La « deuxième-née » des minipilules n'a qu'une faible incidence sur la libido et sur les sensations de tension mammaire et de jambes lourdes.

Vaccin

Si le vaccin antigrossesse mis au point par le docteur Talwar (New Delhi) a déjà fait la preuve de son efficacité (Journal de l'année 1975-76) et de sa facilité d'emploi grâce à une seule injection annuelle, il a néanmoins soulevé deux séries d'objections :
– pour le docteur Stevens, de la Ohio State University, son absence de toxicité n'est pas encore prouvée ; l'état actuel des travaux expérimentaux n'exclut pas l'absence d'une action anti-hormonale préjudiciable ;
– le docteur Hearn (Édimbourg) a réalisé chez l'animal des travaux qui sèment le doute. D'une part, la réversibilité de la méthode est limitée ; d'autre part, lorsque l'effet des anticorps cesse, des grossesses surviennent et elles se terminent par un avortement. La méthode apparaît donc comme moins parfaite qu'on ne l'avait cru initialement.

Une invention française ; l'oreille artificielle

Trois médecins français, les docteurs Pialoux (hôpital Lariboisière), Chouard (hôpital Saint-Antoine) et Macledd (École pratique des hautes études), ont présenté au XIe congrès international d'oto-rhino-laryngologie (Buenos Aires, mars 1977) les trois premiers cas mondiaux de sourds (deux sourds-muets de naissance, un sourd par accident) appareillés avec une oreille artificielle électronique. Il aura fallu cinq ans de recherches et de travaux obstinés à l'équipe française pour mettre au point cette prothèse portative, qui constitue un nouveau progrès dans le traitement de certaines surdités.

L'oreille artificielle ne s'adresse qu'aux sourds-muets de naissance et aux sourds totaux chez qui l'organe de Corti a été détruit à la suite d'une maladie (méningite, otite chronique), d'un traumatisme (une fracture du rocher, par exemple), d'un accident thérapeutique (provoqué par la streptomycine). Dans tous ces cas, c'est bien l'organe de Corti qu'il faut remplacer, cet organe qui, dans l'oreille interne, transforme les vibrations sonores mécaniques venues de l'oreille moyenne en signaux électro-physiologiques et les envoie aux terminaisons du nerf auditif ; à son tour, le nerf auditif transmet ces signaux au cerveau, qui les décode : c'est l'audition.

Mais les sourds-muets de naissance et les sourds totaux ne sont pas tous justiciables de l'oreille artificielle. Elle ne peut équiper que ceux chez qui, l'organe de Corti ayant été détruit, subsiste encore un reste de nerf auditif suffisant pour que l'opération ait des chances de réussite. Ces sujets sont sélectionnés par un test assez simple, destiné à mettre en évidence l'existence de fibres nerveuses auditives. Pour le professeur Pialoux, 80 % des sourds-muets de naissance, pour le professeur Chouard, la plupart des sujets atteints de surdité totale acquise pourraient bénéficier de l'oreille artificielle.

Elle se compose de deux systèmes : l'oreille externe d'une part, et un récepteur et des électrodes internes, d'autre part.

Boîtier

Contenue dans un boîtier métallique que le sujet porte à l'épaule dans une sacoche de cuir (poids : 2 kilos), l'oreille artificielle externe est constituée de deux ensembles électroniques :
– un micro qui capte les sons extérieurs et les découpe en 8 bandes de fréquence semblables à celles du téléphone ;
– un ordinateur miniaturisé qui transforme les signaux acoustiques découpés en message électronique codé, comme l'organe de Corti naturel. Mais cette transformation est limitée à quelques fréquences essentielles comprenant celles de la parole humaine.

Par un fil partant de l'oreille artificielle, le message électromagnétique est acheminé jusqu'à une antenne d'émission ronde (de la taille d'une pièce de 5 F), placée sur l'une des branches de lunettes que porte le sujet.

Récepteur

Puis, à travers la peau du sujet, l'antenne renvoie le message électrique à un récepteur, implanté préalablement au cours d'une intervention chirurgicale sous microscope, à proximité du limaçon. Ce récepteur, qui est en fait un computeur miniaturisé, achemine le message à 8 électrodes, également implantées dans des sites choisis du limaçon du patient. Les 8 électrodes répercutent le message électromagnétique au reste du nerf auditif, qui l'achemine enfin jusqu'au cerveau, où il sera décodé.