Éd. 1989championnat d'europe. Un jeu offensif de grande qualité, assorti de deux buts d'exception, a permis aux Néerlandais encouragés par des dizaines de milliers de supporters venus envahir les stades allemands, d'obtenir leur premier grand titre. Ils Pont gagné aux dépens des Soviétiques amoindris par les absences de Bessonov blessé et de Kousnetzov sévèrement suspendu à la suite de la demi-finale contre l'Italie. Plus complète, plus régulière et pouvant de surcroît s'appuyer sur l'ossature du FC Eindhoven, champion d'Europe des clubs, la sélection orange partait favorite. Grâce au sans-faute de son libero Franck Rijkaard, à la classe de son milieu offensif coiffé à la rasta Ruud Gullit et à la force de pénétration de son avant-centre Marco Van Basten, elle est sortie logiquement victorieuse d'un tournoi qui depuis sa création (1960) n'avait jamais présenté un plateau d'une telle qualité. Seule l'Eire, en effet, ne réunissait pas sur son nom les faveurs des pronostics.
Après quinze jours de compétition, il s'est avéré que les Allemands de l'Ouest manquaient d'un véritable meneur de jeu, les Russes de sens tactique, les jeunes Italiens de métier, les vétérans danois d'enthousiasme, les Irlandais de qualités techniques, les Espagnols de réserves physiques à la suite de leur championnat marathon et les Anglais d'humilité. Et, malgré toutes ces imperfections décelées dans chacune des équipes, cela a donné un Euro 88 d'une très belle facture, marquée par un retour à un jeu plus alerte et tourné davantage vers l'offensive. Il a redonné au football de haut niveau crédibilité et popularité. Démontré, enfin, que les extraordinaires progrès réalisés par les joueurs sur le plan individuel méritent qu'on leur accorde une certaine liberté d'expression. Celle-ci ne peut que favoriser le côté spectaculaire d'un sport qui doit être, avant tout, un moyen d'éducation et une fête. Sans aucun doute, les meilleurs remèdes contre la violence dans les stades.
Championnats de France 1987-1988
Palmarès
Champion de France de division I : AS Monaco.
Vainqueur de la Coupe de France : FC Metz.
Qualifiés pour la Coupe de l'UEFA : Bordeaux et Montpellier.
Descendent en division II : Niort, Brest et Le Havre.
Montent en division I : Strasbourg, Sochaux et Caen.
Coupe de France
Finale (Parc des Princes, 11 Juin)
FC Metz b. FC Sochaux a.p. (1-1, 1-1, 1-1) 5 tirs au but à 4.
Coupe d'Europe des clubs champions
Finale (Stuttgart, 25 mai)
PSV Eindhoven b. Benfica de Lisbonne a.p. (0-0) 6 tirs au but à 5.
Coupe d'Europe des clubs vainqueurs de coupe
Finale (Strasbourg, 11 mai)
FC Malines b. Ajax d'Amsterdam 1-0.
Coupe de l'UEFA
Finale aller (Barcelone, 4 mai)
Espagnol de Barcelone b. Leverkusen 3-0.
Finale retour (Leverkusen, 18 mai)
Leverkusen b. Espagnol de Barcelone a.p. (3-0) 3 tirs au but à 2.
Coupe d'Afrique des nations
Finale (Casablanca, 27 mars)
Cameroun b. Nigeria 1-0.
Championnat d'Europe
Groupe I
Düsseldorf, 10 juin : RFA et Italie 1-1.
Hanovre, 11 juin : Espagne b. Danemark 3-2.
Gelsenkirchen, 14 juin : RFA b. Danemark 2-0.
Francfort, 14 juin : Italie b. Espagne 1-0.
Cologne, 17 juin : Italie b. Danemark 2-0.
Munich, 17 juin : RFA b. Espagne 2-0.
classement : 1. RFA, 5 pts ; 2. Italie, 5 pts ; 3. Espagne, 2 pts ; 4. Danemark, 0 pt.
Groupe II
Stuttgart. 12 juin : Eire b. Angleterre 1-0.
Cologne, 12 juin : URSS b. Pays-Bas 1-0.
Hanovre, 15 juin : Eire et URSS 1-1.
Düsseldorf, 15 juin : Pays-Bas b. Angleterre 3-1.
Gelsenkirchen, 18 juin : Pays-Bas b. Eire 1-0.
Francfort, 18 juin : URSS b. Angleterre 3-1.
classement : 1. URSS, 5 pts ; 2. Pays-Bas, 4 pts ; 3. Eire, 3 pts ; 4. Angleterre, 0 pt.
demi-finales
Hambourg, 21 juin : Pays-Bas b. RFA 2-1.
Stuttgart, 22 juin : URSS b. Italie 2-0.
finale (Munich, 25 juin)
Pays-Bas b. URSS : 2-0 (1-0)
Temps agréable mais couvert. Pelouse en excellent état. Arbitrage de Michel Vautrot, assisté de MM. Biguet et Harrel. 72 308 spectateurs. Buts : Gullit (33e), Van Basten (54e). Avertissements : Demanienko (32e) pour antijeu, Litovchenko (35e) pour jeu dangereux, Wouters (38e) pour jeu dangereux, Khidiatouline (43e) pour irrégularité. Van Aerle (50e) pour antijeu.