La forêt, en particulier, participe au cycle du carbone : elle absorbe le CO2 et restitue de l'oxygène. Il est également vrai que la décomposition des végétaux produit du CO2 après avoir consommé de l'oxygène, que l'atmosphère contient beaucoup plus d'oxygène que de gaz carbonique et qu'enfin, la quantité de CO2 augmente quand celle d'oxygène diminue. Quoi qu'il en soit, la sauvegarde de l'atmosphère implique la protection de la biosphère, le recours aux énergies renouvelables, l'amélioration des techniques d'épuration des gaz et des fumées industrielles, la généralisation des pots d'échappement catalytiques, l'élaboration de produits de substitution aux CFC...

Que de déchets !

La production et l'élimination des déchets de la société de consommation, toujours plus variés et abondants, préoccupent actuellement les écologistes, les édiles, les aménageurs et les responsables politiques. Il y a de quoi ! La France produit 600 millions de t de déchets ménagers (3 %), industriels (12 %) et agricoles par an et les quantités augmentent régulièrement. Avec 1,6 kg, le Parisien « crée » quotidiennement huit fois plus d'ordures en 1989 qu'en 1872. Les services de nettoiement de la ville de New York collectent chaque jour 25 000 t d'ordures et de déchets. Les pays développés croulent sous les résidus industriels sans doute dangereux pour l'homme et son environnement.

Les pérégrinations des cargos Lynx, Makiri, Zanoobia et Karin-B en 1987-88 (éd. 1989), le déversement de 15 000 t de cendres toxiques dans l'île de Kassa, aux portes mêmes de Conakry... prouvent qu'un véritable trafic de résidus aurait pu transformer certains pays du tiers monde en poubelles si ces derniers et la communauté internationale n'avaient pas réagi (conférences de Caracas et de Lomé en juin 1988, conférence organisée à Bâle le 16 mars 1989 par le PNUE pour la réglementation du transport des déchets toxiques).

Le traitement des ordures et des résidus industriels est coûteux mais l'industrie des déchets doit être développée. Il s'agit en effet de limiter au maximum la pollution des nappes superficielles et de l'air à partir des décharges autorisées ou sauvages de plus en plus nombreuses en favorisant l'implantation d'unités de traitement de type Valorga, conçues à Montpellier. Ces unités, qui effectuent, entre le broyage et l'épuration des fumées, la séparation des métaux des débris de verre et de céramique et la fermentation des matières organiques, produisent également du compost, du gaz (méthane) et de la vapeur d'eau.

Vertes, nos forêts ?

Le siècle que nous vivons a été i marqué par la réduction de l'espace forestier, par la déforestation des formations arborées et par l'appauvrissement de la flore terrestre. La déforestation est particulièrement importante dans les pays en voie de développement où le bois et le charbon de bois couvrent l'essentiel des besoins énergétiques (la consommation individuelle de bois varie entre 0,8 et 2,5 t par an).

La demande locale et régionale en bois d'œuvre, la demande mondiale en bois tropicaux (3 milliards de m3 par an), l'accroissement de l'espace agricole destiné aux cultures vivrières et aux plantations, le développement de l'élevage et les feux, accidentels ou non, sont les causes principales du saccage des forêts et de la disparition de plus de la moitié de celles-ci en moins de 80 ans. On estime que 160 000 km2 des très riches forêts tropicales (riches aux plans floristique et faunistique, car elles abritent de 400 à 700 espèces végétales par hectare et plus de 75 % des espèces animales) sont chaque année rayées de la carte mondiale de la végétation.

Les forêts tempérées, qui ne regroupent que 10 à 15 espèces différentes, sont exploitées plus rationnellement, même si l'extension rapide des plantations tend à les artificialiser. En effet, les espèces à feuilles caduques et à croissance lente comme le chêne, le hêtre et le bouleau sont peu à peu remplacées par des espèces – résineuses ou non – à meilleur rendement, comme le pin noir, le pin sylvestre, le sapin Nordman, le sapin de Douglas, différents épicéas, ou par le peuplier dans les bas-fonds et dans les vallées.