblée nationale entame l'examen des 52 articles du projet de loi sur la Corse. Le texte du gouvernement a été élaboré en concertation avec l'ensemble des élus insulaires, y compris nationalistes. Avec le soutien tacite de l'Élysée, qui a ouvertement exprimé ses réserves sur un texte violant à ses yeux deux principes fondateurs du pacte républicain, l'égalité devant la loi et l'indivisibilité de la République, l'opposition s'apprête à voter contre un texte qu'elle qualifie de « dérive » et qui constitue « une marche vers l'indépendance de la Corse ». Le 17, les députés adoptent l'article 7 du projet de loi sur la Corse, sur l'enseignement de la langue corse, ainsi que l'article 12 autorisant les dérogations à la loi Littoral. Le premier stipule que « la langue corse est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires ». L'intitulé adopté est donc identique à celui qui avait déjà été approuvé par le passé par le Conseil constitutionnel concernant l'enseignement de la langue polynésienne. Le second permet à la Corse de déroger à la loi Littoral qui protège les côtes françaises contre l'urbanisation. Le 22, les réformes sur le statut de l'île sont votées par les députés par 287 voix contre 217. Socialistes, Verts et radicaux de gauche ont voté en faveur du texte, tandis que le Mouvement des citoyens a manifesté son hostilité au projet de Lionel Jospin. Le Parti communiste s'est abstenu. Le RPR a voté contre, l'UDF et DL se sont partagés entre vote, dont quelques-uns étaient favorables, et abstention. Le projet de loi sur la Corse sera examiné au Sénat la première semaine d'octobre. Le Conseil constitutionnel, dont l'avis sera de nouveau crucial, devra se prononcer sur un certain nombre de points problématiques, parmi lesquels le transfert de pouvoirs législatifs et réglementaires à l'Assemblée territoriale de Corse, l'enseignement de la langue corse dans les écoles maternelles et élémentaires et les dérogations à la loi Littoral. Le nouveau statut de l'île est le troisième en vingt ans, après le statut Defferre (1982) et le statut Joxe (1991).
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    • Vache folle : l'État mis en cause par le Sénat
      Un rapport du Sénat sur l'utilisation des farines animales et ses conséquences sur la propagation...
      Un rapport du Sénat sur l'utilisation des farines animales et ses conséquences sur la propagation de l'épidémie de vache folle met gravement en cause les responsabilités des gouvernements qui se sont succédé entre juillet 1988 et novembre 2000. Ceux-ci sont accusés d'« attentisme », d'avoir eu une réaction « tardive » et d'avoir fait prévaloir les intérêts économiques sur la santé des consommateurs. L'État français aurait ainsi favorisé la propagation dans le cheptel bovin de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, dite « maladie de la vache folle »). Les sénateurs distinguent trois périodes dans le développement de cette épidémie en France : de 1980 à 1990, une première vague de contamination en raison de l'importation légale de farines anglaises entre 1988 et 1990 ; de 1990 à 1996, une deuxième vague de contamination, avec des importations cette fois-ci frauduleuses ; et de 1996 à 2000 – alors que la Grande-Bretagne révèle la transmission de la maladie à l'homme par le nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob –, du fait de l'attentisme du ministère de l'Agriculture, qui ne se prononce qu'en novembre 2000 pour interdire les farines de bovins à toutes les races animales.
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  9. 18
    • Israël
      Nouvelle escalade
      Un jeune kamikaze palestinien appartenant au mouvement de la résistance islamique Hamas, Mahmoud...
      Un jeune kamikaze palestinien appartenant au mouvement de la résistance islamique Hamas, Mahmoud Ahmed Marmash, commet un attentat-suicide à l'entrée d'un centre commercial de la station balnéaire israélienne de Nétanya, à 35 km au nord de Tel-Aviv. L'acte fait cinq morts, dont le porteur des explosifs, et plus de 70 blessés. Il s'agit du troisième attentat à la bombe commis à Nétanya depuis le début de l'année. Le porte-parole d'Ariel Sharon, Raanan Gissin, déclare que cet attentat est « le fruit d'une nouvelle vague d'incitations à la haine qui se sont notamment exprimées lors du discours prononcé par Yasser Arafat le 15 mai le jour de la Nakba », c'est-à-dire la catastrophe qu'a constituée pour les Palestiniens la création de l'État d'Israël. Quelques heures après cet attentat de Nétanya, Israël bombarde le quartier général des forces de sécurité palestiniennes à Naplouse, en Cisjordanie, tuant quatre Palestiniens et en blessant dix-neuf autres. D'autre part, un membre de la Force 17, la garde du président palestinien Yasser Arafat, est tué lors d'un bombardement israélien contre des objectifs palestiniens à Ramallah. En outre, Tsahal effectue des raids dans les Territoires, en utilisant des chasseurs-bombardiers F-16 pour la première fois depuis la guerre israélo-arabe de 1967.
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  10. 19
    • France
      Prise de contrôle d'EDF sur Montedison
      Le groupe public français Électricité de France, la plus importante compagnie d'électricité...
      Le groupe public français Électricité de France, la plus importante compagnie d'électricité européenne, annonce qu'il détient 20 % du capital de la holding agro-énergétique Montedison et qu'il en est devenu le principal actionnaire devant la banque d'affaires transalpine Mediobanca (15 %). EDF assure ne pas vouloir acquérir plus de capital dans le groupe italien et déclare qu'il tentera, avec l'accord des autres actionnaires, « de contribuer au développement des activités énergétiques de Montedison » au travers de sa filiale Edison. La montée progressive d'EDF dans le capital de Montedison ces dernières semaines inquiète le gouvernement italien et intéresse la Commission européenne. Le premier est « absolument opposé » à cette prise de participation. La seconde pose la question du respect par EDF des règles de la concurrence. Le 25, le gouvernement italien adopte un décret limitant à 2 % les droits de vote du groupe EDF, pourtant actionnaire majoritaire du groupe italien, dans Montedison. Or, la législation européenne sur l'ouverture des marchés à la concurrence interdit aux États membres d'adopter des lois susceptibles de décourager ou de défavoriser les investisseurs d'un autre pays européen. Mais EDF est accusée d'être injustement avantagée du fait de son statut public et de son monopole de fait en France.
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  11. 20
    • Cinéma
      Palme d'or à Cannes pour Nanni Moretti
      Le palmarès du 54e Festival de Cannes reflète une sélection où un quart des 23 films en...
      Le palmarès du 54e Festival de Cannes reflète une sélection où un quart des 23 films en compétition traitaient du deuil familial : la palme d'or qui récompense la Chambre du fils de Nanni Moretti est conforme à la noirceur qui imprégnait ladite sélection – ce film évoque la douleur d'une famille après la mort accidentelle d'un adolescent. Autre œuvre au sujet grave, la difficile communication entre les êtres, la Pianiste du cinéaste autrichien Michael Haneke rafle trois récompenses : le grand prix et les prix d'interprétation féminine pour Isabelle Huppert et masculine pour Benoît Magimel. Le prix de la mise en scène (ex aequo) va à The Man Who Wasn't There de Joel Coen (États-Unis) et Mulholland Drive de David Lynch (États-Unis) ; celui du scénario à No Man's Land de Danis Tanovic (Bosnie) ; et la caméra d'or (premier film) à Atanarjuat l'homme rapide de Zacharias Kunuk (Canada).
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    • Tchad
      Réélection du président Idriss Déby
      Le président sortant Idriss Déby, âgé de quarante-neuf ans, qui avait accédé au pouvoir à la faveur...
      Le président sortant Idriss Déby, âgé de quarante-neuf ans, qui avait accédé au pouvoir à la faveur d'un coup d'État en décembre 1990 et avait été élu lors de la première élection présidentielle multipartite du pays en juin 1996, remporte l'élection présidentielle organisée le 20 mai dernier. Il recueille suffisamment de suffrages, 67,35 %, pour éviter un second tour. La participation a été de 65,9 %. Les six autres candidats d'opposition se partagent le restant des suffrages, le principal challenger, Yorongar Ngarlegy, en recueillant 13,94 %. Les observateurs internationaux ont estimé que ce scrutin s'était déroulé sans problèmes majeurs, mais les six candidats opposés au président sortant ont accusé le Mouvement patriotique du salut (MPS) d'Idriss Déby de fraude.
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  12. 21
    • France
      Trente députés contre Chirac
      Le député PS de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg réunit 30 signatures de soutien –...
      Le député PS de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg réunit 30 signatures de soutien – 19 députés socialistes, quatre Verts, quatre radicaux de gauche, deux communistes et un Mouvement des citoyens (MDC) – à sa proposition de traduction de Jacques Chirac devant la Haute Cour de justice, dans l'affaire des HLM de Paris. Le nom de l'ancien maire de la capitale a été cité dans le cadre de deux procédures : celle menée par le juge de Nanterre Patrick Desmure sur la rémunération de permanents du RPR par la Ville de Paris et aussi celle du juge de Créteil Éric Halphen, relative aux marchés de l'office HLM de Paris. Arnaud Montebourg doit encore recueillir les signatures d'au moins 58 députés pour obtenir l'ouverture de la deuxième étape de la procédure : l'adoption dans les mêmes termes de la proposition de résolution par l'Assemblée nationale et le Sénat. Mais les réticences que l'initiative d'Arnaud Montebourg a suscitées, à droite comme à gauche, rendent ce scénario improbable. Le 29, le Parti socialiste annonce que les députés vont examiner une proposition de révision de l'article 68 de la Constitution afin de réformer le statut pénal du président de la République. Cet article est rédigé en ces termes : « Le président de la République n'est responsable des actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions qu'en cas de haute trahison. Il ne peut être mis en accusation que par les deux assemblées statuant par un vote identique au scrutin public et à la majorité absolue des membres les composant ; il est jugé par la Haute Cour de justice. » Selon le porte-parole du PS Vincent Peillon, cette révision de la Constitution « ne vise pas directement Jacques Chirac et esquive la polémique [sur la mise en accusation], mais nous renvoie à la question des principes et à la question de l'approfondissement de notre démocratie ».
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  13. 22
    • Algérie
      Marée humaine en Kabylie
      Plus de 500 000 personnes manifestent à Tizi Ouzou (à 110 km à l'est d'Alger), capitale de la...
      Plus de 500 000 personnes manifestent à Tizi Ouzou (à 110 km à l'est d'Alger), capitale de la Grande Kabylie, à l'appel des comités de villages et de tribus pour soutenir les victimes des émeutes qui ont fait des dizaines de morts du 22 avril au 6 mai dans cette région. Le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), bien implantés en Kabylie, n'avaient rassemblé lors de deux marches à Alger, les 3 et 10 mai, que 15 000 personnes chacun. La manifestation, la plus grande jamais organisée en Algérie, s'est déroulée dans le calme. Les émeutes en Grande Kabylie avaient éclaté après la mort d'un lycéen dans la gendarmerie de Béni Douala. Elles avaient touché la Petite Kabylie à la suite de l'interpellation musclée de deux lycéens par des gendarmes à Amizour, à une trentaine de kilomètres de la capitale de la Petite Kabylie, Béjaïa.
  14. 24
    • États-Unis
      Plus de majorité au Sénat pour le président
      En annonçant son intention de quitter son parti et de devenir indépendant, le républicain modéré...
      En annonçant son intention de quitter son parti et de devenir indépendant, le républicain modéré Jim Jeffords, sénateur du Vermont, rompt l'équilibre du Sénat. Jusque-là, le Sénat américain était divisé en deux blocs égaux, démocrates et républicains détenant chacun 50 sièges. La défection de Jim Jeffords, qui s'est déjà fait remarquer en votant à plusieurs reprises avec les démocrates, met fin au contrôle des républicains sur le Sénat et contrecarre les projets législatifs du chef de l'État, comme la réforme du système éducatif, la réduction d'impôts, le plan de relance de la production nationale pétrolière et gazière, le renforcement de la protection des consommateurs dans le domaine de la santé, la réforme du système des retraites et la création d'une assurance vieillesse pharmaceutique ou la prospection pétrolière dans le Grand Nord, en Alaska. Ce revirement va contraindre le président américain à suspendre ses initiatives les plus conservatrices et à gouverner davantage au centre. « C'est un revers très sérieux », reconnaît le sénateur républicain Thad Cochran. « Il n'y a aucun doute que le président Bush aura beaucoup plus de difficultés pour faire passer ses priorités au Sénat, et les confirmations des responsables qu'il désignera pourraient être ralenties », a-t-il ajouté.
    • Macédoine
      Offensive anti-UÇK
      Après l'expiration de l'ultimatum lancé aux rebelles de la guérilla albanaise pour qu'ils déposent...
      Après l'expiration de l'ultimatum lancé aux rebelles de la guérilla albanaise pour qu'ils déposent les armes ou quittent le territoire, les forces macédoniennes passent à l'offensive pour tenter de chasser la guérilla albanaise de la région de Kumanovo, dans le nord du pays, après trois semaines d'une guerre d'usure entre les rebelles et l'armée. L'opération a pour but « d'entourer la zone de conflit, de repousser les groupes terroristes et de créer les conditions pour permettre aux civils de sortir ». Skopje a toujours assuré faire de la protection des milliers de civils sa priorité. Le 31, pour résoudre la crise entre partis slaves et albanophones en Macédoine, le Premier ministre Lujbco Georgievski évoque une révision de la Constitution reconnaissant la minorité albanaise, qui donnerait à la minorité albanaise macédonienne le statut de peuple constitutif, à l'instar des Macédoniens, et à sa langue le statut de langue officielle. Ces déclarations marquent un changement de taille de la part du gouvernement macédonien, qui a maintenu une position intransigeante envers la minorité albanaise depuis le début de l'insurrection en février des rebelles albanophones, dans le nord du pays, à la frontière avec le Kosovo. Skopje avait rejeté jusqu'alors les requêtes de la minorité albanaise, qui représente un tiers des deux millions d'habitants de la Macédoine, au motif que des changements constitutionnels aboutiraient à une division du pays entre une partie albanophone et une partie slave. Le gouvernement refusait aussi de négocier avec les rebelles, les qualifiant de terroristes et les accusant de vouloir scinder le pays pour créer une Grande Albanie ou un Grand Kosovo, alors que les militants de l'Armée de libération nationale (UÇK) affirment combattre afin d'obtenir de meilleurs droits pour les albanophones.
  15. 27
    • Philippines
      Nouvelle prise d'otages
      L'armée philippine a lancé une vaste opération de recherches après qu'une vingtaine de personnes,...
      L'armée philippine a lancé une vaste opération de recherches après qu'une vingtaine de personnes, dont trois touristes américains, ont été enlevées par un groupe armé dans la résidence de vacances Dos Palmas, située sur l'île Arreceffi, une petite île de 20 hectares dans la baie de Honda, dans la province de Palawan, à environ 600 km au sud-ouest de Manille. Ravisseurs et otages seraient partis vers les îles du sud des Philippines, fief des séparatistes musulmans comme le groupe Abou Sayyaf.
  16. 28
    • France
      L'Europe selon Jospin
      Onze mois après le discours de Jacques Chirac à Berlin et un mois après le projet fédéraliste du...
      Onze mois après le discours de Jacques Chirac à Berlin et un mois après le projet fédéraliste du chancelier allemand Gerhard Schröder, le Premier ministre Lionel Jospin expose sa vision d'une Europe « exemplaire », « qui est d'abord un contenu avant d'être un contenant ». S'exprimant au Centre d'accueil de la presse étrangère (CAPE) à Paris, le Premier ministre affirme que le débat ouvert dans l'Union européenne « ne doit pas porter uniquement sur la question des institutions et de leur réforme » : « L'Europe n'est pas faite seulement de règlements, de directives et de contentieux. Elle est d'abord une œuvre de l'esprit, un modèle de société, une vision du monde. » Prenant ses distances avec le projet défendu par Gerhard Schröder – « La France, comme d'ailleurs d'autres nations européennes, ne saurait accepter une architecture qui donnerait aux États membres actuels le statut des Lander allemands ou des États fédérés américains » –, le Premier ministre se prononce en faveur d'une « fédération d'États-nations » dotée d'un « congrès », « qui implique que les Parlements nationaux soient mieux associés à la construction européenne ».
    • Charles Pasqua mis en examen
      Charles Pasqua, président du Rassemblement pour la France, est mis en examen par les juges Philippe...
      Charles Pasqua, président du Rassemblement pour la France, est mis en examen par les juges Philippe Courroye et Isabelle Prévost-Deprez devant la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Paris pour recel d'abus de biens sociaux et trafic d'influence, dans le cadre de l'enquête portant sur un trafic d'armes à destination de l'Angola, dossier dans lequel le député européen du RPF Jean-Charles Marchiani a déjà été mis en examen. La veille, l'ancien ministre de l'Intérieur a également été mis en examen par les mêmes juges pour financement illégal de sa campagne aux élections européennes de 1999.
  17. 29
    • France
      Menaces sur la majorité plurielle
      Lionel Jospin décide de reporter au 13 juin le vote solennel du projet de loi Guigou de...
      Lionel Jospin décide de reporter au 13 juin le vote solennel du projet de loi Guigou de modernisation sociale. Cette décision fait suite à une demande de Robert Hue, secrétaire général du Parti communiste, qui avait indiqué que le texte ne pouvait, en l'état, être voté par son groupe parlementaire. À la veille du vote solennel du projet de loi de modernisation sociale, les députés communistes entretenaient le suspense quant à leur attitude lors de ce vote à l'Assemblée nationale. Ils menaçaient de voter contre le projet de loi Guigou sur la modernisation sociale, projet qui ne réprime pas suffisamment à leurs yeux les licenciements et qui a donné lieu à des débats houleux à gauche. Le PC demande à la ministre de l'Emploi et de la Solidarité une définition plus stricte des licenciements économiques et un renforcement des pouvoirs du comité d'entreprise pour permettre aux représentants des salariés de contester le motif des suppressions d'emplois. Refusant toute « judiciarisation » et « administration » de l'économie, Élisabeth Guigou s'en tient aux dispositions qui renforcent les pouvoirs des comités d'entreprise en cas de licenciement, imposent des « congés de reclassement » pouvant aller jusqu'à neuf mois dans les entreprises de plus de 1 000 salariés et obligent les grands groupes à contribuer à la réindustrialisation des sites touchés par leurs restructurations. Le rejet du texte par l'Assemblée nationale risquait de faire éclater la majorité plurielle.
    • Selon le gouvernement, le report de son vote « va permettre de poursuivre les discussions »,...
      Selon le gouvernement, le report de son vote « va permettre de poursuivre les discussions », qui « tiendront compte de l'ouverture faite par Élisabeth Guigou de débats concernant [...] l'extension de la démocratie sociale dans l'entreprise ».
  18. 30
    • France
      Réglementation des « rave-parties »
      Le Sénat vote pour « une déclaration préalable » auprès du préfet concernant l'organisation...
      Le Sénat vote pour « une déclaration préalable » auprès du préfet concernant l'organisation des « rave-parties » et autres « free-parties », en adoptant un amendement du gouvernement dans le projet de loi sur la « sécurité quotidienne ». Le texte a été voté par la droite RPR-UDF-DL et le PS, le PCF s'est prononcé contre. Présenté par le ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, l'amendement prévoit « que le préfet, au vu de la déclaration, pourra, après concertation avec les intéressés, inviter les organisateurs à prendre toute mesure utile pour que soit assuré le bon déroulement du rassemblement ». « Cet amendement n'est en rien liberticide », affirme Daniel Vaillant. De leur côté, les associations, à l'appel de l'association Technopol, se mobilisent et manifesteront le 16 juin à Paris.