Avec 21 victoires et 68 points, le FC Nantes a devancé Lyon qui avait entamé la saison avec de gros objectifs et un attaquant vedette, Sonny Anderson, finalement sacré meilleur buteur. Surprenant troisième, Lille a devancé Bordeaux lors de la dernière journée pour décrocher une place en Ligue des champions.

Le Bayern enfin

Sur le front européen, fidèles à ce qui est devenu une mauvaise habitude, les clubs français n'ont pas brillé. Lyon, unique qualifié en deuxième phase de la Ligue des champions, n'a été éliminé qu'au goal-average. Maigre consolation : les équipes italiennes, longtemps considérées comme les meilleures d'Europe, ont également sombré. Sur les huit équipes présentes en quarts de finale, trois étaient anglaises, trois espagnoles, une allemande et une turque.

Finaliste malheureux en 1999, alors battu dans les arrêts de jeu par Manchester United après avoir mené toute la rencontre, le Bayern de Munich a pris une éclatante revanche en remportant la plus prestigieuse des Coupes d'Europe. D'abord vainqueurs de Manchester, lors d'une revanche disputée dès les quarts de finale, les Allemands ont ensuite sorti le Real Madrid, tenant du titre, avant de venir péniblement à bout du FC Valence en finale, après les tirs au but. Un dernier match sans panache donc, mais une victoire finalement méritée pour le Bayern, déjà trois fois lauréat de la Coupe des clubs champions, en 1974, 1975 et 1976.

De son côté, Liverpool a réussi un triplé en or en remportant la Coupe de la Ligue, la Coupe d'Angleterre et celle de l'UEFA. Victorieux 5 à 4 du CD Alaves à l'issue d'une finale débridée, les Reds de Gérard Houillier se sont octroyé leur troisième coupe de l'UEFA, et leur premier titre continental depuis le drame du Heysel, en 1985. Vainqueur de la Ligue des champions en 1998 et 2000, le Real a échoué à conserver son titre. Le club madrilène a en revanche réussi à débaucher de la Juventus de Turin l'un des joueurs les plus convoités au monde : le Français Zinedine Zidane a été transféré dans le club espagnol pour environ 75 millions d'euros.

Répétition générale

Une saison avant la Coupe du monde 2002, les Français, tenants du titre, ont enchaîné les matchs de préparation, sans autre enjeu que celui de tester leurs forces et leur potentiel à quelques mois du rendez-vous nippo-coréen. Qualifiés d'office pour la compétition qui doit s'ouvrir le 31 mai, les hommes de Roger Lemerre ont beaucoup voyagé pour ces rencontres amicales, provoquant souvent la colère des clubs obligés de se passer de leurs internationaux lors de plusieurs matchs importants. Sur le terrain, les Bleus ont perdu leur invincibilité. Battus en Espagne 2 à 1 en mars, ils sont également tombés face au Chili sur le même score, avant de concéder le match nul aux Australiens.

D'autres grosses pointures ont peiné tout au long de cette année. Le Brésil, d'abord, a tremblé jusqu'au bout, arrachant péniblement sa qualification lors de l'ultime journée, face au Venezuela. L'Allemagne s'est également fait des frayeurs, en se qualifiant à l'issue de barrages, tout comme la Belgique. En revanche, les Pays-Bas sont restés au tapis lors des éliminatoires, et deux autres pays européens en vue lors des dernières compétitions internationales, Roumanie et République tchèque, n'ont pas non plus réussi à décrocher leur billet pour le Mondial.

Golf

Woods encore

Habitué des records et des premières, Tiger Woods a encore marqué les esprits en 2001. Révélé en 1997 par sa victoire dans le Masters, auteur d'une saison 2000 formidable où il réussit la passe de trois – British Open/US Open/USPGA –, le jeune Américain de 25 ans est devenu le premier joueur de l'histoire à gagner d'affilée les quatre tournois du grand chelem grâce à sa nouvelle victoire dans le Masters, en avril 2001.

Beau joueur, David Duval, dauphin de Woods dans le Masters, a estimé que la performance était l'« un des plus grands exploits sportifs de tous les temps ».

En demi-teinte après son succès dans le premier des quatre grands tournois de golf de l'année, Tiger Woods a ensuite laissé la vedette à ses rivaux et notamment à Duval, vainqueur du British Open, son premier grand chelem. À l'US puis au British Open, le « Tigre » a en effet dû se contenter de modestes 12e et 25e places. Des contre-performances qui n'ont pourtant pas suffi à lui ôter le statut de meilleur joueur du monde.