Un rapport prix/performances et finitions intéressant.

Innocenti Turbo de Tomaso

La sœur sportive des nouvelles Minimatic et Minidiesel qui renouvellent la gamme Innocenti. Un bolide de 670 kg qui frôle les 165 km/h en vitesse de pointe. Le kilomètre départ arrêté en 33 secondes ! La Minidiesel est équipée du plus petit et du plus économique diesel du monde : le Daihatsu CL 10 de 993 cm3 qui se contente de 4 litres au 90 km/h.

Ferrari Testarossa

Le nouveau haut de gamme de la firme de Modène qui reprend le nom de la championne du monde des marques en 1958, 1960 et 1961.

Sa vitesse maximale : 290 km/h. Avec des accélérations départ arrêté foudroyantes : de 0 à 100 km/h en 5,8 secondes ! Dans ces conditions, le premier kilomètre est atteint en 24,1 secondes.

Bâtiment

La panne

Malgré plusieurs incitations des pouvoirs publics qui ont débloqué des tranches de prêts bonifiés, la tendance demeure très mauvaise. Les statistiques de logements commencés pendant le premier semestre indiquent un nouveau recul de 15,1 % pour les logements individuels et de 26,8 % pour les collectifs. Cette chute devait s'atténuer un peu en fin d'année, mais, avec des mises en chantier sans doute inférieures à 300 000 unités, 1984 sera l'une des pires années vécues par les entreprises du bâtiment.

La situation n'est guère meilleure sur les marchés autres que celui du logement. Au cours du premier semestre 1984, les mises en chantier de bâtiments agricoles ont chuté de 22,4 %. Les replis sont de 17,5 % pour les bâtiments industriels, de 10 % pour les commerciaux. Seule, la construction de bureaux fait figure honorable avec des réductions minimes de 0,7 % en 1983, puis de 1,3 % en 1984. Cette dégradation de la situation a eu pour conséquence une diminution de 8 % de l'emploi et une aggravation de 13 % des faillites.

Insolvabilité

Paradoxalement, on a assisté à une pénurie de logements locatifs et sociaux, en particulier dans les zones urbaines, les besoins étant évalués à 450 000 mises en chantier de logements par an. Cette inadéquation entre l'offre et la demande témoigne de l'insolvabilité de plus en plus grande des candidats à l'accession à la propriété, que ce soit à titre personnel ou comme investisseurs. Cette situation concourt à encombrer le secteur du logement social, lui-même en difficulté du fait de l'insolvabilité grandissante de ses locataires.

Pour y remédier, les pouvoirs publics se sont efforcés de desserrer le carcan de la loi Quilliot (possibilité de majorer les loyers en cas de travaux) et surtout celui des taux d'intérêt : prêts aides à la construction, prêts conventionnés, prêts aux jeunes ménages, nouvelles déductions fiscales pour 1985, etc. Mais la désinflation rend aléatoires toutes ces mesures.

L'étranger et ses sinistres

L'atmosphère n'est pas meilleure dans les travaux publics, avec toutefois la particularité que les plus grandes entreprises résistent mieux à la crise, grâce à leurs marchés à l'étranger qui prennent de plus en plus d'importance dans leurs chiffres d'affaires.

Cette part des travaux à l'étranger s'est accrue en 1983 de 14 % chez Bouygues, de 12 % à l'Auxiliaire d'entreprises et même de 8 % chez Dumez qui fait à présent plus de 90 % de son chiffre d'affaires hors des frontières.

Malheureusement, les sinistres se multiplient à l'étranger et les banques et les compagnies d'assurances commencent à dissuader les entreprises de répondre aux appels d'offres émanant de pays en voie de développement tels que le Nigeria ou le Brésil. Un seul marché, mais difficile à pénétrer, donne satisfaction : les États-Unis. Le plus important groupe français de travaux publics, la SCREG, y réalise en 1984 un chiffre d'affaires de 400 millions de dollars.

Michel Herblay

Chimie

Une année favorable

Dans l'histoire de la chimie européenne — et, entre autres, en France —, ce sera une année à marquer d'une pierre blanche. Alors que 1982 avait été désastreuse, 1983 en redressement (mais guère en France), 1984 a vu le retour des bénéfices et, au moins, de l'équilibre d'exploitation. CDF-Chimie, la filiale des Charbonnages de France, empêtrée dans ses engrais et ses matières plastiques (2 milliards de pertes en 1983), a vu, au premier semestre de 1984, sa pétrochimie redevenir rentable. Ato-Chloé, filiale d'Elf-Aquitaine, sorte de puzzle constitué de l'ancien Ato, de la pétrochimie de Rhône-Poulenc et des produits dérivés du chlore de l'ex-produits chimiques Ugine-Kuhlman, a opéré en l'espace de quelques mois un redressement spectaculaire. Rhône-Poulenc (78 petits millions de bénéfices nets en 1983) a multiplié par dix ce résultat au cours des six premiers mois de 1984. Sur l'année, Rhône-Poulenc gagnera 1,5 milliard, ce qui met le groupe en première position des entreprises industrielles nationalisées.

Une conjoncture favorable

Que s'est-il passé ? Un ensemble d'éléments tous favorables. D'abord le marché est reparti, beaucoup plus rapidement d'ailleurs que l'activité industrielle en général. Les clients (textile, transformateur de plastiques, entreprises d'emballage) ont reconstitué leurs stocks, qui étaient tombés très bas. Les quantités vendues ont donc augmenté, alors que les groupes chimiques européens fermaient des usines, d'où une amélioration sensible du taux d'utilisation des capacités de production. Les prix ont pu être relevés sans dégâts (du fait de la réduction des surcapacités et de la fermeté de la demande).