ontique

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».


Du grec ontos, « étant ».

Philosophie Contemporaine, Ontologie

Ce qui relève de l'étant.

Le terme désigne l'étant en tant que tel, ce qui est, et doit être distingué de l'ontologie qui porte sur l'être de l'étant. Heidegger remarque que l'ontique est souvent confondu avec l'ontologique, ce qui suppose une définition claire de leurs rapports si l'on veut produire un authentique questionnement sur l'être. L'ontique désigne une connaissance de l'étant concret perçu, par opposition à « ontologique », qui désigne la science de l'être de l'étant. Les sciences positives travaillent dans la région ontique, en la découpant en différents champs d'objets qui sont autant de domaines particuliers. Elles se bornent cependant à déterminer les caractéristiques de ces étants, sans pour autant questionner l'hypothèse ontologique à partir de laquelle elles opèrent. Pourtant, les sciences sont les comportements d'un étant particulier, le dasein, dont la primauté ontique fait de lui le seul être qui soit aussi ontologique : « ce qui le distingue ontiquement, c'est que, dans son être, il y va pour cet étant de cet être »(1). Le domaine des sciences, ontique, doit donc être ontologiquement fondé, par la philosophie.

Didier Ottaviani

Notes bibliographiques

  • 1 ↑ Heidegger, M., Être et temps (1927), Introduction, I §§ 3-4, trad. F. Vezin, Gallimard, Paris, 1986, p. 36.
  • Voir aussi : Dubois, C., Heidegger. Introduction à une lecture, Seuil, « Points », Paris, 2000.

→ Dasein, être, ontologie