Journal de l'année Édition 1975 1975Éd. 1975

Championnat de France universitaire international
(Strasbourg, 26 décembre-1er janvier)
1. Wockenfuss (RFA) 6 ; 2-4. L. Roos (F), Kiergek et Huise (RFA) 5,5.

Divers championnats de France
(Saint-Yrieix, Haute-Vienne, 13 avril)
Juniors : 1. Doucet.
Cadets : 1. Cathelineau.
Minimes : 1. Lejeune.
(Paris 13 avril)
Poussins : 1. L. Gluck.
Benjamins : 1. S. Loiret.

Open international d'Europe-échecs
(Strasbourg, 23-31 mars)
1. Flesch (H) 8 ; 2. O'Sullivan (GB) 8 ; 3. Bessenay (F) 8 (290 participants).

Championnat de Paris 1975
(Paris, 25 avril-11 mai)
Masculin
1. Maclès 10 ; 2. Todorcevic 8,5 ; 3-5. Giffard, Lécuyer et Molnar 7 (25 participants).
Féminin
1. Merlini 8 ; 2. Maclès 7 ; 3. Baesjou 5 (9 participantes).

Championnat de France interligues
(Dijon, 18 et 19 mai)
Finale : 1. Ile-de-France 3 ; 2. Normandie 2,5.

Match France-Belgique
(Bruxelles, 24 et 25 mai)
France b. Belgique par 11,5-8,5.

Philatélie

L'Exposition internationale Arphila, au Grand Palais (Paris, 6 au 16 juin 1974), domine l'année philatélique.

La préparation a demandé deux ans. Un comité a été chargé de tout mettre au point, de tout prévoir. On n'a pas lésiné sur les frais. Des dépliants luxueux ont été édités et des réunions d'information organisées : en résumé, un effort promotionnel d'envergure.

Pour quel résultat ? Sans doute, le succès populaire a été indéniable, si on entend par là que le public a été nombreux. Ce public a-t-il été satisfait ? C'est une autre histoire.

La période d'exposition a coïncidé avec des journées d'intense chaleur. On constate rapidement qu'aucun moyen efficace de protection des timbres contre cette chaleur n'a été envisagé. Au lieu d'utiliser des cadres de protection français, on a choisi des cadres allemands, moins serrés ; de nombreux timbres de valeur se sont gondolés. Des exposants étrangers n'ont pas caché leur mécontentement. L'un d'eux, un Belge, n'a même pas voulu attendre la fin de l'exposition pour reprendre ses albums et regagner son pays.

Les organisateurs ont cru bon de demander conseil à de vieux philatélistes, vieux étant ici employé dans son sens littéral. Ceux-ci n'ont certainement pas plus évolué que leurs timbres. Ils n'ont pas compris que la philatélie n'avait pas que le visage de leurs propres collections. Elle en a pris un autre plus divers, plus coloré, plus attrayant. Ils ont pensé, en toute bonne foi, que le visiteur de 1975 ne pouvait s'intéresser qu'aux pièces de grand prix. Aussi lui a-t-on surtout proposé des timbres anciens qui lui restent inaccessibles et qui, visuellement, apparaissent d'un terne et d'une uniformité peu attirants.

Le visiteur remarque, dès l'entrée, des vides importants, et cela à la suite d'une fausse manœuvre. Dans un souci peut-être louable d'égalité démocratique, on a accordé à chaque exposant moyen un total de cinq cadres. Plusieurs des exposants éventuels ont estimé qu'ils ne pouvaient donner sur une aussi faible surface une idée valable de leurs collections. Ils ont préféré s'abstenir.

La disposition même des séries présentées est très mal répartie. Si la collection de la reine d'Angleterre, par exemple, est honorée, d'autres présentations importantes se perdent au premier étage. Les thématiques, forme moderne de la philatélie, sont reléguées dans un coin perdu.

Erreur

En bref, Arphila ne semble pas avoir atteint le but que ses promoteurs s'étaient fixé. On l'a annoncé comme un « diptyque dont le premier volet serait la promotion de la philatélie et le second volet l'âme du timbre-poste ». L'âme est singulièrement absente dans ce qui a ressemblé plus à une foire qu'à une exposition. La promotion n'a pas été du tout convaincante. Dès le début de sa conception, les organisateurs ont commis une erreur fondamentale. Arphila a sans doute permis à des philatélistes avertis, à des mordus, de se retrouver, d'admirer des pièces dont ils sont les seuls à connaître la valeur réelle. Mais elle n'a pas converti les amateurs, les néophytes, alors que c'est à ces derniers qu'elle aurait dû s'adresser en priorité.