confirmation (théorie de la)

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».

Logique, Philosophie Cognitive

Théorie de la relation entre une hypothèse scientifique et les données empiriques qui l'étayent, développée principalement au xxe s. au sein du positivisme logique.

Les précurseurs de la théorie contemporaine de la confirmation sont Leibniz, pour qui un langage de la science logiquement transparent permettrait de résoudre toutes les disputes, et la logique inductive de Mill. Au xxe s., les positivistes logiques essayèrent de formaliser le degré de confirmation d'une hypothèse H par des données. E. Carnap(1) le définit comme la proportion des états de choses possibles dans lesquels H et E valent, comparé au nombre de cas dans lesquels les données valent. L'école bayésienne a développé cette théorie de la mesure de la probabilité des hypothèses et incorporé la logique inductive au sein de la théorie des probabilités subjectives.

Parmi les obstacles à l'entreprise, il y a le fait que les données sont nécessairement finies, alors que les hypothèses couvrent un nombre infini d'instances, la variabilité du langage dans lequel se confirment les hypothèses, et des paradoxes, comme ceux de Hempel et de Goodman. Popper, contre Carnap, rejette l'idée même de confirmation des hypothèses, pour lui opposer la notion de falsifiabilité.

Pascal Engel

Notes bibliographiques

  • 1 ↑ Carnap, R., Logical Foundations of Probability, University of Chicago Press, Chicago, 1950.

→ bayésianisme, énigme de Goodman, falsifiabilité, Hempel (paradoxe de), induction