P. F.
Un pouvoir discrédité
Les élections municipales, dont les résultats ont été annulés par le régime de Belgrade, et la vague de manifestations qui a suivi ont été l'occasion de montrer combien le pouvoir était discrédité par les rapports clientélistes et la mafia des directeurs-ministres sur laquelle il s'appuie. À travers cette consultation, la population a rejeté la corruption et l'enrichissement des gens en place. Le scrutin municipal a aussi été un vote des villes contre les campagnes, reflet de la paupérisation subie par les classes moyennes. Finalement, au fond des urnes, le président Slobodan Milosevic a pu lire le rejet de cette « démocrature » qui, masquée derrière les formes du parlementarisme et du pluralisme, exerce un contrôle pesant sur les médias, et plus particulièrement sur la télévision.