Trois ans seulement après l'ouverture tant attendue des frontières turques aux œuvres d'art jusqu'alors prisonnières dans leur pays, les 321 pièces exceptionnelles réunies à Paris ont fait de cette exposition très complète un événement dont on se souviendra longtemps, notamment grâce à la présence d'objets montrés pour la toute première fois. Ceux-ci provenaient du musée Topkapi d'Istanbul, mais aussi de Londres, de Vienne, de Varsovie, de Berlin, de Copenhague et de Paris (musée du Louvre, Bibliothèque nationale et musée de l'Armée notamment). La société ottomane, alors à son zénith, était ici représentée par un art novateur et imaginatif, grandiose mais équilibré, qui avait atteint à ce moment son plus haut degré de perfection.

Geneviève Breerette
Geneviève Breerette, historienne de l'art de formation, est rédactrice au service culturel du journal le Monde.