Épytos

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

1. Le plus jeune fils de Cresphontès, roi de Messénie, et de Mérope.

Caché par son grand-père, le roi Cypsélos, il échappe au massacre de sa famille, perpétré par Polyphontès qui brigue le trône et qui, une fois souverain, contraint Mérope à l'épouser. Lorsqu'il a atteint l'âge d'homme, Épytos revient en Messénie sous une fausse identité et assure à Polyphontès qu'il a tué l'héritier légitime du trône, à savoir Épytos. Mérope décide de supprimer l'assassin de son fils, qu'on a gardé au palais en attendant de vérifier ses dires. Elle s'introduit dans sa chambre mais, fort heureusement, Épytos, brusquement réveillé, se fait connaître et révèle à sa mère ses intentions. Le lendemain, Mérope pleure tant et si bien la mort de son enfant que Polyphontès, convaincu et soulagé, décide d'offrir un sacrifice aux dieux, par les mains de son libérateur. Lorsqu'il entre en possession du poignard, Épytos tue Polyphontès. Après quoi, il monte sur le trône.

Variante

C'est en lui plantant sa lance dans le dos que Cresphontès tue Polyphontès ; sa mère Mérope participe à l'assassinat : elle écrase les tempes de leur victime avec un bâton noueux.

Voir aussi : Cresphontès, Mérope, Héraclides

2. Fils d'Élatos, souverain d'Arcadie après Cleitor, le fils d'Azan, qui n'a pas eu de descendance.

Il accueille Évadné, l'enfant de Poséidon et de Pitané, dont la mère veut cacher la naissance, et s'occupe de son éducation. Quand Évadné, aimée par Apollon, met au monde un fils, il consulte l'oracle de Delphes et apprend que Iamos sera un devin et que sa race jamais ne s'éteindra. Épytos meurt dans la forêt du Sépia des suites d'une morsure de seps (sorte d'orvet). Aléos, fils d'Aphidas, prend ensuite le pouvoir.

3. Fils d'Hippothoos, souverain d'Arcadie.

Pour avoir osé pénétrer dans le sanctuaire de Poséidon à Mantinée, dont l'accès est interdit à tout homme, il est aussitôt frappé de cécité et meurt quelque temps plus tard.