Un parc international marin a été créé entre la Corse et la Sardaigne. Les défenseurs de l'environnement sont satisfaits : les pétroliers sont désormais interdits de passage dans les bouches de Bonifacio.

Franche-Comté

Alors que s'opère en Écosse le transfert de l'usine Hoover de Longvic, près de Dijon, des salariés de l'usine Timex de Dundee (Écosse) viennent manifester à Besançon contre la délocalisation de leur usine dans la capitale franc-comtoise.

Bull-Périphériques était un des plus beaux fleurons de l'industrie belfortaine. 1 400 personnes étaient employées jusqu'en 1991 dans un cadre bucolique de 34 hectares. Depuis fin 1992, la société n'existe plus. Or 1 060 « bullistes » ont retrouvé un emploi en demeurant, il est vrai, dans la mouvance des anciennes activités de la défunte société ; ce bilan apparaît positif dans la mesure où il s'inscrit dans un contexte peu favorable.

L'ancien édifice Bull est aujourd'hui morcelé en huit PME. Le site de Belfort a été transformé en deux filiales détenues à 100 % par le groupe Bull : Nipson (271 salariés) fabrique des imprimantes rapides, et Serril (181 salariés) assure la fabrication de sous-ensembles informatiques. Dans leur sillage, six autres PME ont été créées : AZE (circuits imprimés et câbles), Cerval (usinage de précision), Damélec (maintenance industrielle), MBC (peinture industrielle), TFB (tôlerie fine) et ETP 90 qui emploie d'anciens « bullistes » handicapés, dans des petits travaux de conditionnement.

L'organisation des championnats du monde de VTT (vélo tout terrain) par la station de Métabief (Doubs) a donné à celle-ci l'idée de créer un centre d'entraînement pour les sportifs pratiquant cette activité.

Île-de-France

La saga du Grand Stade touche-t-elle à son terme ? Depuis plusieurs décennies se pose la question de doter la France (en fait. Paris) d'un stade de près de 100 000 places. Ce projet est devenu une actualité brûlante à l'occasion de la candidature, puis du choix de Paris pour l'organisation de la Coupe du monde de football en 1998. Le choix initial de Michel Rocard s'était porté sur Sénart, dans un souci de rééquilibrer la région parisienne vers le sud-est. Pierre Bérégovoy avait repris le projet à son compte, mais d'autres sites étaient candidats : Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), Marne-la-Vallée, Nanterre (Hauts-de-Seine) défendu par Charles Pasqua. C'est finalement Saint-Denis, l'outsider de la dernière minute, qui a eu la préférence du gouvernement d'Édouard Balladur. La proximité de Saint-Denis a été un élément décisif. La ville d'accueil a posé un certain nombre de conditions : la prise en charge des frais de construction et de fonctionnement par le département, la Région et l'État (et non par la commune), la couverture de l'autoroute A 1, qui traverse Saint-Denis, et la création d'une gare RER à proximité du stade. Au total, l'implantation du Grand Stade dans une banlieue défavorisée s'inscrit aussi dans la politique de la Ville que le gouvernement entend mener.

Mickey... et l'oncle Picsou faisaient grise mine en soufflant la première bougie du parc Euro Disney. Certes, l'objectif du nombre de visiteurs est atteint : 11 millions en un an, et seule en France, la cathédrale Notre-Dame de Paris est plus fréquentée (13,5 millions de personnes). Mais, sur place, les dépenses en nourriture et en souvenirs sont inférieures d'un tiers aux prévisions, et le taux d'occupation des hôtels n'atteint que 68 % ; on comptait sur 80 %. Les touristes étrangers sont moins nombreux, avec un recul des clientèles britannique (pour cause de dévaluation de la livre) et allemande (pour cause de récession). Les Français représentent 45 % des visiteurs et plus d'un habitant sur six de la Région Île-de-France a parcouru Main Street à Euro Disney. L'endettement du groupe atteint 21 milliards de francs.

Le recensement de 1990 n'en finit pas de livrer ses secrets : la moitié des habitants de l'Île-de-France sont « actifs », c'est-à-dire exercent une activité rémunérée, contre 44,2 % pour l'ensemble des Français, et se sont les Franciliennes qui font la différence. Plus que les autres Français, les habitants de la région parisienne ont tendance à reculer l'âge du départ en retraite. Parmi les plus de 60 ans, on compte en moyenne dans l'Hexagone 6 actifs sur 100 personnes ; ils sont plus de 10 en Île-de-France et plus de 13 à Paris intra-muros. Géographiquement, ce sont les arrondissements du centre et de l'ouest de Paris, et les communes de Neuilly, Ville-d'Avray, Bièvres qui comptent le plus de sexagénaires actifs : on ne raccroche pas facilement dans les beaux quartiers.