Pour améliorer le cheptel porcin, 9 porcs chinois de 3 races différentes offerts à la France il y a quelques années ont été multipliés en races pures et en croisement avec des porcs français. Ces races présentent une grande variabilité génétique ; elles sont très prolifiques, peuvent consommer des aliments grossiers que ne consomment plus nos porcs et ont une viande de qualité particulière. En les croisant avec le cheptel français, on corrige les défauts de conformation et de dépôt graisseux tout en récupérant les caractères que l'on souhaite conserver. À la fin de 1983, ces recherches sont passées du laboratoire au stade du développement : des souches croisées sont implantées dans des élevages français.

L'agro-alimentaire

L'INRA apporte son concours aux industries agroalimentaires en participant à la mise au point d'installations pré-pilotes pour le traitement du lait, de la viande, des fruits et légumes, du vin... Ainsi, la création d'une plate-forme expérimentale d'étude des caractéristiques des carcasses de bovins constitue une étape vers l'automatisation de la découpe dans les abattoirs.

Des recherches sont menées sur l'évolution du secteur agricole et agro-industriel dans ses aspects économiques et sociologiques : aide à la décision des exploitants (notamment recours à la micro-informatique pour laquelle de nombreuses expérimentations sont en cours sur le terrain) ; analyse des différentes branches de production ; politique agricole et problèmes internationaux.

Deux nouveaux départements sont nés en 1983 à l'INRA : l'un, consacré aux sciences de la consommation, vise à mieux prendre en compte les demandes des consommateurs dans les programmes de recherche ; l'autre (systèmes agraires et développement) a pour but d'intégrer des recherches ponctuelles dans un contexte spatial et temporel et de faire remonter vers la recherche les problèmes complexes des exploitations.

Brigitte Cauvin et Bertrand Lévy