Journal de l'année Édition 1992 1992Éd. 1992

Parallèlement, l'équipe de France a terminé troisième comme à West Palm en 1989, mais avec, cette fois, des skieurs plus jeunes et prometteurs. Frédérique Savin, quatrième en figures et sixième au combiné, Géraldine Jamin (15 ans) finaliste en slalom et Aymeric Benet, vice-champion du monde en figures.

Mais 1991, c'est aussi le record du monde des figures amélioré, une fois de plus, par Patrice Martin avec 11 230 points.

Championnats du monde
(Villach, Autriche, 5-9 septembre)

Messieurs

Figures : 1. Martin (F) ; 2. Benet (F) ; 3. K. Llewellyn (Can.).

Saut : 1. Neville (Aus.) ; 2. Ellis (É-U) ; 3. K. Llewellyn (Can.).

Slalom : 1. Lowe (É-U) ; 2. Kjellander (S) ; 3. Mapple (G-B).

Combiné : 1. Martin (F) ; 2. K. Llewellyn (Can.) ; 3. J. Llewellyn (Can.).

Par équipes (messieurs et dames) : 1. Canada ; 2. États-Unis ; 3. France.

Dames

Figures : 1. T. Larsen (É-U) ; 2. B. Larsen (É-U) ; 3. Ivanova (URSS).

Saut : 1. Slone (É-U) ; 2. Kelley (É-U) ; 3. Grebe (Aut.).

Slalom : 1. Kjellander (S) ; 2. Rumiantseva (URSS) ; 3. Neville (Aus.).

Combiné : 1. Neville (Aus.) ; 2. Slone (É-U) ; 3. Messer (Can.).

Tennis

Le partage du pouvoir

France

Rarement, sans doute, le tennis français masculin avait connu un tel bouleversement. Seul, en effet, son numéro 1, Guy Forget, vainqueur de six tournois dont l'Open de Paris, a conservé son classement de 1990. Une nouvelle fois opéré du dos, Henri Leconte est descendu de la deuxième à la neuvième place, tandis que Yannick Noah (plus chanteur que joueur de tennis) passait de la troisième à la douzième. Désormais deuxième devant Thierry Champion, Fabrice Santoro a confirmé pour sa part ses excellents résultats de la saison précédente.

Au classement féminin, Nathalie Tauziat, qui n'arrive toujours pas à dépasser le stade des quarts de finale dans les tournois du grand chelem, garde la tête. Mais Julie Halard, qui a participé cette année pour la première fois de sa carrière aux Masters, la talonne désormais de près.

Monde

Après sa victoire à l'US Open, Stefan Edberg à retrouvé sa place de numéro 1 mondial, qu'il avait dû céder au début de la saison à Boris Becker, vainqueur des Internationaux d'Australie. Mais l'événement majeur de cette année 1991 restera, avec le triomphe inattendu de Jim Courier à Roland-Garros, la défaite concédée en finale de Wimbledon par Boris Becker, battu sans discussion par son jeune compatriote Michaël Stich, qui avait pourtant commencé sa saison au 42e rang ATP. En vedette également au cours de ces douze derniers mois, Guy Forget (6e mondial), enfin parvenu à maturité, et Pete Sampras, vainqueur à Francfort du Masters ATP Tour, tournoi qui réunit les douze meilleurs joueurs du moment. Groupe dans lequel ne figuraient pas Yannick Noah et Mats Wilander, désormais plus à l'aise sur une scène de music-hall que sur un terrain de tennis, que Jimmy Connors n'a toujours pas l'intention de quitter après ses exploits de Flushing Meadow, où, transcendé, il a atteint les demi-finales. À près de 40 ans ! Un exemple à suivre pour André Agassi, plus « bibendum » que jamais, et une nouvelle fois dominé en finale de Roland-Garros. Mais, à 21 ans, tous les espoirs lui sont encore permis.

Comme en 1990, Monica Seles a exercé sa suprématie sur le tennis féminin. Seize tournois joués, autant de finales disputées. Bilan : 10 victoires, dont 3 dans des épreuves du grand chelem. Après une telle réussite, que peut-elle espérer ? Sinon gagner Wimbledon, le seul grand championnat qui manque encore à son prestigieux palmarès alors qu'elle n'a que 18 ans. D'ici là, la jeune Yougoslave va se reposer... et s'entraîner. Travailler le service-volée, l'arme de base pour bien réussir sur herbe. Mais attention ! Capriati, Graf, Navratilova, Sabatini, les seules joueuses a l'avoir battue cette année, ont de la fierté à revendre et ne sont jamais aussi dangereuses que lorsqu'elles ne sont pas favorites. Voilà qui promet du spectacle pour 1992. Il y a de la revanche dans l'air.

Internationaux d'Australie
(Melbourne, 14-27 janvier)

Simple messieurs
Demi-finales : Lendl (T) b. Edberg (S), 6/4, 5/7, 3/6, 7/6, 6/4 ; Becker (All.) b. P. McEnroe (É-U), 6/7, 6/4, 6/1, 6/4.
Finale : Becker (All.) b. Lendl (T), 1/6, 6/4, 6/4, 6/4.
Simple dames
Demi-finales : Seles (Y) b. M.J. Fernandez (É-U), 6/3, 0/6, 9/7 ; J. Novotna (T) b. Sanchez (E), 6/2, 6/4.
Finale : Seles (Y) b. J. Novotna (T), 5/7, 6/3, 6/1.
Double messieurs
Finale : Davis-Pate (É-U) b. P. McEnroe-Wheaton (É-U), 6/7, 7/6, 6/3, 7/5.
Double dames
Finale : Fendick-M.J. Fernandez (É-U) b. G. Fernandez (É-U)-J. Novotna (T), 7/6, 6/1.
Double mixte
Finale : Bates-Durie (G-B) b. Davis-White (É-U), 2/6, 6/4, 6/4.

Internationaux de France
(Roland Garros, 27 mai-9 juin)

Simple messieurs
Demi-finales : Courier (É-U) b. Stich (All.), 6/2, 6/7, 6/2, 6/4 ; Agassi (É-U) b. Becker (All.), 7/5, 6/3, 3/6, 6/1.
Finale : Courier (É-U) b. Agassi (É-U), 3/6, 6/4, 2/6, 6/1, 6/4.
Simple dames
Demi-finales : Seles (Y) b. Sabatini (Arg.), 7/5, 6/1 ; Sanchez (E) b. Graf (All.), 6/0, 6/2.
Finale : Seles (Y) b. Sanchez (E), 6/3, 6/4.
Double messieurs
Finale : Jarryd (S)-Fitzgerald (Aus.) b. Leach-Pugh (É-U), 6/0, 7/6.
Double dames
Finale : G. Fernandez (É-U)-J. Novotna (T) b. Paz-Sabatini (Arg.), 6/4, 6/0.
Double mixte
Finale : H. Sukova-Suk (T) b. Vis-Haarhuis (P-B), 3/6, 6/4, 6/1.

Internationaux de Grande-Bretagne
(24 juin-8 juillet)

Simple messieurs
Demi-finales : Stich (All.) b. Edberg (S), 7/6, 7/6, 7/6 ; Becker (All.) b. Wheaton (É-U), 6/2, 0/6, 3/6, 7/6, 6/2.
Finale : Stich (All.) b. Becker (All.), 6/4, 7/6 (7-4), 6/4.
Simple dames
Demi-finales : Graf (All.) b. M.J. Fernandez (É-U), 6/2,6/4 ; Sabatini (Arg.) b. Capriati (É-U), 6/4, 6/4.
Finale : Graf (All.) b. Sabatini (Arg.), 6/4, 3/6, 8/6.
Double messieurs
Finale : Jarryd (S)-Fitzgerald (Aus.) b. Frana (Arg.)-Lavalle (Mex.), 6/3, 6/4, 6/7, 6/1.
Double dames
Finale : Savchenko-Zvereva il KSSi h G. Fernandez (É-U)-J. Novotna (T), 6/4, 3/6, 6/4.
Double mixte
Finale : Fitzgerald-Smylie (Aus.) b. Puch (É-U)-Zvereva (URSS), 7/6, 6/2.

Coupe Davis : l'esprit d'équipe

2050, c'est dans 59 ans. C'est le temps qu'il a fallu attendre pour voir enfin la France gagner la coupe Davis aux dépens des États-Unis. Un exploit historique dont la rareté souligne, s'il en était besoin, la dimension. D'autant plus beau qu'il était inattendu. Sauf par le camp tricolore constamment remonté par son nouveau capitaine, Yannick Noah, persuadé qu'il existait bien une chance réelle de l'emporter à condition toutefois qu'Henri Leconte, l'appelé de la dernière heure (158e mondial), redevienne le champion magique qu'il fut entre 1986 et 1988. Un coup de poker qui va s'avérer finalement être un coup de maître, car le mal-aimé du tennis français, depuis sa défaite concédée en finale de Roland-Garros, va non seulement égaliser pour son équipe à l'issue de la première journée, grâce à sa victoire inespérée sur Pete Sampras, mais aussi, de par son enthousiasme, servir de détonateur au double, vainqueur de la paire américaine Flach-Seguso. Un point décisif qui va permettre le lendemain à Guy Forget, sous les « olas » d'un public lyonnais déchaîné, d'offrir à la France son septième Saladier d'argent. Triomphe presque irréel tant il avait nourri les aspirations de générations de joueurs sans jamais sembler être vraiment réalisable. Pour les « Mousquetaires » (Jean Borotra, Jacques Brugnon, Henri Cochet, René Lacoste), on avait construit le stade de Roland-Garros, où les statues aujourd'hui dressées les rendent plus immortels encore. Guy Forget et Henri Leconte figurent désormais, comme Yannick Noah, au palmarès des gloires du tennis français. C'est le plus beau des hommages. Mais ce groupe dont l'entraîneur physique. Jean-Claude Perrin, a joué aussi un grand rôle, paraît si soudé, qu'on peut le croire susceptible d'aller au-delà de « l'opération commando » de 1991 et de remporter plusieurs fois l'épreuve. Maintenant, on a le droit de rêver, non ? Merci et encore bravo. À l'année prochaine.