Dès lors, les pouvoirs publics ne peuvent plus se contenter de réciter la vieille litanie : « Le choix est entre l'autoroute à péage ou pas d'autoroute du tout. » Le nouveau ministre de l'Équipement, Jean-Pierre Fourcade, admet qu'une alternative est possible : le rachat, en totalité ou en partie, du péage par les collectivités locales, villes ou départements. C'est ce qui sera fait pour Brumath, près de Strasbourg, où le ministre de l'Équipement doit accepter que le conseil général du Bas-Rhin « rachète le coût du péage refusé par les automobilistes ».

Mais, dans d'autres lieux (région parisienne notamment, ou autoroute nord de contournement de Nice mise en service fin décembre 1976), le coût énorme de l'affaire interdisait de songer à cette solution. Le problème, alors, demeurait entier, avec toutes ses implications financières, économiques et, aussi, politiques. Car, si les Français s'étaient finalement résignés à payer leur dîme pour circuler sur les autoroutes dites de liaison entre les villes, c'est-à-dire en rase campagne, ils se montrent beaucoup plus réticents devant l'installation de modernes octrois à l'entrée de leurs cités.