Journal de l'année Édition 1989 1989Éd. 1989

Très amers après leur sixième place obtenue dans l'épreuve de danse, par la faute d'un jury qui n'a pas su apprécier leur exhibition au son du tam-tam, Isabelle et Paul Duchesnay ont eu, en revanche, le plaisir d'entendre tous les spectateurs du palais des Sports de Budapest debout, les applaudir pendant trois minutes ininterrompues. Un triomphe qui vaut bien une médaille.

Championnats d'Europe
(Prague, 11-17 janvier)

Messieurs : 1. Fadeiev (URSS) ; 2. Kotine (URSS) ; 3. Petrenko (URSS).

Dames : 1. Witt (RDA) ; 2. Ivanova (URSS) ; 3. Kondrachova (URSS).

Couples : 1. Gordeieva-Grinkov (URSS) ; 2. Selezleva-Makarov (URSS) ; 3. Schwarz-Konig (RDA).

Danse : 1. Bestemianova-Bukin (URSS) ; 2. Annenko-Sretenski (URSS) ; 3. I. et P. Duchesnay (F).

Championnats du monde
(Budapest, 21-26 mars)

Messieurs : 1. Boitano (É-U) ; 2. Orser (Can.) ; 3. Petrenko (URSS).

Dames : 1. Witt (RDA) ; 2. Manley (Can.) ; 3. Thomas (É-U).

Couples : 1. Valova-Vassiliev (URSS) ; 2. Gordeieva-Grinkov ; 3. Selezneva-Makarov (URSS).

Danse : 1. Bestemianova-Bukin (URSS) ; 2. Klimova-Ponomarenko (URSS) ; 3. Wilson-McCall (Can.).

Rugby à XV

Bonjour tristesse

Tournoi des cinq nations

En allant gagner d'un petit point sur la pelouse de l'Arms Park de Cardiff à l'issue d'une rencontre où la vaillance a prévalu, l'équipe de France de Daniel Dubroca, dont c'était les adieux en compétition internationale, a remporté pour la troisième année consécutive le tournoi. Elle a partagé la première place avec le pays de Galles et maintenu sa suprématie sur l'ensemble des autres pays européens, qu'elle domine maintenant depuis près de dix ans. Mais ce n'est pas en pratiquant un jeu sans imagination axé sur les percussions et les chandelles destinées à éclairer la partie qu'elle arrivera à combler l'écart qui la sépare encore des All Blacks et des Australiens. À trop vouloir évoluer contre nature, le rugby français a perdu son identité. Force est de constater que le « French Flair » que toutes les nations rugbystiques nous envient n'est pas en odeur de sainteté au sein de la Fédération. Jacques Fouroux n'est plus le Napoléon du rugby, comme l'avait surnommé autrefois la presse, mais le Bazaine de la capitulation mentale.

France

Au terme d'un match insipide, où la peur de perdre l'a emporté sur l'envie de vaincre, le XV agenais a enlevé son huitième titre de champion aux dépens de Tarbes. À aucun moment de l'affrontement, les deux formations n'ont voulu prendre le moindre risque. Les Lot-et-Garonnais, parce qu'ils craignaient les contres de leurs adversaires passés maîtres dans cet exercice ; les Bigourdans, parce qu'ils étaient trop inexpérimentés à ce niveau pour prendre le jeu à leur compte. Sans passion et sans aucun essai, cette finale aura réussi le tour de force d'entraîner les 50 000 spectateurs du Parc des Princes dans un voyage au bout de l'ennui d'où l'on ne revient que très rarement.

Grâce à sa pénible et courte victoire sur Dax par 15 points à 13, le Stade toulousain s'est adjugé l'autre épreuve importante du calendrier, le Challenge Yves-du-Manoir.

Matches internationaux

Buenos Aires (18 juin) : France b. Argentine, 18-15.

Buenos Aires (25 juin) : Argentine b. France, 18-6.

Nantes (5 novembre) : France b. Argentine, 29-9.

Lille (11 novembre) : France b. Argentine, 28-18.

Bucarest (26 novembre) : France b. Roumanie, 16-12.

Rugby à treize

La renaissance ?

 Deuxième doublé à deux ans d'intervalle pour l'US Pontet. Profitant de la carence momentanée des clubs de l'Aude et du Languedoc-Roussillon, la redoutable formation vauclusienne a démontré sans la moindre équivoque qu'elle était devenue, en moins de cinq saisons, le bastion du rugby à XIII français.

Malgré sa défaite à Avignon contre la Grande-Bretagne par 28 points à 14, l'équipe de France, encore trop inexpérimentée mais enthousiaste, a laissé entrevoir quelques belles promesses. Souhaitons, pour la survie de ce sport en crise larvée depuis maintenant plus de dix ans, qu'elles se concrétisent enfin.

Championnat de France

finale (Toulouse, 15 mai)