Des projets communs — métro d'Alger, transports aériens, coopération scientifique et technique — sont mis en œuvre. Il reste pourtant des points d'ombre, comme la restriction à la venue des travailleurs algériens en France (800 000 avec leurs familles). Cette normalisation encore difficile des relations franco-algériennes, conduite avec une prudence et une volonté réciproques, se traduit, le 17 décembre 1982, par la première visite de travail d'un chef d'État algérien à Paris, depuis l'indépendance.

Mais l'Italie (accord gazier du 26 septembre), la Belgique (elle fut la première à accepter les revendications algériennes en matière de gaz) qui accueille officiellement le 16 décembre le président Bendjedid, et les États-Unis (3e client d'Alger) intensifient eux aussi leur coopération.

Recevant Yasser Arafat et le roi Fahd d'Arabie Saoudite (22 novembre), les Algériens n'oublient pas qu'ils sont solidaires de la lutte arabe contre Israël, même si la persistance du conflit du Sahara occidental continue de perturber leurs relations avec les Marocains.

Angola

Luanda. 7 080 000. 6. 2,5 %.
Économie. PIB (75) : 434. Énerg. (80) : 146. CE (70) : 24 %.
Transports. (74) : 418 M pass./km, 5 461 Mt/km. (73) : 127 300 + 35 700.
Information. (76) : 5 quotidiens ; tirage global : 119 000. (76) : *116 000. (72) : 35 700 fauteuils ; fréquentation : 3,7 M. (78) : 28 000.
Santé. (73) : 383. Mté inf. (72) : 24,1.
Éducation. (72). Prim. : 516 131. Sec. et techn. : 79 055. Sup. : (71) 2 660.
Armée.  : 33 000.
Institutions. État indépendant le 11 novembre 1975 (ancienne colonie portugaise). République populaire. Constitution de 1975 modifiée en août 1977. Président de la République et chef de l'exécutif : José Eduardo Dos Santos, désigné par le MPLA le 20 septembre 1979 ; succède à Agostinho Neto, décédé.

Bénin

Porto-Novo. 3 570 000. 32. 2,8 %.
Économie. PIB (77) : 184. Productions (77) : A 38 + I 10 + S 52. Énerg. (80) : 51. CE (77) : 5 %.
Transports. (78) : 133 M pass./km, 152 Mt/km. (76) : 17 000 + 9 500.
Information. (76) : 1 quotidien ; tirage global : 1 000. (76) : *150 000. (72) : 9 000 fauteuils ; fréquentation : 1,2 M. (75) : 10 000.
Santé. (77) : 120.
Éducation. (77). Prim. : 293 648. Sec. et techn. : 55 075. Sup. (75) : 2 118.
Armée.  : 3 100.
Institutions. État indépendant le 1er août 1960. République (4 décembre 1958). Constitution de 1977 ; devient officiellement, le 30 novembre 1975, République populaire du Bénin (ancien Dahomey). Président de la République : lieutenant-colonel Mathieu Kerekou, auteur du coup d'État militaire du 26 octobre 1972 qui renverse le Conseil présidentiel dirigé par Hubert Maga.

Botswana

Gaborone. 820 000. 1.
Économie. PIB (77) : 557. Productions (76) : A 24 + I 29 + S 47.
Transports. (78) : 1 043 Mt/km. (*78) : 5 000 + 12 600.
Information. (77) : 2 quotidiens ; tirage global : 17 000. (76) : *60 000. (75) : 800 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (78) : 10 000.
Santé. (75) : 72.
Éducation. (76). Prim. : 125 588. Sec. et techn. : 16 275. Sup. (75) : 469.
Armée.  : *2 000.
Institutions. République indépendante proclamée le 30 septembre 1966 (ancien Bechuanaland). Constitution de 1969. Président de la République et chef de l'exécutif : Quett Ketumile Joni Masire, élu le 18 juillet 1980 ; succède à sir Seretse Khama, décédé.

Burundi

Bujumbura. 4 510 000. 162. 2,2 %.
Économie. PIB (75) : 89. Énerg. (80) : 12. CE (75) : 9 %. P (76) : 164.
Transports. (76) : 5 100 + 2 200.
Information. (76) : 7 quotidiens ; tirage global : 329 000. (76) : *105 000. (77) : fréquentation : 0,1 M. (77) : 5 000.
Santé. (74) : 81.
Éducation. (76). Prim. : 130 739. Sec. et techn. : 13 453. Sup. (75) : 1 002.
Armée.  : *6 000.
Institutions. État indépendant le 1er juillet 1962. République proclamée le 28 novembre 1966. Nouvelle Constitution approuvée par référendum le 18 novembre 1981. Président de la République et chef de l'exécutif : colonel Jean-Baptiste Bagaza ; succède au général Michel Micombero, renversé par le coup d'État militaire du 1er novembre 1976.

Cameroun

Yaoundé. 8 500 000. 18. 2,3 %.
Économie. PIB (76) : 427. Productions (76) : A 31 + I 18 + S 51. Énerg. (80) : 111. CE (76) : 15 %. P (78) : 234.
Transports. (78) : 230 M pass./km, 513 Mt/km. (*78) : 73 700 + 61 200. (78) : 261 pass./km.
Information. (76) : 3 quotidiens ; tirage global : 30 000. (76) : *603 000. (77) : 25 000 fauteuils.
Santé. (77) : 477.
Éducation. (77). Prim. : 1 193 198. Sec. et techn. : 182 350. Sup. (75) : 7 191.
Armée.  : 7 250.
Institutions. État fédéral (Cameroun, ex-français, indépendant le 1er janvier 1960, et Cameroun méridional ex-britannique, indépendant le 1er octobre 1961). République proclamée le 1er octobre 1961. Constitution de 1961. Président de la République : Paul Biya, succède le 6 novembre 1982 à Ahmadou Ahidjo, démissionnaire. Premier ministre : Bello Bouba.

La succession

La démission surprise du président Ahmadou Ahidjo, annoncée par l'intéressé le 4 novembre 1982, suscite de nombreuses spéculations. Maître incontesté du Cameroun pendant près d'un quart de siècle, A. Ahidjo a brisé d'une main de fer révoltes et complots, unifiant un pays autrefois miné par des tensions centrifuges. Pour certains, c'est une santé fragile qui a incité le président Ahidjo, âgé de 58 ans, à abandonner le pouvoir. De toute façon, il est probable que A. Ahidjo — à l'instar de Léopold Senghor au Sénégal (Journal de l'année 1980-81) — a voulu assurer sa succession dans les meilleures conditions. Son Premier ministre, Paul Biya, qui devient président de la République, est un chrétien du Sud, diplômé de l'Institut d'études politiques et de l'Institut des hautes études d'outre-mer de Paris. Paul Biya nomme le 6 décembre 1982 comme Premier ministre Bello Bouba, un nordiste âgé de 35 ans, ex-ministre de l'Économie et du Plan.

Cap-Vert

Praia. 320 000. 79. 1,8 %.
Économie. Énerg. (80) : 253. P (78) : 437.
Transports. (77) : 3 100 + 900.
Information. (76) : *36 000. (72) : 2 800 fauteuils ; fréquentation : 0,3 M. (77) : 2 000.
Santé. (77) : 43. Mté inf. (75) : 105.
Éducation. (72). Prim. : 70 905. Sec. et techn. : 4 096.
Institutions. Indépendance proclamée le 5 juillet 1975 (ancienne province portugaise). État souverain, les îles du Cap-Vert sont cependant administrées en commun avec la Guinée-Bissau par le PAIGC (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et des îles du Cap-Vert). Chef de l'État : Aristides Maria Pereira, réélu le 12 février 1981. Premier ministre : Pedro Verona Rodrigues Pires.

Centrafrique

Bangui. 2 610 000. 4.
Économie. PIB (75) : 197. Productions (70) : A 31 + I 22 + S 47. Énerg. (80) : 44. CE (75) : 13 %. P (78) : 210.
Transports. (*78) : 14 200 + 4 000.
Information. (76) : *75 000.
Santé. (77) : 106.
Éducation. (75). Prim. : 221 412. Sec. et techn. : 23 895. Sup. : 555.
Armée.  : 2 385.
Institutions. État indépendant le 13 août 1960. République, rétablie après le coup d'État du 21 septembre 1979 qui met fin à l'Empire centrafricain de Bokassa Ier. Constitution approuvée par référendum le 1er février 1981. Chef de l'État et Premier ministre : général André Kolingba, après le coup d'État du 1er septembre 1981, qui renverse David Dacko.

Réconciliation avec Tripoli

En proie à de graves difficultés financières, le Centrafrique, qui s'efforce de relancer la production économique (diamants et coton) avec le concours de la France, développe d'étroites relations avec son ancienne métropole, tout en se rapprochant de la Libye. Le président Kolingba est reçu en octobre 1982 en visite officielle à Paris, où il demande et obtient le maintien en Centrafrique des 1 200 militaires français qui y sont stationnés. Responsable des questions africaines à l'Élysée, Guy Penne se rend à Bangui à plusieurs reprises, en octobre et en décembre notamment.