Journal de l'année Édition 1990 1990Éd. 1990

Avec 14 succès (7 slaloms spéciaux, 6 géants, 1 combiné), Vreni Schneider a établi un record absolu de victoires dans une même année, mieux que le Suédois Ingmar Stenmark, qui en avait accumulé 13 en 1978-1979. Cet exploit lui vaut de s'adjuger, pour la première fois de sa carrière, le classement général de cette épreuve.

Championnats du monde de ski alpin
(Vail, Colorado, 29 janvier-12 février)

Messieurs

Combiné : 1. Girardelli (Lux.), 4,72 pts ; 2. Accola (CH), 16,26 pts ; 3. Mader (Aut), 31,49 pts.
Descente : 1. Tauscher (RFA), 2′ 10″ 39 ; 2. Mueller (CH), 2′ 10″ 58 ; 3. Alpiger (CH), 2′ 10″ 67.
Super G : 1. Hangl (CH), 1′ 38″ 81 ; 2. Zurbriggen (CH), 1′ 39″ 09 ; 3. Cziman (Y), 1′ 39″ 18.
Slalom géant : 1. Nierlich (Aut.), 2′ 37″ 66 ; 2. Mayer (Aut.), 2′ 39″ 28 ; 3. Zurbriggen (CH), 2′ 39″ 38.
Slalom spécial : 1. Nierlich (Aut.), 2′ 2″ 85 ; 2. Bittner (RFA), 2′ 3″ 29 ; 3. Girardelli (Lux.), 2′ 3″ 65.

Dames

Combiné : 1. McKinney (É-U), 5,65 pts ; 2. Schneider (CH), 26,63 pts ; 3. Oertli (CH), 32,88 pts.
Descente : 1. Walliser (CH), 1′ 46″ 50 ; 2. Percy (Can.), 1′ 48″ ; 3. Dédier (RFA), 1′ 48″ 01.
Super G : 1. Maier (Aut.), 1′ 19″ 46 ; 2. Wolf (Aut.), 1′ 19″ 49 ; 3. Gerd (RFA), 1′ 19″ 50.
Slalom géant : 1. Schneider (CH), 2′ 29″ 37 ; 2. Merle (F), 2′ 30″ 50 ; 3. Svet (Y), 2′ 31″ 92 ; à l'origine 3e, la Française Christelle Guignard a été disqualifiée pour contrôle antidopage positif.
Slalom spécial : 1. Svet (Y), 1′ 30″ 88 ; 2. Schneider (CH), 1′ 31″ 49 ; 3. McKinney (É-U), 1′ 31″ 56.

Coupe du monde

Messieurs

Classement général
1. Girardelli (Lux.)
2. Zurbriggen (CH)
3. Tomba (It.)
16. Piccard (F).

Descente : Girardelli (Lux.)

Super G : Zurbriggen (CH)

Slalom géant : Furuseth (Norv.)

Slalom spécial : Bittner (RFA)

Dames

Classement général
1. Schneider (CH)
2. Walliser (CH)
3. Figini (CH)
4. Merle (F)

Descente : Figini (CH)

Super G : Merle (F)

Slalom géant : Schneider (CH)

Slalom spécial : Schneider (CH)

Ski nautique

Razzia française

Aux championnats du monde qui se sont disputés au cœur de la Floride, berceau du ski nautique, Patrice Martin s'était fixé comme principal objectif d'enlever le combiné, une décade après avoir obtenu, à moins de 15 ans, son premier titre mondial dans l'épreuve des figures. Mission accomplie, puisque, à l'issue d'un duel serré avec le local Cari Roberge, il s'imposait, mettant fin à dix années de suprématie américaine. Cette victoire, acquise devant un public hostile et partisan, le consolait de sa défaite concédée en figures face à son compatriote Aymerie Benêt (17 ans), qui, pour l'emporter, établissait, grâce à la mansuétude et au laxisme des juges, un nouveau record du monde, 10 980 points (en cours d'homologation).

Sur sa lancée, la France terminait 3e au combiné par équipes, place qu'elle n'avait plus occupée depuis 1973. Elle est certes derrière les États-Unis et l'Australie, mais précède le Canada et l'URSS.

Championnats du monde
(West Palm Beach, 6-10 septembre)

Messieurs

Figures : Benet (F)
Saut : Carrington (É-U)
Slalom : Mapple (G-B)
Combiné : Martin (F)
Combiné par nations (messieurs et dames) : 1. États-Unis ; 2. Australie ; 3. France.

Dames

Figures : Laskoff (É-U)
Saut : Mapple (É-U)
Slalom : Laskoff (É-U)
Combiné : Mapple (É-U)

Tennis

Massacre à la Becker

France

Grâce à son honnête début de saison et à son excellent parcours à l'US Open, Yannick Noah a retrouvé logiquement sa place de numéro 1 français. Il a devancé Henri Leconte, dont l'année a été perturbée par l'opération d'une hernie discale, qui l'a tenu éloigné des courts pendant cinq mois. Longtemps blessé au genou, Guy Forget a été supplanté au 3e rang par Jérôme Potier, plus régulier que par le passé.

Après avoir péniblement éliminé Israël de la coupe Davis, la France s'est inclinée sans gloire dès le deuxième tour de l'épreuve face aux États-Unis. À la suite de cette déroute, la Fédération a désigné Patrice Dominguez comme nouveau capitaine, en remplacement d'Éric Deblicker. Il sera chargé de donner à ses joueurs un meilleur esprit d'équipe et de les convaincre d'obtenir enfin des résultats à la hauteur de leur flatteuse réputation, en partie surfaite, si l'on tient compte de leur classement à l'ATP, qui les situe, à la fin de 1989, à la 16e place pour Yannick Noah et au-delà de la 100e pour Henri Leconte. La réalité de ces chiffres montre combien le tennis français est actuellement dépassé sur le plan international et souffre encore de l'absence de relève, malgré la victoire de ses espoirs en coupe de Galéa et le titre de champion du monde juniors de Fabrice Santoro.