Simple dames : B. Vriesekoop (P-B) b. A. Loman (G-B) 3-0

Double messieurs : J. Persson – E. Lindh (S) b. J. O. Waldner – M. Appelgren (S) 2-0

Double dames : P. Falzic – V. Perkucin (Y) b. S. Batorfi – R. Wirth (H) 2-0

Double mixte : C. Creanga – O. Badescu (R) b. J. P. Gatien – Wang Xiao-ming (F) 2-1

Par équipes

Messieurs : Suède b. Angleterre 4-1

Dames : Roumanie b. Pays-Bas 3-1

Le bronze de l'espoir. À Stuttgart, Jorg Rosskopf est entré dans l'histoire du tennis de table. À 23 ans à peine, il est en effet devenu le premier joueur allemand champion d'Europe à l'issue d'un tournoi à surprises qui tourna à la confusion des favoris dès le stade des quarts de finale, fatals aussi bien à Jean-Philippe Gatien, éliminé par le Belge Jean-Michel Saive, qu'aux Suédois Jorgen Persson et Jan-Ove Waldner, numéros 1 et 2 mondiaux.

En revanche, dans l'épreuve masculine par équipes, la victoire est revenue comme prévu à la Suède, qui reste invaincue dans cette compétition depuis 1986. Médaille de bronze, la France a pour sa part confirmé ses récents progrès, qui, avec le titre de vice-champion d'Europe obtenu en double mixte par le duo Wang-Gatien, la place désormais parmi l'élite mondiale.

Voile

Le dollar seul maître à bord

Pluie de Champagne et bains forcés dans les eaux du port de San Diego. La fête a battu son plein sur la base du defender américain après la victoire d'America3 dans la cinquième et dernière régate de la XXVIIIe édition de la Coupe de l'America.

Un succès technologique contre lequel le défi italien n'a rien pu faire. Ni son équipage, ni son skipper Paul Cayard, qui disposait d'un bateau, Il Moro-di-Venezia, manifestement moins rapide que celui de son adversaire Bill Koch, dont le principal mérite fut de faire appel, grâce à sa puissance financière, aux meilleurs architectes navals du moment. L'assurance de l'emporter dans une compétition réservée désormais aux capitaines de l'industrie et non plus aux marins, puisque son classement final a été strictement parallèle à l'ordre de grandeur des budgets engagés. À une nuance près toutefois : celle de Ville-de-Paris, qui a fini derrière Nippon. Le triomphe de l'argent sur l'art de naviguer, en somme. Compte tenu des retards accumulés, des difficultés de trésorerie rencontrées ici et là, de la crise qui envenima l'atmosphère pendant près d'un an, il est légitime d'affirmer que les Français ont réalisé une bonne « Coupe de l'America ». Dotée d'un matériel performant, de techniciens toujours à la pointe du progrès (dans le domaine des voiles en particulier), l'équipe de Marc Pajot a en effet signé quelques magnifiques victoires aux dépens des Italiens, des Néo-Zélandais et des Japonais. Et entretenu jusqu'au fameux départ (retardé puis redonné), face à Il Moro, l'espoir de voir à nouveau (douze ans après France III) un bateau français en finale des challengers.

Mais on peut aussi, à l'inverse et plus prosaïquement, constater que, même pourvu de moyens nettement supérieurs, le Défi tricolore a obtenu un résultat équivalent à celui récolté, il y a quatre ans à Fremantle. Au terme de son séjour californien, Ville-de-Paris a remporté 18 régates et subi 12 défaites. Il a dominé six fois ses principaux concurrents (New-Zealand, Il Moro, Nippon), mais s'est incliné douze fois face à eux. En demi-finale, les Français ont certes battu les Japonais, mais on remarquera que les néophytes de la Coupe 1992, qui disposaient d'un bagage minimal, ont collectionné plus de succès qu'eux (20 contre 18) sur l'ensemble des éliminatoires. « Ce qu'il faut, disait Marc Pajot à l'aube de la présente campagne, c'est bâtir une véritable machine pour gagner. » Vingt-cinq ans après la première tentative du baron Bich, la proposition reste malheureusement toujours d'actualité. Rendez-vous en 1995.

La saison 1992 ne s'est pourtant pas résumée à cette seule Coupe de l'America, qui a monopolisé la plupart des médias. Elle a également permis à Loïck Peyron, qui n'avait jamais gagné de course importante en solitaire, de s'adjuger la Transat anglaise entre Plymouth et Newport, et à son frère Bruno de s'imposer avec Laurent Bourgnon dans Québec-Saint-Malo. Deux victoires prestigieuses pour la voile française, dont le plus sûr espoir reste Michel Desjoyeaux (27 ans), vainqueur au forceps de la Solitaire du Figaro. La consécration pour le Finistérien, qui aurait bien aimé participer à la 2e édition du Vendée Globe (course autour du monde en solitaire et sans escale), dont le départ sera donné des Sables-d'Olonne par son organisateur Philippe Jeantot. Une drôle d'aventure qui effraie même les plus téméraires, comme Alain Gautier, Loïck Peyron ou Philippe Poupon, trois des quatorze prétendants à la succession de Titouan Lamazou. Ils ont le droit de rêver.

Voile
XXVIIIe Coupe de l'America

Louis Vuitton Cup

Demi-finales des challengers
1. New-Zealand (Rod Davis) 7 victoires
2. Il Moro-di-Venezia (Paul Cayard) 5 victoires
3. Ville-de-Paris (Marc Pajot) 4 victoires
4. Nippon Challenge (Chris Dickson) 2 victoires