Outre Transgène pour le génie génétique (Journal de l'année 1979-80), une dizaine d'entreprises ont créé des filiales de biotechnologie. Pour le matériel des biotechnologies et bio-industries, on ne compte que quatre constructeurs : Setric, Saps, Biolafitte et Speichim.

Le COMES, organisme consacré à la recherche sur l'énergie solaire, met en place, en association avec le CNRS et le CEA, un Institut de bioénergétique solaire. Le programme de ce centre porte sur deux filières : la production directe d'hydrogène par biophotolyse de l'eau et la synthèse d'hydrocarbures par des micro-organismes.

Communications

L'expérience Télétel livre ses premiers secrets

Un besoin réel et relativement peu variable : telle est en substance la conclusion qu'impose l'analyse des résultats du réseau de services Télétel à Vélizy (Journal de l'année 1980-81), après 8 mois de fonctionnement et sur 2 200 terminaux domestiques, installés à titre expérimental.

La réalité du besoin se mesure au fait que, indépendamment du groupe social auquel appartient l'utilisateur dans l'échantillon, et indépendamment de l'âge de l'utilisateur, chaque terminal appelle Télétel en moyenne 2 fois par semaine. Cette réalité se nuance toutefois ainsi : les ménages jeunes et avec enfants appellent nettement plus que les personnes âgées, et les employés appellent plus que les cadres et les ouvriers.

La constance du besoin se mesure aux critères suivants : d'octobre à janvier, il n'y a pas de variation notable, et chaque appel dure de 13 à 15 minutes et comprend de 3 à 4 services, ce qui représente une moyenne d'une trentaine d'appels par mois et par terminal. On note tout juste une pointe dans les appels en décembre, le samedi et entre 14 heures et 18 heures pour toute l'année. Le lundi et le mardi sont les jours les moins actifs de la semaine.

L'analyse des besoins reflète la même constance : les services offerts par la presse, la radio, la télévision et l'édition représentent un peu plus du tiers des services appelés (34,4 %). Ils sont suivis de loin par les services utilitaires, c'est-à-dire ceux de l'index, du magazine T3V, propre au réseau, et des programmes d'apprentissage et de familiarisation de Télétel (19,4 %). Troisième poste significatif : le transport, le tourisme et les voyages (10 %). Viennent enfin, toujours dans les postes significatifs, les services offerts par les établissements financiers et la Bourse (6 %). La vente par correspondance, les services administratifs et publics, le commerce, l'organisation des loisirs, les cycles et autos, l'immobilier et l'équipement du foyer, etc., occupent les autres postes, à des taux très nettement inférieurs.

Une place à part doit être réservée à la messagerie, c'est-à-dire aux échanges de messages de personne à personne ou de groupe à groupe, qui remporte un succès certain (15 % environ des appels), comme en témoigne l'augmentation régulière d'utilisation. Il y a là indéniablement un motif d'études sur la différence entre le réseau Télétel et le téléphone classique tels qu'ils sont perçus. Bien que l'expérience conserve des dimensions limitées, cette particularité évoque déjà le thème de l'informatique en tant qu'instrument de la convivialité.

Enfin, étant donné que, chaque mois, plusieurs fournisseurs de services aiguillent les utilisateurs vers des secteurs de services consacrés à un thème particulier (énergie, fêtes, gestion du budget, événements de la vie, maison, jeunes, etc.), étant donné aussi le succès de ce superservice, qui suscite des appels d'un nombre à peu près égal à celui du nombre de terminaux, on dispose là d'un élément d'information sur la manière dont les utilisateurs perçoivent tel ou tel thème. C'est ainsi que la gestion du budget a suscité 2 243 appels, alors que l'énergie n'en a suscité que 1 720.

À première vue, on serait tenté de conclure que l'énergie n'intéresse pas tellement les gens de l'échantillon, mais la proportion des appels relatifs à l'énergie (plus de 75 % du nombre des terminaux) indique, au contraire, que la tranche de population choisie est très sensible à l'énergie, bien que le sujet soit évidemment moins pressant que la gestion d'un budget.