Cet objectif repose sur quatre actions principales :
– équilibrer la façade atlantique par une progression économique s'appuyant sur La Rochelle, pôle médian entre la Basse-Loire et la Gironde, et par la réalisation rapide des liaisons routières La Rochelle-Limoges (sur l'itinéraire Centre-Europe-Atlantique) et Nantes-La Rochelle-Bordeaux ;
– élargir les activités du milieu marin par une extension de l'organisation économique et commerciale des professionnels, un aménagement des ports de poche et d'ostréiculture, ainsi que par l'assainissement des eaux des bassins de conchyliculture (élevage des coquillages) ;
– conserver la valeur espace naturel en assurant une protection sévère et en reportant sur l'arrière-pays toutes les implantations non directement liées au littoral ;
– organiser le doublement de la capacité touristique par la création de un million de lits d'ici 2010, dans le cadre d'unités d'aménagement sur la côte et de zones vertes de vacances dans l'arrière-pays.

Aquitaine

Stopper l'exode rural

Quatre traits essentiels ont été dégagés par les assemblées régionales dans le cadre de la préparation du VIIe Plan.

Le développement de la façade atlantique

Pour la région, l'aménagement touristique de la côte aquitaine, le développement industriel de l'estuaire de la Gironde et celui du port de Bayonne constituent « des atouts de dimension européenne dont l'économie française pourra disposer au cours du VIIe Plan ». L'accent est mis particulièrement sur le site industrialo-portuaire du Verdon, qui est susceptible d'attirer des investissements de taille internationale et de permettre ainsi, autour d'un noyau pétrochimique, de développer l'ensemble des activités du Sud-Ouest, région toulousaine et zone de Lacq en particulier.

Le potentiel aquitain en ressources naturelles

Hydrocarbures, plateau continental océanique, géothermie, sel, bois, gemme, mais aussi production agricole de qualité, toutes ces ressources supposent le maintien d'exploitations de dimension appropriée, un appareil de transformation agro-alimentaire et l'amélioration de la commercialisation.

L'équilibre du cadre de vie

Le maillage de villes moyennes, de petites villes et de centres ruraux autour d'une métropole régionale doit s'accompagner d'une « diffusion des effets bénéfiques du progrès économique et social au niveau des villes et centres secondaires ».

La position stratégique de l'Aquitaine

La situation privilégiée de l'Aquitaine, sur la façade atlantique entre l'Europe, la péninsule Ibérique et l'Afrique, conduit à l'obligation de parachever principalement les grandes liaisons qui intéressent le quart sud-ouest de la France : axes Paris-Espagne et Atlantique-Méditerranée par la vallée de la Garonne et le Piémont pyrénéen, sans oublier toutefois les liaisons aériennes et téléphoniques.

À partir de ces données fondamentales, l'Aquitaine prépare son avenir en se posant la question du « modèle de développement » susceptible de résoudre ses problèmes. Depuis 1962, en effet la population active du secteur primaire est tombée de 32 % à 19 % et celle du secteur secondaire n'a crû que de 29 à 31,3 %, alors que celle du tertiaire est passée de 40 à près de 50 %.

Dès lors, faut-il considérer l'exode agricole comme une fatalité (et en tirer des conséquences mathématiques en matière d'emplois comme de répartition des équipements), ou bien peut-on envisager une hypothèse de ralentissement de cet exode fondée sur une amélioration du revenu agricole par une production de qualité et sur une amélioration du standing de vie en milieu rural (et en mesurer les effets sur la croissance d'emplois industriels et tertiaires) ?

La plupart des responsables régionaux penchent, bien sûr, vers cette seconde hypothèse. Rien, cependant ne peut donner la certitude qu'elle deviendra réalité.

Midi-Pyrénées

Conforter l'agriculture et la recherche

Plus vaste région française, avec une superficie de 45 382 km2, Midi-Pyrénées est aussi, avec 2 268 200 habitants, l'une des moins denses : 50 habitants au kilomètre carré, pour une moyenne nationale de 92 habitants au kilomètre carré. D'autres caractéristiques spécifiques donnent à cette région un visage particulier dans la mosaïque française :
– forte part de l'agriculture dans la production régionale, mais taille trop faible des exploitations agricoles, situées pour la plupart dans des zones défavorisées ;
– revenu moyen par ménage inférieur à la moyenne nationale ;
– appareil scientifique important, qui situe la région au deuxième rang en France derrière la région parisienne ;
– coexistence de quelques secteurs industriels de pointe (aéronautique, informatique) avec une industrie fragile, étroitement dépendante des commandes et décisions extérieures (textile, cuir, etc.) ;
– enfin, et surtout, persistance de l'exode rural à un rythme supérieur aux prévisions, phénomène qui va de pair avec le vieillissement de la moyenne des chefs d'exploitation.