– plus d'autoroutes urbaines : « Plutôt que de nouvelles voies de circulation à caractère autoroutier, qui favorisent l'accroissement de la circulation automobile, la préférence doit être donnée à des avenues urbaines améliorant les commodités de la circulation et l'agrément des quartiers. L'aménagement de la voirie doit également favoriser les transports en commun par des dispositions appropriées. »

Sur le schéma directeur de Paris sont tracées plusieurs autoroutes urbaines dont l'opportunité est très discutée : radiale Vercingétorix de Montparnasse à la porte de Vanves ; radiale de Bagnolet entre le boulevard de Charonne et le périphérique ; axe nord-sud le long du canal Saint-Martin, etc. Il est prévu d'abandonner définitivement ce dernier. On discute le sort des autres autoroutes urbaines ;

– davantage d'espaces verts : « Un effort doit être développé pour améliorer le cadre de vie des Parisiens, grâce notamment à l'aménagement d'espaces verts et d'espaces de loisirs sur les terrains rendus disponibles le long du site de la Seine et des canaux parisiens en particulier. »

Les pouvoirs publics disposent notamment pour cela des anciens terrains des usines Citroën, quai de Javel, et des entrepôts de Bercy. La nécessité d'offrir plus d'espaces verts aux Parisiens est une nouvelle fois affirmée. S'y ajoute une volonté assez nouvelle d'ouvrir les jardins attenants à des édifices publics. Vœu pieux ?

POS

Pendant qu'on étudie les modifications qu'il faudra apporter au schéma directeur de Paris pour respecter les directives présidentielles, le plan d'occupation des sols de la capitale est publié. Il ne tient donc pas compte de ces prescriptions. Approuvé par le Conseil de Paris en décembre 1974, il est présenté aux Parisiens par une exposition d'avril à juin 1975. L'enquête publique se déroulera ensuite.

Cet épais document, patiemment mis au point, définit le sort de chaque parcelle de terrain. Hauteur, gabarit, alignement, densité suivant l'endroit et le type de construction. Tout est réglementé.

Au lieu du coefficient de densité à peu près uniforme qui s'appliquait dans la capitale, 13 combinaisons de coefficients d'occupation du sol (COS) sont définies suivant les secteurs. Mais les COS ne dépassent jamais 3,5 (soit 3 500 m2 de constructions sur un terrain de 1 000 m2). Enfin, le plan des hauteurs interdit de construire des immeubles de plus de 25 mètres dans le centre, 31 et 37 mètres dans les arrondissements périphériques, 50 mètres ou plus dans quelques nouveaux sites.

Villes nouvelles

Dans une nouvelle lettre au Premier ministre, V. Giscard d'Estaing demande, le 8 janvier 1975, la mise à jour du schéma directeur de la Région parisienne et réaffirme la priorité reconnue aux villes nouvelles. En avril, un conseil interministériel décide que la Région parisienne ne devra pas avoir plus de 12 millions d'habitants à la fin du siècle au lieu des 14 prévus.

Il a été décidé en août 1974 de ne pas construire, entre la ville nouvelle de Cergy-Pontoise et le quartier de la Défense, la première ligne d'Aérotrain. Une voie ferrée classique doit la remplacer d'ici à trois ans.

Les villes nouvelles, affligées d'un statut très lourd qu'il est question de modifier, ont du mal à décoller. Le premier centre de ville est toutefois inauguré, le 19 mars 1975, à Évry (Essonne) : c'est l'Agora, où se côtoient un centre commercial, des cinémas, des restaurants, mais aussi une patinoire, une piscine, une maison de la famille, une crèche, un centre de réunion pour les associations, un studio de télédistribution, etc.

Comme pour mieux marquer l'intérêt qu'il porte aux villes nouvelles, le chef de l'État a réuni un conseil des ministres à Évry, le 26 février.

Sites protégés

En province aussi, les villes, petites et moyennes, se transforment, modernisent leur centre. Pour mieux contrôler cette évolution et ces révolutions, Michel Guy, secrétaire d'État à la Culture, annonce le 1er octobre 1974 son intention d'inscrire à l'inventaire le centre ancien de cent villes de France.