La situation du nouveau président Arosemena Gomez n'est pas plus stable que celle de son prédécesseur, Clemente Yerovi Indaburu.

Indaburu avait été investi (en avril 1966) président intérimaire. Quelque temps auparavant, les forces de la bourgeoisie industrielle et de la gauche, un moment alliées, avaient renversé la junte militaire qui jusque-là gouvernait le pays.

Arosemena, candidat de la coalition des forces conservatrices, est élu en novembre par l'Assemblée constituante nouvellement formée. Mais il devra démissionner lorsque la Constitution sera promulguée.

On saura alors si les militaires se sont faits à l'idée de ne plus contrôler le pouvoir.

Guatemala

(*64) : 2 510 984. 40. 3,3 %. Consomm. énergie : 175 kg e.c.
Transports. Rail (63) : 207 M t/km. Parc autos : 28 000 + 15 000. Aviat. civile : 34 440 000 pass./km.
Information. Journaux (62) : 8 quotidiens ; tirage global 125 000. Récepteurs radio (49) : 27 000. Téléviseurs (*63) : 50 000. Cinéma (62) : 115 salles ; fréquentation : 9,7 M. Postes téléphone : 23 370.
Santé (63). 1 131 médecins.
Éducation (63). Prim. : 377 393. Sec. et techn. : 39 841. Sup. : 6 183.
Institutions. République présidentielle. Constitution de 1965. Président et chef de l'exécutif Julio Cesar Mendez Montenegro, élu le 6 mars 1966 ; succède le 1er juillet au colonel Enrique Peralta Azurdia, auteur du coup d'État de 1963. Retour au fonctionnement normal des institutions avec les élections pour le Congrès le 6 mars 1966, le rétablissement des garanties constitutionnelles et la levée de l'état de siège le 24 juillet. Mouvements communistes de guérilla.

La présence de Mendez Montenegro, réformiste de bonne volonté, à la présidence de la République, n'a pas suffi à désarmer les guérilleros révolutionnaires implantés aussi bien dans les campagnes que dans les villes du pays.

En juillet 1966, les deux organisations d'extrême gauche responsables de la lutte armée, le Mouvement du 13 novembre et les Forces armées rebelles (FAR) rejettent l'appel lancé par Mendez Montenegro en faveur de la paix et de la concorde. Le président avait cependant appuyé son geste de la levée de l'état de siège et du rétablissement des garanties constitutionnelles suspendues par le régime militaire auquel il avait succédé.

Les guérilleros, malgré la mort du leader des FAR, Luis Turcio Lima, ont repris leur action, avec les encouragements de La Havane, et effectué toute une série d'enlèvements particulièrement audacieux. La position du nouveau président en a été affaiblie d'autant. Les forces conservatrices et l'armée, en effet, lui reprochent de ne pas faire preuve d'assez de fermeté dans la répression du mouvement révolutionnaire.

Guyane

(60) : 560 330. (64) : 3. 2,8 %. Consomm. énergie : 499 kg e.c.
Transports. Rail (63) : 57 M pass./km, 1 M t/km. Parc autos (*64) : 9 100 + 3 000.
Information. Journaux (64) : 4 ; tirage global : 45 000. Récepteurs radio (63) : 40 000. Cinéma (63) : 42 salles ; fréquentation (63) : 4,4 M.
Santé (63). 233 médecins.
Éducation (62*). Prim. : 135 784. Sec. et techn. : 10 030. Sup. : 224.
Institutions. État indépendant le 26 mai 1966, après 385 ans de tutelle britannique. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : sir James Gardiner Rose. Premier ministre : Forbes Burnham (parti du Congrès national du peuple). Leader de l'opposition : Cheddi Jagan, marxisant et de race indienne (parti progressiste du peuple).

Haïti

(50) : 3 097 304. 164. 2,3 %. Consomm. énergie : 32 kg e.c.
Transports. Parc autos : 5 100 + 1 800.
Information. Journaux (63) : 4 quotidiens ; tirage global : 25 000. Récepteurs radio : *60 000. Téléviseurs : *4 000. Cinéma (*64) : 21 salles ; fréquentation : 1 519 000. Postes téléphone : 4 400.
Santé (61). 400 médecins.
Éducation (62). Prim. : 233 405. Sec. et techn. : 22 005. Sup. : 1 723.
Institutions. République. Constitution de 1946. Président : François Duvalier. Au pouvoir depuis 1957, il est « président à vie » depuis 1964, en vertu de la plus récente révision constitutionnelle. Partis politiques interdits. Opposition dans la clandestinité.